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marek
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Joined: 28 Aug 2006
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PostPosted: Wed Sep 06, 2006 8:18 pm    Post subject: Reply with quote

PFUGER Friedbert
( Bilderberg 2005 - 2006)
Une carrière fulgurante
Art 7 ss 107 US code sur le copyright. Citations aux fins éducatives ,d'instruction et d'amusement pour des groupes limités.
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UNE ANCRE ATLANTIQUE POUR L EUROPE PAR FRIEDBERT PFLUGER
Article écrit le mardi 5 Décembre 2000

BERLIN (International Herald Tribune) Le futur de l’ alliance Atlantique sera une des premières tâches du nouveau président Georges W. Bush. Avec l’ Alliance de l’ OTAN qui vise à ouvrir ses portes lors d’un sommet en 2002,d’ importantes décisions doivent être prises.
Le sommet de 1999 à Washington , qui avait scellé l’admission de la Pologne , de la République Tchèque et de la Hongrie, assurait aux nations de l’ Europe Centrale ety de l’Est que la porte de l’ OTAN leur était grande ouverte. Les candidatures de neuf nations ultérieures avaient été acceptées dans leur principe. De façon regrettable, les occidentaux de l’ Ouest étaient devenus silencieux sur le sort de l’ OTAN [ on a vu les conséquences de cet accroissement en 2003 lorsque la France et l’ Allemagne furent mis en minorité à cause des ‘nouveaux’ collègues]é comme ils étaient absorbés dans leur projet historique: élargissement de l’ UE et les réformes intérieures requises pour former une Europe contenant 27 pays et les faire fonctionner ensemble.


A SUIVRE+++
Marek Tysis
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vicflame
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PostPosted: Wed Sep 06, 2006 9:22 pm    Post subject: NOM : PARTIE 3 Reply with quote

!!! NOUVEL ORDRE MONDIAL : QU’EST-CE ? DE QUOI SE COMPOSE-T-IL ? QUELS SONT SES MOYENS, SES RESSOURCES ET SES ARMES ? - PARTIE 3


Chers amis,

Nous allons voir aujourd’hui comment le Nouvel ordre mondial diabolique a empoisonné notre planète et a prévu DE MANIERE PREMEDITEE LA REDUCTION ET LA MORT D’UNE GRANDE PARTIE DES POPULATIONS. Twisted Evil Surprised Shocked Mad

Nous allons voir également que les armes de CONTRÔLE DE L’ESPRIT, les armes PSYCHOTRONIQUES, les armes DE CONTRÔLE DE L’HUMEUR, les armes a PLASMA, les armes de CONTRÔLE DU CLIMAT ET DE LA METEO, les armes A ENERGIE DIRIGEE et les PRODUITS CHIMIQUES servent toutes à ASSERVIR, SURVEILLER, CONTRÔLER et REPRIMER les populations et à ELIMINER une grande partie des citoyens ! Twisted Evil Surprised Shocked Exclamation

Oui, les Nazis d’il y a 60 ans étaient des GAMINS EN CULOTTE COURTE EN COMPARAISON AVEC LES CRIMES ATROCES QUE LE NOUVEL ORDRE MONDIAL A COMMIS DEPUIS DES DECENNIES (ET CONTINUE DE COMMETTRE) CONTRE L’HUMANITE !!! Mad

Le pire, c’est que ce Nouvel ordre mondial démoniaque reste à peu près INCONNU de la plupart des gens ou que la grande majorité des personnes averties REFUSENT de croire à une conspiration si énorme ! Crying or Very sad Mais vous savez ce que l’on dit : la plus grande victoire du démon, c’est de faire croire à sa non-existence…[ Twisted Evil /b]

Cela me rappelle une citation de J. Edgar Hoover (1895-1972), Directeur du FBI de 1924 jusqu'à sa mort : [b]"L'individu est handicapé en se retrouvant face à face avec une conspiration si monstrueuse, qu'il ne peut croire qu'elle existe." Confused


J’ai arrêté volontairement cette troisième partie sur une phrase-choc de Gorbatchev qui dit que « la menace d’une crise environnementale sera la clef du désastre international qui déchaînera le Nouvel ordre Mondial ». Exclamation Exclamation Exclamation Shocked

Je vous laisse à présent découvrir l’article stupéfiant, répugnant, révoltant ci-dessous… Mad

Bonne lecture, ET BONNE INSURRECTION !!! Mad Mad Mad Vic.


PARTIE 3 :


L’ESPACE EXTRA-ATMOSPHERIQUE, LES ARMEMENTS EXOTIQUES ET LE NOUVEL ORDRE MONDIAL


L'intérêt militaire pour l'espace s’est intensifié avec l'introduction de la science des fusées et de la technologie nucléaire dans l'arsenal militaire des USA pendant la deuxième guerre mondiale.

Entre 1945 et 1963, les technologies liées aux fusées et la technologie nucléaire se sont développées simultanément. Les tests d’armes nucléaires dans l'atmosphère, en souterrain et sous l'eau ont fourni de nouvelles informations concernant la composition des couches atmosphériques de la Terre et sur la façon dont elles fonctionnent, telle que la caractéristique protectrice. L'ionosphère est la plus importante couche couvrante et protectrice sur Terre, protégeant la planète des vents solaires et des particules cosmiques chargées en énergie. L'existence des ceintures d'Allen fut découverte en 1958. L'electrojet fut également découvert dans l'ionosphère : deux très grandes rivières qui sont source de courant électrique continu – une source de puissance électrique plus grande que toute autre chose sur Terre. D'autres contributions furent apportées à la connaissance scientifique à partir des essais de bombes nucléaires et concernant la lithosphère, la magnétosphère et le champ de la gravité, mais tout cela n’est pas venu sans y mettre le prix.

L’équivalent de l’atomicité (nombre égal d’atomes radioactifs) en terme de rayonnements libérés pendant les tests atmosphériques correspondait à 40.000 bombes d'Hiroshima, ce qui a mené à une épidémie mondiale de cancer – et ce n’est que le dessus de l'iceberg, et au bas de la liste des maladies à radicaux libres provoquées par une exposition interne à des radiations de bas niveau. Le Dr. Rosalie Bertell a estimé que 1.3 milliard de personnes ont été tuées, mutilées, et rendues malades par les armes nucléaires et les programmes d'énergie nucléaire. Les résultats annuels moyens aux tests d'aptitude scolaires pour tous les enfants des Etats-Unis ont diminué, à partir d’un résultat aux tests qui était de 475 avant la bombe, à 425 pour les enfants nés en 1963 durant le pic des tests sur la bombe nucléaire, et le score n’a jamais été entièrement récupéré.

L'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a rapporté en 2004 que, sur les pays examinés, les Etats-Unis possèdent le taux le plus élevé au monde de maladies mentales avec plus de 26 pour cent. Le bénéfice caché provenant de la santé d’une nation qui a été dévastée pendant des décennies par des radiations, consiste en des bénéfices énormes pour les multinationales pharmaceutiques et ceux qui les possèdent et promeuvent également les guerres : la famille Bush, le groupe Carlyle, Dick Cheney, Donald Rumsfeld et beaucoup d'autres.

Et quel était l’impact sur l'environnement, connu sous le nom de “the Cold War Mortgage” (« l’hypothèque de la guerre froide ») ? Les USA possèdent 10.500 sites contaminés, et cinq « zones de sacrifice national » qui ne seront jamais nettoyées. La prise de poisson (pêche) dans l'Atlantique nord a diminué de 50% à partir de 1963 et a coïncidé avec des niveaux de strontium 90 mesurés en aval dans le lait norvégien. La prise de poisson s’est rapidement remise après que le Traité partiel d'interdiction des essais nucléaires ait été signé en 1963. Dans le Pacifique, la prise de poisson a diminué de 65% et n’est jamais revenue à des niveaux normaux parce que d'autres pays ont continué les essais (nucléaires) dans l’atmosphère. La Chine fut la dernière à arrêter en 1993.

Terrell E Arnold, qui a été responsable de l’entraînement de nos officiers militaires les plus importants et les plus prometteurs en tant que président du Department of International Studies (Département des Etudes Internationales) à l' US National War College (université nationale de la guerre) à Washington, signale que les morts et les blessés de la Coalition pourraient être en réalité deux fois supérieurs à ce que le gouvernement des USA admet et que, en incluant les effets de notre utilisation d'uranium appauvri et d'autres armes toxiques, « un taux de victimes à long terme de 40 à 50 % pour les forces américaines semble réaliste. »


(Jung Sung-Ki, “USFK Lost Depleted Uranium: Activist”, The Korea Times, le 23 décembre 2005).

Le Korea Times a rapporté le 23 décembre 2005 que l’armée américaine possède 2.7 millions de bombes à uranium appauvri en Corée du Sud. On comprend pourquoi la Corée du Nord veut des armes nucléaires.

La mesure de nettoyage des bombes sales du département du Homeland Security publiée le 3 janvier 2006 permettrait des niveaux de radiation qui causeront le cancer auprès de 1 personne sur 3 à 4 personnes exposées pendant 30 ans, en utilisant les estimations de risque de la National Academy of Sciences BEIR VII ou de l'EPA.


(Nuclear Information Resource Service - Service de ressource et d’information sur le nucléaire ou NIRS - communiqué de presse, le 4 janvier 2006).

Depuis 1945, en juste 60 ans, le Dr. Strangelove (Edward Teller) et les « nuclear cowboys » ont empoisonné le monde, modifiant le génome de la planète tout entière qui s'est développée sur plus de 4.5 milliards d'années. Les nouveaux systèmes d'armes exotiques du Nouvel ordre mondial promettent d'être bien plus destructeurs par rapport à l'environnement et seront employés pour réduire les niveaux de la population mondiale et afin de concentrer de façon bien plus importante les richesses.

Deux projets de loi récents qui sont passés via le congrès des USA donnent des indices sur les technologies secrètes qui ont été développées à partir des recherches effectuées sur l'atmosphère depuis la deuxième guerre mondiale. Les systèmes d'armes exotiques sont une réalité et sont prévus pour la militarisation de l'espace. H.R. 2977 : the Space Preservation Act (la loi sur la conservation de l'espace) de 2001, présentée à la Chambre par le membre du Congrès Dennis Kucinich, définit des systèmes d'armes tels que les armes à énergie dirigée, à plasma, armes de contrôle de l'humeur, armes de contrôle de l'esprit, armes psychotroniques, et des produits chimiques qui, tous, peuvent cibler à partir de l'espace des objets, des individus, et des populations.

L'ère technotronique implique l'apparition progressive d'une société plus contrôlée. Une telle société serait dominée par une élite, non restreinte par les valeurs traditionnelles. Bientôt, il sera possible d'assurer la surveillance presque continue de chaque citoyen et de maintenir des dossiers complets et mis à jour contenant même les informations les plus personnelles concernant le citoyen. Ces dossiers seront sujets à la récupération instantanée par les autorités. (Zbigniew Brzezinski, Between Two Ages, 1971).

Proposition de loi du sénat S. 517 : le Conseil des Opérations de Recherche et de Modification de la Météorologie de 2005, présenté au Sénat des USA par le sénateur Kay Bailey Hutchison, décrit le développement de la recherche et des technologies visant à changer les formations atmosphériques de nuages dans la troposphère, un développement qui s'est déroulé pendant plus de 40 ans. Mais il y a clairement un but militaire caché.

La destruction militaire de l'environnement et de la santé publique mondiale pendant la guerre froide fera figure pâle à côté de la dévastation et de la destruction provoquées par ces armes exotiques et ces technologies de l'espace. La planète Terre toute entière, y compris l'espace extra-atmosphérique, est maintenant le champ de bataille, et ses processus naturels constituent les nouvelles armes de guerre qui seront utilisées contre les citoyens du monde.

La menace d’une crise environnementale sera la clef du désastre international qui déchaînera le Nouvel ordre Mondial. (Mikhail Gorbachev cité dans l’article « A Special Report: The Wildlands Project Unleashes Its War On Mankind » (Un rapport spécial : Le projet Wildlands déverse sa guerre sur l'humanité), par Marilyn Brannan, rédacteur associé, dans la Monetary & Economic Review – revue monétaire et économique, 1996, p.5.
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Vitchilo



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PostPosted: Thu Sep 07, 2006 3:49 am    Post subject: Reply with quote

Bon, le début de la division de l'Irak a commencé, comme voulu avant la guerre par l'administration Bush et Bilderberg. Twisted Evil Cela créerait un pays composé de 3 provinces kurdes, les provinces Shiites au sud deviendrait autonome... mais que vont dire les sunnites minoritaires?

Shiites soumettent une constitution pour diviser l'Irak

Ceci est un procédé de Bilderberg en action EN CE MOMENT, PLANIFIÉ il y a au minimum pré-2000. Avant l'élection de Bush, puisqu'en rentrant à la maison-blanche, il avait l'objectif d'attaquer l'Irak coûte que coûte. Twisted Evil

EDIT: Le pakistan vient de signer un traité de paix avec les talibans dans le Wachistan, au nord du Pakistan. La politique USA démontre donc un échec TOTAL en vue de la guerre au terrorisme montrée par les médias. Les talibans sont en vie, en santé, en paix protégé par un allié des USA avec des bombes atomiques... Beau coup le Pakistan! Dans tes dents Bush! Cette nouvelle, si elle se rend dans les grosses chaînes, va faire perdre les élections à Bush certainement... sinon un petit attentat de dernière minute? Parce que là, c'est vraiment pas beau... N'oublions pas que le 9 septembre, ça fera 911 jours après Madrid, qui était 911 jours après le 11 septembre...

EDIT2: Il y a de très fortes chances que Gordon Brown meurt ``au bon moment`` ``avant les élections... pour qu'une marionette prenne le contrôle du parti travailliste. Quelques exemples de morts ``au bon moment`` David Kelly, Robin Cook et John Smith. Marek, tu connais un candidat ayant fait Bilderberg ou étant affilié à Bilderberg susceptible de prendre la place de Blair dans le parti travailliste?
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marek
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PostPosted: Thu Sep 07, 2006 11:38 pm    Post subject: Reply with quote

Cher Vitchilo,
La coalition anglo américaine et otanesque connait des déboires en Afghanistan. Le pouvoir Pakistanais peine à contrôler les frontières et commet erreur sur erreur pour complaire à l'oncle Sam. Il faut en déduire que très prochainement ...des renforts seront nécessaires en Afghanistan.
Oups !
En Irak, de l'avis autorisé de nombreux observateurs, le pays se dirige droit vers la guerre civile malgré une présence de 140.000 soldats US et de nombreux bataillons irakiens. Le bât blesse au sein de la police irakienne où AUCUNE FORCE à l'exception de trois bataillons de police ne sont dignes de confiance.Le reste est lié avec tel ou tel groupe confessionnel. Bel avenir...le Kurdistan expose son propre drapeau désormais et refuse d'afficher celui de l' Irak. De ce chaos, on va vers le déplacement de populations sunnites vers le Liban à travers la Syrie, avec l'avantage de rééquilibrer l'équilibre démographique libanais , comme je l'avais exposé ailleurs et en d'autres temps.

En ce qui concerne des décès non encore annoncés dans la vie politique anglaise , peux tu exposer la trame de ce remplacement surprise afin que je puisse te donner mon avis. Ne lisant pas dans les aruspices ( entrailles fumantes d'animaux sacrifiés à des fins de divination) il m'est encore sous ces auspices de dire qui pourrait remplacer un futur 'disparu'. Smile

Marek
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vicflame
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PostPosted: Fri Sep 08, 2006 11:51 am    Post subject: N.O.M. : PARTIE 4 ! Reply with quote

!!! LE NOUVEL ORDRE MONDIAL : SES ARMES ET MOYENS CONTRE LES PEUPLES – PARTIE 4 !!!



Chers amis,

Nous allons aujourd’hui parler des armes que le Nouvel ordre mondial possède et qu’il espère pouvoir utiliser CONTRE LES INDIVIDUS ET LES POPULATIONS. Twisted Evil Surprised

Ce qui suit provient de personnages officiels, essentiellement des USA parce que l’article est un article américain, à la base, et décrit des événements qui se sont produits aux USA.
MAIS QUE CELA NE VOUS FASSE SURTOUT PAS OUBLIER QUE NOS PAYS EUROPEENS, AINSI QUE D’AUTRES PAYS, SONT MOUILLES DANS LE MEME GENRE DE PROJET INFECT ET INHUMAIN ! Exclamation

Vous allez être surpris du nombre incroyable d’armes de contrôle et de destruction dont le Nouvel ordre mondial est en possession. Shocked Les armes de contrôle mental, de gestion de l’humeur et les armes psychotroniques font partie de l’arsenal, comme vous le verrez. Surprised

Les chemtrails (traînées chimiques laissées par les avions) font aussi partie de la « fête » afin d’empoisonner les humains et tout l’environnement. Confused

Et les armes de contrôle du climat, ainsi que les armes tectoniques (qui aident à provoquer des tremblements de terre), sont citées également. Shocked Je tiens à préciser que ces armes ne sont pas de l’invention ni de la fiction. Des sources sérieuses en font mention. Jetez un coup d’œil dans les moteurs de recherche.

Par contre, j’ai moi-même été très surpris de voir apparaître les mots « armes extraterrestres » dans la listeShocked Peu importe ce que ces mots désignent, mais il s’agit en tout cas d’armes secrètes et de haute technologie, sans doute extrêmement dangereuses, et dont les capacités ne sont pas divulguées dans le texte… Le mot « extraterrestre » ne signifie d’ailleurs nullement que l’origine en soit nécessairement extraterrestre. Il pourrait aussi s’agir d’un subterfuge pour ne pas être trop clair lorsque l’on en parle (pas mal de projets de l’armée américaine sont en effet classés « top secret » ou même « au-delà du top secret ») et que seuls ceux qui en ont la connaissance puissent savoir de quoi on parle exactement.

Toujours est-il que le Nouvel ordre mondial possède une MULTITUDE d’armes de dévastation et de contrôle à sa disposition... ET QU'IL N'HESITERA PAS UNE SECONDE A LES UTILISER CONTRE NOUS ! Twisted Evil

Mais LE PLUS IMPORTANT, dans cet article, est de constater que des gens osent de DRESSER CONTRE LE N.O.M. ET LUTTER POUR LA PAIX ET LES LIBERTES. Mad Exclamation

C’est ce que CHACUN D’ENTRE NOUS se doit de faire IMMEDIATEMENT, sans quoi ce Nouvel ordre mondial dictatorial s’établira pour de bon ! Shocked Confused

Je vous laisse à présent lire la quatrième partie de cet article…

Bonne lecture, ET BONNE INSURRECTION, SURTOUT ! Mad Mad Mad Vic.



PARTIE 4 :


Le représentant des USA Kucinich s’était fortement opposé à la militarisation de l'espace, et son projet de loi sur la préservation de l'espace fut prévu comme la réaffirmation de :

… la politique exprimée en section 102 (a) du National Aeronautics and Space Act (loi nationale sur l'aéronautique et l'espace) de 1958 (42 U.S.C. 2451 (a)), déclarant que « c’est la politique des Etats-Unis que les activités dans l'espace doivent être consacrées à des buts pacifiques au profit de toute l'humanité ». (H.R. 2977 : Space Preservation Act - Loi de préservation de l'espace de 2001).

Kucinich a dit : « Si nous n'investissons pas, nous ne pouvons pas être assurés que les Américains seront impliqués avec les entreprises commerciales et spatiales du futur ». Il a ajouté : « Nous devons être très prudents concernant tous les efforts qui militarisent l'espace, parce que la militarisation de l'espace détruira le potentiel commercial de l'espace. Nous dépensons $300 milliards par an au niveau de l’armée, or nous devrions dépenser de l’argent pour le développement de la technologie en temps de paix, c’est ce à quoi il faudrait veiller. Je pense que la NASA est la clef du futur et de la première place de l'Amérique dans chaque secteur technologique. Vous ne dépenserez jamais trop dans la recherche et le développement, parce que nous accroîtrons notre économie par la recherche et le développement », a-t-il dit.

Mais ce n'est pas ce qui s'est produit. Au lieu de cela, les USA sont allés faire la guerre en Afghanistan, ont mis $300 milliards dans la guerre en Irak (balançant de vieilles armes et testant de nouvelles armes exotiques), ont fait mourir de faim le budget de la NASA, et ont perdu une navette spatiale dans un accident tragique. Le 28 novembre 2005, on annonça que la NASA avait reçu l’autorisation du gouvernement des USA pour acheter le vaisseau spatial russe Soyuz. En raison d'un « espace vide en ce qui concerne les vaisseaux spatiaux » dans la flotte vieillissante de la NASA, le programme n'a pas la capacité, jusqu'en 2012, de maintenir la présence d’astronautes américains sur la station spatiale internationale sans ce vaisseau spatial russe.

« Si la technologie existe, nous l'emploierons… officiellement ou pas. » (David MacMichaels, ancien agent de la CIA, lors du briefing du Congrès sur le 9/11 de la membre du Congrès C. McKinney, le 22 juillet 2005).

Durant une interview à Berkeley, en Californie, le 14 septembre 2002, Kucinich m’a averti avec fougue que « si nous ne les arrêtons pas maintenant… ils possèdent ces armes spatiales et ils vont les placer là-haut dans l'espace… et ils vont les employer sans l’ombre d’un doute… ». Sur scène une heure plus tard, on lui a présenté la résolution #61744, la Berkeley Space Preservation Resolution (résolution de Berkeley sur la conservation de l'espace). Plus tôt cette année, cet auteur avait lu les « définitions » des armes de l'espace décrites dans le projet de loi de Kucinich (HR 2977 : The Space Preservation Act - loi de préservation de l'espace - de 2002) :

III. Diriger une source d'énergie (y compris énergie moléculaire ou atomique, faisceaux de particules subatomiques, rayonnement électromagnétique, plasma, ou radiation d’énergie à fréquence extrêmement basse (ELF) ou à fréquence ultra basse (ULF)) contre cet objet ; ou

IV. tout autre moyen non reconnu ou peu développé jusqu'ici.

(ii) Infliger la mort ou des dégâts sur, ou endommager ou détruire, une personne (ou la vie biologique, la santé corporelle, la santé mentale, ou le bien-être physique et économique d'une personne) :

(I) par l'utilisation de n’importe lequel des moyens décrits dans la clause (i) ou dans le sous-paragraphe (B) ;

(II) par l'utilisation de systèmes terrestres, maritimes ou basés dans l’espace en utilisant (des armes) à rayonnement, électromagnétiques, psychotroniques, soniques, le laser, ou d'autres énergies dirigées sur des personnes individuelles ou sur des populations ciblées dans des buts d'information, de guerre, de gestion de l'humeur, ou de contrôle de l'esprit de telles personnes ou populations ; ou

(III) en expulsant des agents chimiques ou biologiques à proximité d'une personne.

(B) De tels termes incluent les systèmes d'armes exotiques tels que :

(i)Les armes électroniques, psychotroniques, ou d'information ;
(ii)Les chemtrails ;
(iii)Les systèmes d'armes de haute altitude et à ultra basse fréquence ;
(iv)Les armes à plasma, électromagnétiques, soniques, ou ultrasoniques ;
(v)Les systèmes d'armes laser ;
(vi)Les armes stratégiques, théâtre, tactiques, ou extraterrestres ; et
(vii)Les armes chimiques, biologiques, environnementales, climatiques, ou tectoniques.


J'ai été alarmé par les applications et les implications liées au fait de cibler les individus et les populations depuis l'espace, garantissant de ce fait davantage de destruction de l'environnement. Je voulais établir une résolution au niveau municipal que d'autres villes pourraient faire passer et qui recueillerait du soutien au Congrès pour son projet de loi (le projet de loi de Kucinich). L’avocat international Alfred Labremont Webre, qui avait déjà contribué à un Traité International de Préservation de l'Espace via l’Institute for Cooperation in Space (l’Institut pour la coopération dans l’espace), a aidé à mettre au point cette résolution pour moi, résolution que le conseil municipal de Berkeley a fait passer à l’unanimité le 10 septembre 2002.

De façon prévisible, le projet de loi de Kucinich n'est jamais passé au Congrès. Mais après que le maire Lisa Barrett ait présenté la résolution de Berkeley au conseil municipal de l'île de Bowen, en Colombie britannique, cette résolution a glissé vers le Canada. Au printemps 2005, elle a été utilisée pour recueillir des milliers de signatures de Canadiens opposés au fait que le Canada joigne la National Missile Defence (défense nationale de missiles ou NMD). Les Canadiens, fâchés, avaient découvert que le premier ministre Paul Martin, sous pression intense des USA, avait conclu un accord secret avec le Président Bush pour joindre la NMD. Les citoyens canadiens s’introduisirent au Parlement avec des milliers des signatures et forcèrent Martin à retirer son accord secret de la NMD.

Ce fut une sage décision de la part des citoyens canadiens, mais ce fut un coup fatal pour Martin. Il était certain qu'il y aurait une tentative de le remplacer par un gouvernement plus conservateur qui adopterait la NMD. Pas un seul essai de la NMD n’avait vraiment fonctionné, et des « tireurs d’alarme » tels que le professeur Theodor Postol du Massachusetts Institute of Technology, avaient documenté la fraude scientifique étendue durant toute l'histoire du projet. Ted Postol a défié le Pentagone et a gagné. A présent, la défense de missile l'a encore piqué contre gouvernement- et son employeur et collègue, Charles P. Pierce (Boston Globe, le 23 octobre 2005). Le seul essai qui ait « réussi » a fonctionné parce qu'un dispositif de pistage avait été placé sur un missile de façon à ce que l'autre missile puisse le localiser.


A SUIVRE...
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marek
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PostPosted: Sat Sep 09, 2006 5:12 pm    Post subject: Reply with quote

Cher Amis,
Pour s'enregistrer aller sur 'Register' et lorsque vous avez reçu votre mail accusé de reception, allez sur log in, tout simplement.Nous avons besoin de posts sur le NOM ( NWO).Merci d'avance.



PFUGER Friedbert
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UNE ANCRE ATLANTIQUE POUR L EUROPE PAR FRIEDBERT PFLUGER
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Article écrit le mardi 5 Décembre 2000
CRITIQUE DE L ARTICLE-SUITE
[ Il faut comprendre que l’ UE est une création des USA à travers leur bras armé, la CIA, et que les buts de l’ OTAN doivent se trouver en phase avec l’action commerciale et diplomatique de l’ UE, ce qui est une obligation afin d’entériner les résultats acquis, au bénéfice d’abord de Washington et des élites atlantiques. Bilderberg est un élément primordial de ce mécanisme].

Nous continuons la critique de l’ article de notre ami Friedbert Pfluger :

“Un achèvement avec succès de l’ élargissement de l’UE serait un événement
dans la sécurisation de la paix et la stabilité en Europe de l’ Est [ sous entendu, permettant à l’ OTAN d’acquérir des marches vers l’ Est dans le scénario envisagé par Zbignew Zbrezinsky pour la constitution d’ Eurasia qui fonctionnerait en faveur de Washington- voir le livre de celui-ci , « le Grand Echiquier ».]

« Tout pointe vers un scénario ‘big bang’ , avec jusque 10 nouveaux membres pris en 2004 ou 2005.
Sur les candidats actuels [en 2000] seuls la Bulgarie et la Roumanie seraient exclus. Tous deux savent qu’ils ne seront pas prêts pour le premier round et ont fixé différents agendas.
L’Occident ne peut s’offrir d’affaiblir les forces démocratiques ou risquer des réactions anti occidentales dans le sud est de l’ Europe.La Bulgarie et la Roumanie sont des acteurs clé là bas. Ils tiennent un avantage géostratégique pour l’OTAN en sécurisant de larges accès à la mer noire et ses routes énergétiques. »
[ Notons sur ces paroles que Pfluger reconnaît que l’intégration à l’ UE de la Roumanie et de la Bulgarie donnerait à l’ OTAN un avantage sécuritaire et énergétique, et ce dans le courant de l’ année 2000. Il reconnaît donc que l’ UE et l’ OTAN ont des liens communs. Or qui a créé l’ OTAN si ce n’est les USA. Qui a créé l’ UE si ce n’est les USA. Les deux organismes sont donc une créature des USA et sont au service des USA qui prennent garde à en garder le contrôle grâce à des organisations créées de toutes pièces par eux. Mais cela va au delà de la simple direction d’organes de contrôle. Le but est de compléter les objectifs fixés par la plutocratie et kleptocratie Etatsunienne .]


« La Bulgarie et la Roumanie devraient se voir offrir une perspective Claire de rejoindre l’ OTAN en 2005 [ ce qui est fait à l’heure où je vous écrit: des bases US ferment en Allemagne et s’en vont rejoindre le littoral de la mer noire, et de plus les deux pays ont été mêlés à l’ordinaire sordide des camps de torture de l’ Oncle Sam et du programme de rendition du criminel des droits humains Georges W. [‘Caligula’] Bush.]


« L’extension du processus de l’UE et de l’ OTAN [ tous deux liés, je le rappelle]DOIVENT FINALEMENT SE COMPLETER ET SE RENFORCER MUTUELLEMENT.
Tous les pays d’Europe Centrale et de l’ Est DEVRAIENT ETRE MEMBRES D AU MOINS
DE L’UNE DES INSTITUTIONS EURO ATLANTIQUES 15 ANS APRES LA REVOLUTION DE 1989 1990.[ De quelle révolution mr Pfluger veut il nous parler ?Il s’agit évidemment de la démolition de l’ ex URSS].

« Alors l’ Occident aura plus ou moins rempli SES OBLIGATIONS HISTORIQUES.[ obligations envers qui ? et pourquoi ? Il ne nous explique pas cela mais il comprend très bien ce mixage en faveurs des intérêts de la clique de l’ élite] »
« Aussi, la Slovénie est prête pour adhérer à l’ OTAN. La Slovaquie devrait être PRISE SUR DES BASES GEOSTRATEGIQUES UNIQUEMENT. [ Quel cynisme en faveur des intérêts de Washington !]. « Avec ces quatre candidats, l’ Alliance signalerait après quatre guerres des Balkans, la stabilité [ après avoir foutu le merdier, l’ OTAN s’en prévaut !] dans l’ Europe du Sud Est est UNE PRIORITE STRATEGIQUE POUR LES USA ET L EUROPE..[ Les serbes apprécieront !]

« Et quoi au sujet des états baltes? AUCUNE DE CES DEMOCRATIES NE DOIT ETRE ABANDONNEE DANS LE FROID[ vous saisissez le sous entendu ?].Une adhésion pleine et entière à l’ UE devra marquer leur retour définitif à l’ Europe.En rejoignant le système complexe des normes de l’ UE et des régulations du marché intérieur, aussi bien que du mécanisme des accords de Schengen, créera une nouvelle réalité
dans la région Baltique.

Dans le long terme, l’issue de la Baltique sera un test pour la crédibilité
De l’ Alliance ( OTAN, note de Marek).Vingt cinq ans après l’ acte final d’ Helsinki, il doit être clair que les Etats individuels sont libres de choisir leur alliance.

Ce qui va arriver dans la Baltique sera un test crucial pour la Russie de Vladimir Putin. Un état démocratique doit comprendre qu’il bénéficiera de la prospérité et de la stabilité sur son flanc occidental. Un état moderne doit accepter aussi l’idée que les jours des lignes rouges [ à ne pas franchir, note de marek] s’en sont allées pour toujours.

L’OTAN choisira une approche prudente qui prendra en compte les soucis de sécurité légitimes de la Russie [ ce qui n’a pas été le cas dans les faits]
,mais la Russie n’a pas de droit de veto[ autrement dit, tout est possible].

[ Nous constatons que notre ami Pfluger est avant tout soucieux des droits de l’ OTAN avant de se préoccuper de l’avenir de l’ UE ; ce qui démontre la démarche louche et intéressée de ces mercenaires du NOM ( NWO) pour le profit exclusif de la classe dirigeante internationale basée à Londres et à Washington]

+++ A SUIVRE+++
Marek Tysis
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PostPosted: Sat Sep 09, 2006 7:52 pm    Post subject: Reply with quote

PFUGER Friedbert
( Bilderberg 2005 - 2006)
Une carrière fulgurante
Art 7 ss 107 US code sur le copyright. Citations aux fins éducatives ,d'instruction et d'amusement pour des groupes limités.



"Dans le second round d’ouverture de l’ OTAN, l’adhésion ne pouvait être offerte qu’à un seul état balte, la Lithuanie qui n’avait pas de problèmes de minorité russe, mais l’Estonie et la lettonie devaient s’élever au statut de candidat.

Il est égaleùment dans l’intérêt de l’ouest que la Russie soit incluse dans l’architecture de la sécurité de l’ Europe. [ce que Plufger dit là n’a absolument as été tenu en compte.Il est heureux que les Russes n’aient rien attendu de ces gens lâ et aient pris leur destin en main avec l’Organisation de Shangai]

La tâche historique de dépasser les divisions de Yalta de l’ Europe ne peut être retardée indéfiniment."

+++ A SUIVRE+++
Marek Tysis
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PostPosted: Sat Sep 09, 2006 9:52 pm    Post subject: Reply with quote

Chers amis,
En commentant cet article au sujet de Pfuger je ne fais que commenter qu'un article parmi d'autres où il est clair que nous Européens, sommes systématiquement trahis par des traîtres au servioes du Nouvel Ordre Mondial et que cette chose est sérieuse et non le produit de mon imagination. Dites vous vien qu'à cause de ces traîtres, d'honnêtes fonctionnaires ont connu le désespoir et été éjecté de leur poste, d'autres ont connu le pire désespoir qui puisse se connaître et leur carrière bloquée , se sont donné la mort. Ces gens sont des traîtres et responsables du malheur de nombreuses vies cassées et rendues malheureuses. Je ne peux avoir la moindre pitié des faits que je dénonce qui sont ceux de profiteurs aui ont fait passer leur propre avancement avant celui de la vie honorable de citoyens honnêtes qui voulaienty que leur pays soit traîté honorablement. C'est une peinture affreuse des moeurs de notre époque que je vous expose avec leurs moeurs douteuses et de traîtrise acculturée. Je crache sur cela bien sûr mais je compte que vous soyez conscient de cela également.

Marek

PS: je pense à la carrière diplomatique d'un ami proche brisée par cette engeance crapuleuse au service du NOM, qui avait été digne au service de l' état belge. Sachant que le Roi du même pays est membre du Bilderberg je sais que mon ami a été souillé par ce qui pouvait être le plus bas dans ces plus hautes aspirations.
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PostPosted: Sun Sep 10, 2006 12:13 pm    Post subject: Reply with quote

PFUGER Friedbert
( Bilderberg 2005 - 2006)
Une carrière fulgurante
Art 7 ss 107 US code sur le copyright. Citations aux fins éducatives ,d'instruction et d'amusement pour des groupes limités.
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
DE L' ALLIANCE A L AFGHANISTAN EN PASSANT PAR L EUROPE
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Nous avons terminé la critique de l' article écrit par mr Pfluger et degagé ses principales composantes. Nous en avons conclu que l' UE continuait à mener une politique complémentaire à celle de l' OTAN en faveur des intérêts américains. Les vélléités d'indépendance ( cessation de l'embargo sur les armes envers la Chine, force de réaction rapide en dehors du contrôle de l'OTAN)sont combattues et donnent lieu à l'adoption d'une politique plus favorable à cette complémentarité avec l' OTAN. C'est le travail d'un grand nombre d' atlantistes au sein de l' UE et de l' OTAN.
Alors que le processus d'élargissement de l' OTAN avait lieu, l'OTAN abandonnait de plus en plus son rôle défensif couplé et s'engageait dans une politique offensive en faveur des intérêts de Washington.
Ainsi, l' OTAN agit aujourd'hui en Afghanistan, de manière de plus en plus difficile et vient de décider avant-hier par la voix de James Jones ( Bilderberg 2005) d'augmenter ses effectifs dans ce dernier pays qui connaît la démocratie depuis cinq années..
Quant à l' OTAN, elle continue sa progression dans la mer noire et suit les directives américaines en vue d'imposer son contrôle eurasien bien que sa politique se voit opposer la force croissante de l' Organisation de Shangaï et la naissance d'une nouvelle zone de commerce libre proposée par mr Poutine le 19 août dernier à Sotchi (Crimée).

UNE ACTIVITE EUROPEENE
++++++++++++++++++++++
Naturellement, il serait insultant pour l'intelligence des lecteurs de ne voir en ces atlantistes qu'un ramassis d'attardés mentaux. C'est plutôt le contraire qui est de mise, ces organisations visant à recruter l'élite c'est à dire les gens les plus compétents. Je vais vous donner un exemple sous forme d'extrait d'une discussion ayant eu lieu le 10 décembre 2001 au sein de l ' Assemblée du Parlement Français -section des affaires étrangères - que vous pouvez trouver sur internet ( compte rendu n° 1Cool.


" Président de la Commission des affaires européennes du Bundestag
Je remercie le Président Forni de l'engagement dont il a fait preuve pour que cette session historique se déroule à une période décisive pour l'évolution de l'Europe, peu avant le Conseil européen de Laeken. Je remercie également Alain Barrau pour notre étroite collaboration, reposant sur la confiance mutuelle, pour la préparation de cette réunion, mais également au-delà.
A Nice, les chef d'Etat et de gouvernement ont appelé à un débat public sur l'avenir de l'Europe. La séance d'aujourd'hui constitue une contribution substantielle à ce débat. C'est à Nice qu'a été constatée la fin de l'efficacité des conférences intergouvernementales. Cette méthode n'est plus de nature à produire des politiques efficaces. Une réforme constitutionnelle européenne ne peut être formulée à huis clos au cours de séances nocturnes réunissant chefs d'Etat et de gouvernement. Les hommes et femmes de nos sociétés n'accepteront plus cette pratique.
Cette réforme institutionnelle doit être venir de la base et remonter vers le coeur de l'Union. Le processus européen ne saurait se concevoir sans participation active des parlements nationaux, tant des pays membres que des pays candidats.
La Commission des affaires européennes du Bundestag a milité, dès le lendemain de Nice, en faveur d'une telle convention, en s'inspirant de l'expérience très positive de la convention sur les droits fondamentaux. Puis, à l'occasion de la COSAC - qui se réunit semestriellement - de Stockholm, nous avons formulé une proposition de résolution.
Au mois de septembre, les chefs d'Etat et de gouvernement ont décidé de créer une telle convention. Nous les en remercions, mais cette décision ne représente que la moitié du chemin, puisqu'il convient désormais que cette convention soit davantage qu'une simple " cour de récréation " où les parlementaires développeraient sans conséquences concrètes leur imagination en matière de politique européenne.
Il semble important, avec cette résolution, de donner matière à réflexion aux chefs d'Etat et de gouvernement pour le Conseil européen de Laeken. Le présidium ne doit pas se composer majoritairement de représentants du gouvernement. Une convention parlementaire dirigée par un tel présidium ne serait pas conforme à nos attentes. Elle doit développer un projet complet, et non simplement des options que des experts seraient mieux qualifiés que nous pour élaborer.
C'est pourquoi il est important, dans tous les Etats membres, de doter cette convention d'une véritable force et de lui insuffler une réelle énergie. Il serait fatal d'organiser une conférence intergouvernementale sans la faire précéder d'une convention. Il serait pire encore de la faire précéder d'une convention qui ne soit pas digne de ce nom. C'est la raison pour laquelle il était important que nous nous réunissions aujourd'hui et qu'avec nos groupes parlementaires du Bundestag et de l'Assemblée nationale, nous aboutissions à un projet très conséquent. Je ne peux que recommander à nos gouvernements, dans leur intérêt, de ne pas négliger le rôle des parlements. Si le traité constitutionnel n'apparaît pas comme le résultat d'une démarche parlementaire et extraparlementaire, issue de la société civile, les hommes et les femmes qui composent nos sociétés n'accepteront pas le résultat de la conférence intergouvernementale.
Les candidats à l'adhésion ont toujours bénéficié du même droit délibératif que les autres au sein des COSAC. Il leur tient à coeur de prendre part à la convention. C'est également leur Europe que nous construisons. C'est pourquoi je sais gré à Alain Barrau, et à travers lui à nos amis français, de l'avoir exprimé si clairement.
Je remercie ceux qui ont apporté leur concours à cette rencontre, notamment le Président Thierse.[du Bundestag allemand] Il n'est pas fréquent qu'autant de parlementaires allemands soient à Paris. L'idée d'un débat commun en plénière, en 2003, à l'occasion du quarantième anniversaire du traité de l'Elysée est une idée symbolique, mais exceptionnelle sur le fond. Une telle séance commune de nos parlements montrerait que cette Europe n'a pas d'avenir sans une étroite coopération franco-allemande. "

++++++++++++++++++++++++++++++
AUTRES AFFILIATIONS
++++++++++++++++++++++++++++++
Nous avons vu que Friedbert Pfluger était membre de Aspen Allemagne.Voici une autre de ses affiliations :

Le Groupe de crise International (International Crisis Group)

Le bureau de l’ ICG comprend des figures éminentes dans les champs de la politique, de la diplomatie, des affaires et des médias ( toutes les composantes du groupe de Bilderberg) aide à introduire les rapports et recommandations à l’attention des preneurs de décision autour de la terre. Sa présidence est assurée par le président finnois Marttti Ahtisaari ( bilderberg 1994-1995-1996); et son président et chef éxécutif depuis janvier 2000 a été l’ancien ministre des affaires étrangères australien Gareth Evans·
[edit]
Bureau 2006
Christopher Patten Co-Président du groupe de crise ( Trilatérale , ancien gouverneur de Hong Kong et membre du cabinet anglais)
Thomas Pickering Co-Président du groupe de crise (CFR + Bilderberg 1994, ancien ambassadeur à Moscou)
Gareth Evans Président et directeur
Morton Abramowitz (CFR)(ex ambassadeur US en Turquie, Carnegie endowment)| Emma Bonino(ex membre du parlement européen et aujourd’hui commissaire,Bilderberg 1997) | Cheryl Carolus | Maria Cattaui | Yoichi Funabashi(rédacteur au Asahi Shimbum, Japon, et Trilatérale) | William Shawcross | Stephen Solarz(CFR, ancien membre du congrès US,conseiller au près de APCO Assoc.consult.) | George Soros (Bilderberg, Trilatérale et CFR-on ne présente plus) | William Taylor(CFR,membre du centre pour les études internationales et stratégiques, président de Taylor assoc.inc.) | Adnan Abu-Odeh | Kenneth Adelman (CFR ,rédacteur au Tribune média services, ancien secrétaire adjoint à la défense US)| Ersin Arioglu ( | Diego Arria | Zbigniew Brzezinski(CFR, conseiller au john hopkins cter, Etudes internationales et stratégiques,anciens conseiller national) | Kim Campbell | Victor Chu | Wesley Clark ( déjà vu ce gars, non, ancien responsable de l’armée à Waco, commandant en chef du flanc sud de l’ OTAn, responsable des bombardements sur la Serbie, ancien candidat à la course à la présidence des USA en 2004 et CFR ) | Pat Cox ( ancien président du parlement européen, et sollicité par Sutherland en 2003 pour la réunion de Versailles 2003 du Bilderberg) | Ruth Dreifuss | Uffe Ellemann-Jensen (Bilderberg 1994-1995-96-97-98, membre du parlement et du parti libéral)| Mark Eyskens ( ancien pers. Politique belge, professeur d’université à Louvain flamand, ministre d’état) | Leslie Gelb( CFR,Trilatérale, journaliste à New York et ancien président du CFR) | Bronislaw Geremek | Frank Giustra | I K Gujral | Carla Hills(CFR,Trilatérale,représentant au commerce extérieur, bureau du président Bush,directeur au CFR et trustee Urban institute) | Lena Hjelm-Wallen | Swanee Hunt | Asma Jahangir | Shiv Vikram Khemka | James Kimsey ( CFR)| Bethuel Kiplagat | Wim Kok | Trifun Kostovski | Elliott Kulick | Joanne Leedom-Ackerman | Todung Mulya Lubis | Ayo Obe | Christine Ockrent | Friedbert Pfluger | Victor Pinchuk | Surin Pitsuwan | Itamar Rabinovich | Fidel Ramos | George Robertson(Bilderberg, ancien ministre de la défense de la Grande Bretagne, ancien secrétaire général de l’OTAN) | Mohamed Sahnoun | Ghassan Salame | Salim Salim | Douglas Schoen( CFR ) | Par Stenback | Thorvald Stoltenberg (Bilderberg 1966-1968, membre du parlement allemand;ancien ministre de la défense CDU)| Grigory Yavlinsky | Uta Zapf | Ernesto Zedillo | Martti Ahtisaari | George Mitchell (CFR).
Nous constatons ainsi un nombre ahurissant de Bilderbergers, CFR etTrilatérale dans ce groupe de crise sensé guider les gouvernements européens à résoudre des crises. Autant confier le pouvoir aux banquiers, ce qui évitera les crises. Allons un peu plus loin et vérifions si cela était le cas en 2005 .
BUREAU 2005
Martti Ahtisaari – Président de l’ ICG - Bilderberg
Maria Cattaui - Vice-Présidente , ICG
Stephen Solarz - Vice-Président de l’ ICG - CFR
Gareth Evans – Président & Directeur
George Mitchell – Président émérite de l’ ICG - CFR
Morton Abramowitz | Adnan Abu-Odeh | Kenneth Adelman | Ersin Arioglu | Emma Bonino | Zbigniew Brzezinski | Cheryl Carolus | Victor Chu | Wesley Clark | Pat Cox | Ruth Dreifuss | Uffe Ellemann-Jensen | Mark Eyskens | Stanley Fischer | Yoichi Funabashi | Bronislaw Geremek | I K Gujral | Carla Hills | Lena Hjelm-Wallen | James Huang | Swanee Hunt | Asma Jahangir | Ellen Sirleaf | Shiv Vikram Khemka | Bethuel Kiplagat | Wim Kok | Trifun Kostovski | Elliott Kulick | Joanne Leedom-Ackerman | Todung Mulya Lubis | Barbara McDougall | Ayo Obe | Christine Ockrent | Friedbert Pfluger | Victor Pinchuk | Pitsuwan Surin | Itamar Rabinovich | Fidel Ramos | Lord George Robertson | Mohamed Sahnoun | Ghassan Salame | Salim Salim | Douglas Schoen | William Shawcross | George Soros | Par Stenback | Thorvald Stoltenberg | William O Taylor | Grigory Yavlinsky | Uta Zapf | Ernesto Zedillo
ON RETROUVE DE NOUVEAU LES MEMES ET ON RECOMMENCE…




QUARTIER GENERAL
+++++++++++++++++++
le quartier général de l’ICG est à Bruxelles avec les bureaux de ses représentants à Washington DC, New York, Londres et Moscou. L’organisation opère de manière courante au travers de 19 bureaux opérationnels à Amman, Belgrade, Bogota , Le Caire, Dakar, Duchambé, Islamabad, Djakarta, Kabul, Nairobi, Osh, Port-au-Prince, Prétoria, Pristina, Quito, Sarajevo, Séoul, Skopje et Tbilisi) à l’aide d’analystes travaillant sur des pays en crises ( 40) et des territoires sur quatre continents. En Afrique, ces pays englobent les pays suivants: Angola, Burundi, Côte d'Ivoire, République démocratique du Congo, Erythrée, Ethiopie, Guinée, Liberia, Rwanda, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Uganda et Zimbabwe; en Asie : Afghanistan, Cachemire, Kazakhstan, Kyrgyzstan, Indonesie, Myanmar/Birmanie, Népal, Pakistan, Tajikistan, Turkmenistan et Ouzbékistan; en Europe, Albanie, Arménie, Azerbaijan, Bosnie et Herzégovine, Georgie, Kossovo, Macedoine, Moldavie, Montenegro et Serbie;Au Moyen Orient, toute la région du Nord de l’ Afrique
à l’ Iran ( calquant assez bien la zone du Grand Moyen Orient et maintenant du …Nouveau Moyen Orient); et en Amérique Latine, la Colombie et la région des Andes.
LES DONATIONS
Les donations proviennent de gouvernements ( phagocytés par les bilderbergers et les trilatéralistes et autres CFR aux USA), de fondations charitables et de donateurs individuels ou de sociétés . Les départements suivants ont donné :
L’ Agence Intergouvernementale de la francophonie ,l’agence Australienne pour le développement international ( développement de quoi au juste?), Le Ministère Autrichien des affaires étrangères, le département canadien des affaires étrangères et du commerce extérieur, L’ Agence de développement international du Canada , le ministère des affaires étrangères hollandais, le ministère finnois des affaires étrangères ,le ministère français des affaires étrangères, le même département chez les allemands, itou chez les irlandais, l’agence de coopération japonaise de la coopération internationale , le ministère des affaires étrangères luxembourgeois, l’agence de Nouvelle Zélande pour le développement International, le ministère des affaires étrangères de Chine (Taiwan), le ministère royal danois des affaires étrangères, itou pour les Norvégiens, les suédois, les suisses, les Turcs ( !), le département du Commonwealth en Grande Bretagne ,le département britannique pour le développement international ,l’agence US pour le développement international ( USAID)
DONATIONS PHILANTHROPIQUES
MacArthur Foundation
++++++++++++++++
· A donné $1,000,000 pour des efforts mondiaux pour prévenir les conflits mortels de 2004
· A donné $400,000 afin de renforcer la réponse du monde et des USA au terrorisme et pour en comprendre les causes sous jacentes en 2002.
Bill & Melinda Gates Foundation
++++++++++++++++++++
· A donné $250,000 sur un an afin de donner un effort intensif dans le but d’éviter une catastrophe humanitaire au Darfour en 2004
· A donné $55,000 pour documenter les liens forts entre le SIDA et l’instabilité. De l’argent pas perdu pour tout le Monde, mme Melinda ayant été invitée à Bilderberg 2004.
Ford Foundation
+++++++++++
· A donné $ 200, 000 pour la crise du Soudan afin de rapporter sur cette crise au Soudan en 2005
· A donné $130,000 de support central à CrisisWatch, un bulletin mensuel sur les conflits régionaux en vue d’orienter les médias, les preneurs de décision et les ONG en 2004
Ploughshares Fund
++++++++++++
· A donné $50,000.00 pour supporter le programme de plaidoyer des USA en 2005
· A donné $40,000 afin de fournir un support continu pour une ‘grande variété d’activités’ destinés vers les USA et les décideurs politiques internationaux et les médias afin de promouvoir des PRESCRIPTIONS POLITIQUES pour la prévention et la résolution des conflits mortels en 2004
· A donné $50,000 pour supporter des efforts étendus aux USA sur des la prévention des conflits en 2003
· A donné $50,000 A DES INITIATIVES AUX USA en 2002
Carnegie Corporation of New York
++++++++++++++++++++++++
· A donné $400,000 pour des ‘recherches’, analyses, dialogues et dissémination sur éviter la destruction des états en 2004
· A donné $400,000 vers des recherches de base et l’analyse de conflits d’auto détermination, recommandation de politiques et dissémination en 2001
Henry Luce Foundation
+++++++++++++++
· A donné $300,000 pour le projet d’ Indonésie
Open Society Institute
+++++++++++++++
· A donné $10,000 afin de fournir un support général en 2003.
Charles Stewart Mott Foundation
+++++++++++++++++++++
· A donné $500,000 pour le support d’une organisation destinée A RENFORCER LA CAPACITE DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE AFIN DE PREVENIR LES CRISES ET REPONDRE A CELLES CI( 2003 – 2004) .
· A donné $200,000 pour fournir une réponse appropriée à long terme et internationale au terrorisme (2001)
· A donné $200,000 pour effectuer des recherches et analyses des problèmes clés et des tendances affectant les (. 2000 – 2002).
· A donné $750,000 au titre de support à une organisation qui CHERCHE A INFLUENCER ET AMELIORER la FACON DONT LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE A REPONDU AUX DURES CRISES DE 1999
· A donné $100,000 pour informer les faiseurs de politique et les médias au sujet de sujets clés et des tendances reliées au problème du Kossovo en 1999
· A donné $100,000 pour supporter les efforts afin de monitorer l’observation des accords de Dayton en Bosnie et au sujet de l’ancienne Yougoslavie de 1998
· A donné $100,000 afin de supporter les efforts de l’application des accords de Dayton en Bosnie et la Yougoslavie de 1997

+++++++
Nous terminons provisoirement l’étude de ce personnage très intelligent et redoutable qui vit dans le courant atlantiste et influence la politique allemande et européene. Nous allons aborder un autre Bilderberger comme il se doit.
Marek Tysis.
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PostPosted: Tue Sep 12, 2006 7:45 pm    Post subject: Reply with quote

Chers amis, je vais reposter ce texte que j’aime bien en attendant de poursuivre mes articles….
Vous allez, même si vous avez lu mes informations depuis, apprendre beaucoup de choses cachées.


La CIA finance la construction européenne


De 1949 à 1959, en pleine guerre froide, les Américains, par l'intermédiaire
de leurs services secrets et du Comité pour l'Europe unie, versent
l'équivalent de 50 millions de dollars actuels à tous les mouvements
pro-européens, parmi lesquels ceux du Britannique Winston Churchill ou du
Français Henri Frenay. Leur but, contenir la poussée soviétique...

Par Rémi Kauffer *


A 82 ans, Henri Frenay, le pionnier de la Résistance intérieure, fondateur
du mouvement Combat, arbore une forme intellectuelle éblouissante malgré sa
surdité de l'oreille droite et sa récente opération de l'estomac. Pourtant,
il n'a plus que trois mois à vivre. En ces jours de mai 1988, il me parle de
l'Europe dans son appartement de Boulogne-sur-Seine. De cette Europe
fédérale dont il a rêvé en vain entre 1948-1954. De la dette aussi que, en
cas de succès, le Vieux Continent aurait contracté envers les Américains,
ceux notamment du « Comité ». Et d'insister une fois, deux fois, dix fois,
tandis que moi, je m'interroge : pourquoi diable ce mystérieux « Comité »
revient-il à une telle fréquence dans nos conversations ? Pourquoi ? Mais
parce que Frenay me confie, avec il est vrai d'infinies précautions de
langage, son ultime secret : l'aide financière occulte de la CIA via
l'American Committee for United Europe - le Comité - à l'Union européenne
des fédéralistes dont il a été le président. Pour reconstituer cette filière
inédite, il me faudra une quinzaine d'années. Un jeu qui en valait la
chandelle puisqu'il me permet d'ouvrir, pour les lecteurs d' Historia, la
porte d'un des compartiments les plus secrets de la guerre froide...

Tout commence à l'automne 1948. Déjà coupée en deux, l'Europe vit sous la
menace d'une invasion totale par l'armée rouge. Au « coup de Prague » en
février, vient de succéder en juin le blocus de Berlin. Un petit cénacle de
personnalités de l'ombre jette alors les bases de l'American Committee for
United Europe, l'ACUE - son existence sera officialisée le 5 janvier 1949 à
la maison de la Fondation Woodrow-Wilson de New York. Politiques, juristes,
banquiers, syndicalistes vont se mêler au sein de son conseil de direction.
De hautes figures gouvernementales aussi comme Robert Paterson, le
secrétaire à la Guerre ; James Webb, le directeur du budget ; Paul Hoffman,
le chef de l'administration du plan Marshall ; ou Lucius Clay, le «
proconsul » de la zone d'occupation américaine en Allemagne.

Bien tranquilles, ces Américains-là ? Non, car la véritable ossature de
l'ACUE est constituée d'hommes des services secrets. Prenez son président,
William Donovan. Né en 1883 à Buffalo, cet avocat irlando-américain au
physique de bouledogue, surnommé « Wild Bill » par ses amis, connaît bien
l'Europe. En 1915, il y remplissait déjà une mission humanitaire pour le
compte de la Fondation Rockefeller. Deux ans plus tard, Donovan retrouvait
le Vieux Continent pour y faire, cette fois, une Grande Guerre magnifique.
Redevenu civil, « Wild Bill » va se muer en missus dominicus du gouvernement
américain. Ses pas d'émissaire officieux le portent vers l'Europe pour des
rencontres parfois imprévues. En janvier 1923, alors qu'ils goûtent un repos
bien mérité, sa femme Ruth et lui devront ainsi subir une soirée entière les
vociférations d'un autre habitué de la pension Moritz de Berchtesgaden.
Dix-sept ans plus tard, l'agité, un certain Adolf Hitler, s'est rendu maître
de la partie continentale de l'Europe, et c'est « Wild Bill » que Franklin
Roosevelt, inquiet, dépêche à Londres s'enquérir auprès de Winston Churchill
du potentiel britannique face à l'avancée nazie.

En juin 1942, Donovan, homme de confiance du président démocrate pour les
affaires spéciales, crée l'Office of Strategic Services (OSS), le service
secret américain du temps de la Seconde Guerre mondiale dont il devient le
chef et qu'il quittera à sa dissolution, en septembre 1945, sans perdre le
contact avec l'univers du renseignement : « Wild Bill » tisse des liens
privilégiés avec la Central Intelligence Agency, la CIA, créée
officiellement le 15 septembre 1947 par une loi sur la sécurité nationale
signée par le successeur de Roosevelt, Harry Truman.

Prenez le vice-président de l'ACUE Walter Bedell Smith, ancien chef
d'état-major d'Eisenhower pendant la Seconde Guerre mondiale puis
ambassadeur des Etats-Unis à Moscou. A partir d'octobre 1950, celui que ses
amis surnomment le « Scarabée » ( beetle en anglais) va prendre les
commandes de la CIA. 1950, c'est justement l'année où des universitaires
comme Frederick Burkhardt et surtout William Langer, historien à Harvard,
lancent la section culturelle de l'ACUE. Ces deux proches de Donovan ont
servi autrefois dans les rangs de l'OSS. Langer en a dirigé le service
Recherche et Analyse et, excellent connaisseur de la politique française, a
même commis après-guerre un ouvrage savant qui s'efforçait de dédouaner Le
Jeu américain à Vichy (Plon, 1948).

Prenez surtout Allen Dulles. A l'été 1948, c'est lui qui a « inventé » le
Comité avec Duncan Sandys, le gendre de Churchill, et George Franklin, un
diplomate américain. Principal associé du cabinet de juristes Sullivan &
Cromwell, Dulles n'impressionne guère de prime abord avec ses fines
lunettes, ses éternelles pipes de bruyère et ses vestes en tweed. Sauf
qu'avec ce quinquagénaire, un maître espion entre dans la danse.

Retour à la case Seconde Guerre mondiale. Chef de l'OSS à Berne, Dulles noue
en février 1943 des contacts avec la délégation de Combat en Suisse. Un
temps, il assurera même le financement du mouvement clandestin. « Coup de
poignard dans le dos du général de Gaulle », s'insurge Jean Moulin au nom de
la France libre. « Survie de la Résistance intérieure menacée d'étranglement
financier », rétorque Frenay. Pensant d'abord à ses camarades dénués de
moyens, aux maquisards en danger, il ne voit pas pourquoi Combat devrait se
priver d'un argent allié versé, c'est convenu, sans contrepartie politique.
Cette « affaire suisse » va empoisonner un peu plus encore ses rapports avec
Moulin.

En 1946, Dulles démissionne des services secrets... pour en devenir aussitôt
l'éminence grise, prenant une part prépondérante à la rédaction du texte de
loi présidentiel sur la sécurité nationale. Cofondateur à ce titre de la CIA
(pour les initiés : l'Agence ou mieux, la Compagnie), Dulles pense qu'en
matière d'action clandestine, privé et public doivent conjuguer leurs
forces. C'est lui qui a déjà inspiré, par l'intermédiaire de ses amis du
Brook Club de New York, le versement des subsides de grosses sociétés
américaines à la démocratie chrétienne italienne menacée par un parti
communiste surpuissant. En 1950, il va reprendre officiellement du service
comme bras droit du Scarabée d'abord, comme son successeur à la tête de la
CIA ensuite - de février 1953 à septembre 1961. Record de longévité d'autant
plus impressionnant que son frère aîné John Forster Dulles, restera, lui,
ministre des Affaires étrangères de 1953 à sa mort de maladie en mai 1959.

Etonnant creuset que l'ACUE, où des personnalités de la haute société et/ou
de la CIA côtoient les dirigeants de la puissante centrale syndicale
American Federation of Labor, l'AFL, dont ils partagent l'aversion du
communisme. Exemples : David Dubinsky, né en 1892 à Brest-Litovsk, en
Russie, dirige le Syndicat international de la confection pour dames (ILGWU)
: 45 000 adhérents à son arrivée en 1932, 200 000 à la fin des années 1940 !
Ennemi acharné des nazis hier (les syndicalistes proches de l'ACUE sont
presque tous juifs), c'est aux commies , les « cocos », qu'il en veut
dorénavant. Jay Lovestone aussi. Conseiller politique de l'AFL, ce Lituanien
d'origine sait de quoi il parle : avant sa brutale exclusion puis sa lente
rupture avec le marxisme, il fut, entre 1925 et 1929, le secrétaire général
du PC américain ! Autre recrue de choix du Comité, Arthur Goldberg, le
meilleur juriste de l'AFL. Futur secrétaire au Travail du président Kennedy
puis juge à la Cour suprême, Goldberg, né en 1908, a dirigé l'aile syndicale
de l'OSS. A ce titre, il fut en son temps le supérieur hiérarchique d'Irving
Brown, son cadet de deux ans. Brown, représentant de l'AFL pour l'Europe et
grand dispensateur de dollars aux syndicalistes modérés du Vieux Continent.
Puisant dans les fonds secrets de la toute jeune CIA, laquelle finance
depuis 1946 toutes les opérations anticommunistes de l'AFL, ce dur à cuire
ne ménage pas, par exemple, son soutien à Force ouvrière, la centrale
syndicale née fin 1947 de la scission de la CGT (lire « Derrière Force
ouvrière, Brown, l'ami américain » dans Historia n° 621 de décembre 1997).
Pure et dure, la ligne Brown contraste d'ailleurs avec celle, plus nuancée,
de la CIA. A la Compagnie, on aurait préféré que les non-communistes restent
dans le giron de la CGT, même contrôlée par le PCF...

C'est qu'au-delà des hommes, il y a la stratégie d'ensemble. Face à l'Union
soviétique, Washington développe deux concepts clés : le containment
(l'endiguement) et plan Marshall. L'idée du containment , revient à un
diplomate russophone, George Kennan, qui la développe dès juillet 1947 dans
un article de la revue Foreign Affairs : « L'élément majeur de la politique
des Etats-Unis en direction de l'Union soviétique doit être celui d'un
endiguement à long terme, patient mais ferme, des tendances expansionnistes
russes. »

Le plan Marshall, lui, porte la marque de son inventeur le général George
Marshall, chef d'état-major de l'US Army pendant la guerre, et désormais
ministre des Affaires étrangères du président Truman. En apportant une aide
massive aux pays d'Europe ruinés, les Etats-Unis doivent, selon lui, faire
coup double : un, couper l'herbe sous le pied des partis communistes par une
hausse rapide du niveau de vie dans les pays concernés ; deux, empêcher leur
propre industrie de sombrer dans la dépression en lui ouvrant de nouveaux
marchés.

Pour le tandem Marshall-Kennan, pas de meilleur outil que la CIA (lire
l'interview d'Alexis Debat, page 51). Et c'est naturellement un autre ancien
de l'OSS, Franck Wisner Jr, qu'on charge de mettre sur pied un département
autonome spécialisé dans la guerre psychologique, intellectuelle et
idéologique, l'Office of Policy Coordination ! Si ce bon vieux « Wiz » ne
fait pas partie du Comité, ses hommes vont lui fournir toute la logistique
nécessaire. Mais chut ! c'est top secret...

L'ACUE allie sans complexe une certaine forme de messianisme américain avec
le souci de la défense bien comprise des intérêts des Etats-Unis.
Messianique, cette volonté bien ancrée de mettre le Vieux Continent à
l'école du Nouveau Monde. Phare de la liberté menacée, l'Amérique a trouvé,
la première, la voie d'une fédération d'Etats, succès si resplendissant que
l'Europe n'a plus qu'à l'imiter... Cet européanisme made in Washington
comporte sa part de sincérité : « Ils m'appellent le père du renseignement
centralisé, mais je préférerais qu'on se souvienne de moi à cause de ma
contribution à l'unification de l'Europe », soupire ainsi Donovan en octobre
1952.

De sa part de calcul aussi. Car en décembre 1956, trois mois avant sa mort,
le même Donovan présentera l'Europe unie comme « un rempart contre les
menées agressives du monde communiste ». En d'autres termes, un atout
supplémentaire de la stratégie américaine conçue par Marshall, Kennan et
leurs successeurs : construire l'Europe, c'est remplir un vide continental
qui ne profite qu'à Staline, donc, en dernier ressort, protéger les
Etats-Unis.

Ajoutons une troisième dimension. Dans l'esprit des hommes de la Compagnie,
rien de plus noble qu'une action clandestine au service de la liberté. Tout
officier de la CIA le sait : les Etats-Unis sont nés pour une bonne part du
soutien des agents de Louis XVI, Beaumarchais en tête, aux insurgés
nord-américains. Ainsi l'opération American Committee, la plus importante,
et de loin menée, par l'Agence en Europe pendant la guerre froide, se
trouve-t-elle justifiée par l'Histoire.

Pour chaleureuse qu'elle soit, l'amitié franco-américaine ne saurait
toutefois distendre le « lien spécial » entre Grande-Bretagne et Etats-Unis.
En foi de quoi, Comité et Compagnie tournent d'abord leur regard vers
Londres. Hélas ! Churchill, battu aux législatives de 1945, ronge ses
griffes dans l'opposition. Le nouveau secrétaire d'Etat britannique aux
Affaires étrangères, Ernest Bevin, a bien proclamé le 2 janvier 1948 aux
Communes : « Les nations libres d'Europe doivent maintenant se réunir. »
N'empêche que ses collègues du cabinet travailliste et lui repoussent avec
horreur la perspective d'une véritable intégration continentale. Non pas que
Bevin craigne de s'affronter aux communistes : deux jours après son discours
de janvier, il créait un organisme clandestin de guerre idéologique,
l'Information Research Department. Ce même IRD qui, jugeant La Ferme des
animaux et 1984 plus efficaces que mille brochures de propagande, va
contribuer à diffuser partout dans le monde les oeuvres de George Orwell.
Mais la carte Europe unie, alors là, non !

Cette carte, Churchill la joue-t-il de son côté par conviction profonde ou
par aversion pour ses rivaux politiques de gauche ? Le fait est que le 19
septembre 1946 à Zurich, le Vieux Lion appelle à un axe
anglo-franco-allemand, élément majeur selon lui d'une « espèce d'Etats unis
d'Europe ». Qu'en mai 1948, Duncan Sandys, taille aux mesures de son homme
d'Etat de beau-père le Congrès européaniste de La Haye. Qu'en octobre 1948,
Churchill crée l'United European Movement - le Mouvement européen. Qu'il en
devient président d'honneur aux côtés de deux démocrates-chrétiens,
l'Italien Alcide De Gasperi et l'Allemand Konrad Adenauer, et de deux
socialistes, le Français Léon Blum et le Belge Paul-Henri Spaak.
Malheureusement pour les « amis américains », cette tendance « unioniste »
ne propose, à l'exception notable de Spaak, que des objectifs européens
limités. Reconstruction économique et politique sur une base démocratique,
d'accord, mais sans transfert, même partiel, de souveraineté.

Le Comité et la tendance « fédéraliste », dont Henri Frenay émerge comme la
figure emblématique, veulent, eux, aller beaucoup plus loin. Aux heures les
plus noires de la Seconde Guerre mondiale, Frenay, patriote mondialiste, a
conçu l'idée d'un Vieux Continent unifié sur une base supranationale. En
novembre 1942, révélera quarante ans plus tard Robert Belot dans le
remarquable travail sur Frenay qui vient de lui valoir l'habilitation à
diriger des recherches à l'Université, le chef de Combat écrivait au général
de Gaulle qu'il faudrait dépasser l'idée d'Etat-Nation, se réconcilier avec
l'Allemagne après-guerre et construire une Europe fédérale. Logique avec
lui-même, Frenay se jette dès 1946 dans cette croisade européaniste aux
côtés d'Alexandre Marc. Né Lipiansky à Odessa en 1904, ce théoricien du
fédéralisme a croisé la trajectoire de Frenay à Lyon en 1941, puis
après-guerre. A rebours de l'européanisme de droite inspiré des thèses
monarchistes maurrassiennes ou du catholicisme social, les deux amis
s'efforcent de gauchir le fédéralisme français alors fort de « plusieurs
dizaines de milliers d'adhérents », ainsi que me l'assurera l'ancien chef de
Combat en 1988.

Orientée à gauche, l'Union européenne des fédéralistes, l'UEF, est créée fin
1946. Elle va tenir son propre congrès à Rome en septembre 1948. Frenay en
devient le président du bureau exécutif, flanqué de l'ex-communiste italien
Altiero Spinelli, prisonnier de Mussolini entre 1927 et 1937 puis assigné à
résidence, et de l'Autrichien Eugen Kogon, victime, lui, du système
concentrationnaire nazi qu'il décortiquera dans L'Etat SS (Le Seuil, rééd.
1993). A ces trois dirigeants d'atténuer le profond malaise né de la
participation de nombreux membres de l'UEF au congrès de La Haye, où
Churchill et son gendre Sandys les ont littéralement roulés dans leur farine
« unioniste ».

Faut-il choisir entre le Vieux Lion et le pionnier de la Résistance
intérieure française à l'internationalisme si radical ? Perplexité au
Comité, donc à la CIA. Pour Churchill, sa stature d'homme d'Etat, d'allié de
la guerre, sa préférence affichée pour le « grand large », les Etats-Unis ;
contre, son refus acharné du modèle fédéraliste si cher aux européanistes
américains et bientôt, ses violentes querelles avec le très atlantiste
Spaak. En mars 1949, Churchill rencontre Donovan à Washington. En juin, il
lui écrit pour solliciter le versement de fonds d'urgence (très riche à
titre personnel, l'ancien Premier ministre britannique n'entend pas puiser
dans sa propre bourse). Quelques jours plus tard, Sandys appuie par courrier
la demande de son beau-père : de l'argent, vite, sinon le Mouvement européen
de Churchill s'effondre. Comité et CIA, la principale bailleuse de fonds,
débloquent alors une première tranche équivalant à un peu moins de 2
millions de nos euros. Elle permettra de « préparer » les premières réunions
du Conseil de l'Europe de Strasbourg, qui associe une assemblée consultative
sans pouvoir réel à un comité des ministres statuant, lui, à l'unanimité.

Pour soutenir leurs partenaires du Vieux Continent, ACUE et CIA montent dès
lors des circuits financiers complexes. Les dollars de l'oncle Sam -
l'équivalent de 5 millions d'euros entre 1949 et 1951, le même montant
annuel par la suite - proviennent pour l'essentiel de fonds alloués
spécialement à la CIA par le Département d'Etat. Ils seront d'abord répartis
sous le manteau par les chefs du Mouvement européen : Churchill, son gendre,
le secrétaire général Joseph Retinger, et le trésorier Edward
Beddington-Behrens. En octobre 1951, le retour de Churchill à Downing
Street, résidence des premiers ministres anglais, ne tarira pas ce flot :
entre 1949 et 1953, la CIA va en effet verser aux unionistes l'équivalent de
plus de 15 millions d'euros, à charge pour eux d'en redistribuer une partie
à leurs rivaux de la Fédération, la tendance de droite du fédéralisme
français, laquelle reverse ensuite sa quote-part à l'UEF. Sommes
substantielles mais sans commune mesure avec la manne que l'appareil
stalinien international, le Kominform, investit au même moment dans le
financement souterrain des PC nationaux et des innombrables « fronts de
masse » : Fédération syndicale mondiale de Prague, Mouvement de la paix,
mouvements de jeunes, d'étudiants, de femmes...

Pour Frenay, c'est clair : l'Europe fédérale constitue désormais le seul
bouclier efficace contre l'expansionnisme communiste. Mais comment aller de
l'avant quand le nerf de la guerre manque si cruellement ? L'UEF n'est pas
riche. Son président encore moins, dont la probité est reconnue de tous -
après son passage au ministère des Prisonniers, Déportés et Réfugiés,
Frenay, ancien officier de carrière sans fortune personnelle, a quitté
l'armée au titre de la loi Diethelm de dégagement des cadres. Comme au temps
de « l'affaire suisse », le salut financier viendra-t-il de l'allié
américain ? Oui, assurent dès l'été 1950 les hommes de l'ACUE à un
représentant français de l'UEF en visite à New York. Conforme à la position
officielle du gouvernement américain en faveur de l'intégration européenne,
leur aide ne sera soumise à aucune contrepartie politique ou autre,
condition sine qua non aux yeux d'Henri Frenay. Et de fait, à partir de
novembre 1950, l'ACUE va financer secrètement à hauteur de 600 000 euros
l'une des initiatives majeures de Frenay et des fédéralistes de gauche : la
création à Strasbourg, en parallèle du très officiel Conseil de l'Europe,
d'un Congrès des peuples européens, aussi appelé Comité européen de
vigilance.

S'associeront à ce projet des socialistes (Edouard Depreux), des religieux
(le père Chaillet, fondateur de Témoignage chrétien ), des syndicalistes,
des militants du secteur coopératif, des représentants du patronat et
même... des gaullistes tels Michel Debré ou Jacques Chaban-Delmas. Mal
conçue médiatiquement, l'affaire échoue de peu. Raison de plus pour
accentuer le soutien financier, oeuvre du secrétaire général de l'ACUE,
Thomas Braden. Connu pour ses opinions libérales, cet ami du peintre Jackson
Pollock, n'a pas hésité quand Donovan, son ancien patron à l'OSS, lui a
demandé de quitter la direction du musée d'Art moderne de New York.

En juillet 1951, Frenay effectue à son tour le voyage des Etats-Unis sous
les auspices du Congrès pour la liberté de la culture - une organisation que
nous retrouverons bientôt. L'occasion de rencontrer les dirigeants du Comité
et ceux de la Fondation Ford (mais pas ceux de la CIA avec lesquels il
n'entretiendra jamais de rapports directs) pour leur faire part des besoins
matériels des fédéralistes. Message reçu « 5 sur 5 » par les Américains...

A cette date, Braden ne figure plus parmi les dirigeants officiels de
l'ACUE. En vertu du principe des vases communicants, l'agent secret esthète
vient en effet de rejoindre Dulles à la CIA. Les deux hommes partagent cette
idée de bon sens : face aux communistes, ce ne sont pas les milieux
conservateurs qu'il faut convaincre, mais la gauche antistalinienne
européenne, dont Frenay constitue un des meilleurs représentants. Braden va
plus loin : « Comme l'adversaire rassemblé au sein du Kominform,
structurons-nous au plan mondial par grands secteurs d'activité :
intellectuels, jeunes, syndicalistes réformistes, gauche modérée... »,
plaide-t-il. D'accord, répond Dulles. Naît ainsi la Division des
organisations internationales de la CIA. Dirigée par Braden, cette direction
centralise, entre autres, l'aide de la Compagnie via l'ACUE aux fédéralistes
européens. En 1952, l'American Committee for United Europe finance ainsi
l'éphémère Comité d'initiative pour l'assemblée constituante européenne,
dont Spaak sera président et Frenay, le secrétaire général.

Brouillés avec la « Fédération », leur rivale de droite qui servait
jusque-là d'intermédiaire pour le versement des fonds CIA-ACUE par le
truchement du mouvement churchillien, les amis de Frenay sont très vite au
bord de l'asphyxie. Pour parer à l'urgence, Braden, virtuose du financement
souterrain au travers de fondations privées plus ou moins bidon, va, cette
fois, mettre en place une procédure de versements directs aux fédéralistes
de gauche par des antennes para-gouvernementales américaines. A Paris,
plaque tournante des opérations de la CIA en Europe avec Francfort, on
opérera par le biais de l'Office of Special Representative, conçu à
l'origine pour servir d'interface avec la toute jeune Communauté européenne
du charbon et de l'acier (Ceca), ou de l'US Information Service (USIS). Par
la suite, un bureau ACUE proprement dit sera ouvert.

Comme Jean Monnet, président de la Ceca, Frenay caresse, en cette année
1952, l'idée d'une armée européenne, pas décisif vers l'Europe politique
selon lui. L'ACUE approuve chaudement. Prévue par le traité de Londres de
mars 1952, cette Communauté européenne de défense comprendrait - c'est le
point le plus épineux -, des contingents allemands. Reste à faire ratifier
le traité par les parlements nationaux. Frenay s'engage avec enthousiasme
dans ce nouveau combat. Pour se heurter, une fois encore, à de Gaulle, qui
refuse la CED au nom de la souveraineté nationale et, déjà, du projet
ultrasecret de force atomique française, ainsi qu'aux communistes, hostiles
par principe à tout ce qui contrarie Moscou. D'après les éléments recueillis
par Robert Belot - dont la biographie du chef de Combat devrait sortir ce
printemps au Seuil -, Frenay demandera même à l'ACUE de financer l'édition
d'une brochure réfutant... les thèses gaullistes sur la CED.

Staline meurt en mars 1953. L'année suivante, Cord Meyer Jr, un proche de la
famille Kennedy, remplace Braden à la tête de la Division des organisations
internationales de la CIA. Mais 1954 verra surtout cet échec cuisant des
européanistes : l'enterrement définitif de la CED. Découragé, Frenay
abandonne alors la présidence de l'Union européenne des fédéralistes. A
partir d'octobre 1955, les « amis américains » reportent donc leurs espoirs
sur un nouveau venu, le Comité d'action pour les Etats-Unis d'Europe de Jean
Monnet. Lié à Donovan et surtout à l'ambassadeur américain à Paris, David
Bruce, un proche de Franck Wisner, Monnet est trop fin connaisseur du monde
anglo-saxon pour accepter directement les dollars de la CIA. Compte tenu de
sa prudence de Sioux, l'aide américaine à son courant européaniste devra
emprunter d'autres voies. En 1956, Monnet se voit ainsi proposer
l'équivalent de 150 000 euros par la Fondation Ford. Une offre qu'il
décline, préférant que cet argent soit versé au professeur Henri Rieben, un
économiste et universitaire suisse pro-européen qui vient d'être nommé
chargé de mission aux Hautes Etudes commerciales de Lausanne. Rieben
utilisera ces fonds en toute transparence financière pour créer un Centre de
recherches européen.

En 1958, le retour du général de Gaulle, radicalement hostile aux thèses
fédéralistes, annihile les derniers espoirs de l'UEF et de ses amis
américains. Dissolution de l'ACUE dès mai 1960 puis cessation des
financements occultes par la CIA s'ensuivent. En douze ans, la Compagnie
aura quand même versé aux européanistes de toutes tendances l'équivalent de
50 millions d'euros sans être jamais prise la main dans le sac ! Mais
pourra-t-on préserver longtemps le grand secret ?

La première alerte éclate dès 1962. Trop précise sur les financements
américains, une thèse universitaire sur les mouvements européanistes doit
être « enterrée » d'urgence en Angleterre. Ce remarquable travail est
l'oeuvre du fils d'un camarade de résistance de Frenay, Georges Rebattet,
créateur en avril 1943 du Service national maquis. Georges Rebattet, le
successeur en 1952 de Joseph Retinger comme secrétaire général d'un
Mouvement européen dont il a d'ailleurs assaini pour une bonne part le
financement.

Deuxième secousse au milieu des années 1960. L'étau de la presse américaine
(le New York Times et la revue gauchiste Ramparts ) se resserre sur une des
filiales du « trust » Braden-Meyer, le Congrès pour la liberté de la culture
où se côtoyaient des intellectuels antitotalitaires européens de haute
volée - Denis de Rougemont, Manhès Sperber, Franz Borkenau, Ignazio Silone,
Arthur Koestler ou, par éclipses, Malraux et Raymond Aron. Financé par la
CIA au travers de la Fondation Fairfield, le Congrès édite en français l'une
de ses revues les plus prestigieuses, Preuves . Jouant la transparence,
Braden jette alors son pavé dans la mare. « Je suis fier que la CIA soit
immorale », déclare-t-il en 1967 au journal britannique Saturday Evening
Post , auquel il confie des révélations sensationnelles sur le financement
occulte par la CIA du Congrès pour la liberté et sur le rôle d'Irving Brown
dans les milieux syndicaux. Silence radio, en revanche, sur le soutien aux
mouvements européanistes, le secret des secrets...

Ultime rebondissement à partir de juin 1970, quand le conservateur anglais
pro-européen Edward Heath arrive à Downing Street. A sa demande,
l'Information Research Department lance une vaste campagne pour populariser
sous le manteau l'européanisme dans les médias et les milieux politiques
britanniques. En 1973, l'Angleterre fait son entrée dans le Marché commun ;
le 5 juin 1975, 67,2 % des électeurs britanniques ratifient la décision par
référendum. Dans ce renversement de tendance en faveur de l'Europe, un homme
s'est jeté à corps perdu : nul autre que le chef de la station de la CIA de
Londres, Cord Meyer Jr. Ce bon vieux Cord qui remplaçait vingt ans plus tôt
son copain Braden à la tête de la Division des organisations internationales
de la Compagnie.



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*Spécialiste de l'histoire contemporaine, Rémi Kauffer est l'auteur de
plusieurs ouvrages et dernièrement de OAS, histoire d'une guerre
franco-française (Seuil).
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Comprendre

Combat
L'un des trois grands mouvements de résistance de la zone sud fondé en 1941.
Reconnaissant l'autorité de De Gaulle, il garde son indépendance face à Jean
Moulin. En 1943, il fusionne avec Libération et Francs-Tireurs pour former
les Mouvements unis de la Résistance.
Plan Marshall
En américain, European Recovery Program. Ce plan de quatre ans (1948-1954)
était destiné à la reconstruction de l'Europe : 17 pays en ont bénéficié. La
France a reçu 2 815 millions de dollars de l'époque.



Frenay : de la Résistance au fédéralisme

Né en novembre 1905 à Lyon, Henri Frenay suit les cours de Saint-Cyr. En
1934, ce capitaine plein d'avenir fait la connaissance de son aînée Berty
Albrecht, issue de la haute société protestante et déjà très engagée à
gauche. Une gauche vers laquelle évolue Frenay. Excellent germanophone, il
prend dès cette époque la mesure du danger nazi. Fait prisonnier à l'été
1940, il s'évade et jette, dès la fin de l'année, les bases de ce qui
deviendra bientôt Combat, le plus important mouvement de résistance en zone
sud. Aggravés par les dures conditions de la clandestinité, d'impitoyables
conflits, dont « l'affaire suisse », vont l'opposer à Jean Moulin, chargé
par de Gaulle d'unifier les différentes tendances de la Résistance. Au
moment du drame de Caluire, qui conduit à l'arrestation de l'envoyé du
Général, Henri Frenay se trouve à Alger. Ministre des Prisonniers, Déportés
et Réfugiés, il s'entend mal avec le général de Gaulle. Fondateur en 1945 du
mouvement Socialisme et Liberté, président du bureau exécutif de l'Union
européenne des fédéralistes de 1948 à 1954, Frenay joue à cette époque un
rôle considérable et méconnu.
Brouillé une fois encore avec le général de Gaulle à propos de la Communauté
européenne de défense, il le soutiendra néanmoins à son retour à la tête de
l'Etat en 1958 « pour éviter la guerre civile ». En 1977, Henri Frenay
publie L'Enigme Jean Moulin (Robert Laffont), où il met en cause l'ancien
délégué du Général en France, soulevant de violentes polémiques. Compagnon
de la Libération, il décède en août 1988 à Porto-Vecchio.



"Monnet détestait toute forme de compromission"

Eric Roussel, auteur d'une biographie chez Fayard, donne son point de vue
sur les relations financières du "père de l'Europe" avec les Américains.
Historia - Jean Monnet s'est montré d'une vigilance extrême quant à
l'origine des soutiens financiers américains à son Comité d'action pour les
Etats-Unis d'Europe. En gros, rien de la CIA.
E. R . - Cela ne m'étonne pas : l'homme détestait toute forme de
compromission. Quand le scandale de la revue Preuves a éclaté, Monnet était
furieux. Il s'en est ouvert à François Fontaine, un de ses proches. Il y a
bien eu un soutien financier au Comité d'action pour les Etats-Unis d'Europe
par la Fondation Ford, où Monnet possédait un excellent ami, Sheppard Stone,
mais cette aide n'avait rien de fastueux. La meilleure preuve, c'est que le
Comité d'action n'a cessé de tirer le diable par la queue.
H. - Une aide sans contrepartie ?
E. R. - Ce serait mal connaître Monnet, lequel a toujours agi en pleine
indépendance, politique ou autre. Pour créer le Comité d'action, il a
d'ailleurs commencé par engloutir énormément de fonds personnels. A telle
enseigne que sa fortune s'en est trouvée entamée.



Le "coup" de Prague

Le 25 février 1948, le prosoviétique Gottwald remplace le président tchèque
Benes, tenté par le plan Marshall. En janvier 1949, l'Union soviétique
réplique au plan Marshall en fondant le Conseil d'assistance économique
mutuelle (Comecom).


Le blocus de Berlin

Le 23 juin 1948, les Soviétiques bloquent la zone occidentale de Berlin. Les
Etats-Unis mettent en place un pont aérien. Conséquences : l'Otan est fondée
en mai 1949, le pacte de Varsovie le 14 mai 1955.


Les syndicats US subventionnent FO

David Dubinsky patron de l'ILGWU
Irving Brown de l'AFL
A propos du financement de Force ouvrière, voici ce qu'André Bergeron,
l'ancien secrétaire général de la confédération, déclarait à Historia en
1997 : « Brown m'a remis un peu d'argent pour faire paraître mon journal Le
Territoire syndicaliste . Je me souviens que l'AFL a aussi financé, dès
1948, les 18 délégués régionaux de FO. Cela n'a duré qu'une année. Après,
ces délégués n'étaient plus que 5. Dont moi. Les Américains préféraient
aider directement les fédérations ou les unions départementales que la
confédération elle-même. Cette aide a été beaucoup moins importante qu'on ne
l'a raconté. »



La voix de l'Amérique

Pour contrer la propagande soviétique (Kominform), la CIA finance Radio Free
Europe et Voice of America, deux stations de radio qui émettent vers les
pays d'Europe de l'Est.


Les artisans de l'Europe

Le britannique Churchill au Conseil de l'Europe en 1950
L'anglais Sandys
L'Italien De Gasperi
Le Français Blum
Le Belge Spaak



Les hommes de la CIA

Allen Dulles
W. Bedell Smith
William Donovan



En complément

- Intelligence de l'anticommunisme, de Pierre Grémion (Fayard).
- La Jeune Garde, la jeunesse entre KGB et CIA, 1917-1989, de Joël Kotek
(Seuil).


La CIA finance la construction européenne

De 1949 à 1959, en pleine guerre froide, les Américains, par l'intermédiaire
de leurs services secrets et du Comité pour l'Europe unie, versent
l'équivalent de 50 millions de dollars actuels à tous les mouvements
pro-européens, parmi lesquels ceux du Britannique Winston Churchill ou du
Français Henri Frenay. Leur but, contenir la poussée soviétique...

Par Rémi Kauffer *


A 82 ans, Henri Frenay, le pionnier de la Résistance intérieure, fondateur
du mouvement Combat, arbore une forme intellectuelle éblouissante malgré sa
surdité de l'oreille droite et sa récente opération de l'estomac. Pourtant,
il n'a plus que trois mois à vivre. En ces jours de mai 1988, il me parle de
l'Europe dans son appartement de Boulogne-sur-Seine. De cette Europe
fédérale dont il a rêvé en vain entre 1948-1954. De la dette aussi que, en
cas de succès, le Vieux Continent aurait contracté envers les Américains,
ceux notamment du « Comité ». Et d'insister une fois, deux fois, dix fois,
tandis que moi, je m'interroge : pourquoi diable ce mystérieux « Comité »
revient-il à une telle fréquence dans nos conversations ? Pourquoi ? Mais
parce que Frenay me confie, avec il est vrai d'infinies précautions de
langage, son ultime secret : l'aide financière occulte de la CIA via
l'American Committee for United Europe - le Comité - à l'Union européenne
des fédéralistes dont il a été le président. Pour reconstituer cette filière
inédite, il me faudra une quinzaine d'années. Un jeu qui en valait la
chandelle puisqu'il me permet d'ouvrir, pour les lecteurs d' Historia, la
porte d'un des compartiments les plus secrets de la guerre froide...

Tout commence à l'automne 1948. Déjà coupée en deux, l'Europe vit sous la
menace d'une invasion totale par l'armée rouge. Au « coup de Prague » en
février, vient de succéder en juin le blocus de Berlin. Un petit cénacle de
personnalités de l'ombre jette alors les bases de l'American Committee for
United Europe, l'ACUE - son existence sera officialisée le 5 janvier 1949 à
la maison de la Fondation Woodrow-Wilson de New York. Politiques, juristes,
banquiers, syndicalistes vont se mêler au sein de son conseil de direction.
De hautes figures gouvernementales aussi comme Robert Paterson, le
secrétaire à la Guerre ; James Webb, le directeur du budget ; Paul Hoffman,
le chef de l'administration du plan Marshall ; ou Lucius Clay, le «
proconsul » de la zone d'occupation américaine en Allemagne.

Bien tranquilles, ces Américains-là ? Non, car la véritable ossature de
l'ACUE est constituée d'hommes des services secrets. Prenez son président,
William Donovan. Né en 1883 à Buffalo, cet avocat irlando-américain au
physique de bouledogue, surnommé « Wild Bill » par ses amis, connaît bien
l'Europe. En 1915, il y remplissait déjà une mission humanitaire pour le
compte de la Fondation Rockefeller. Deux ans plus tard, Donovan retrouvait
le Vieux Continent pour y faire, cette fois, une Grande Guerre magnifique.
Redevenu civil, « Wild Bill » va se muer en missus dominicus du gouvernement
américain. Ses pas d'émissaire officieux le portent vers l'Europe pour des
rencontres parfois imprévues. En janvier 1923, alors qu'ils goûtent un repos
bien mérité, sa femme Ruth et lui devront ainsi subir une soirée entière les
vociférations d'un autre habitué de la pension Moritz de Berchtesgaden.
Dix-sept ans plus tard, l'agité, un certain Adolf Hitler, s'est rendu maître
de la partie continentale de l'Europe, et c'est « Wild Bill » que Franklin
Roosevelt, inquiet, dépêche à Londres s'enquérir auprès de Winston Churchill
du potentiel britannique face à l'avancée nazie.

En juin 1942, Donovan, homme de confiance du président démocrate pour les
affaires spéciales, crée l'Office of Strategic Services (OSS), le service
secret américain du temps de la Seconde Guerre mondiale dont il devient le
chef et qu'il quittera à sa dissolution, en septembre 1945, sans perdre le
contact avec l'univers du renseignement : « Wild Bill » tisse des liens
privilégiés avec la Central Intelligence Agency, la CIA, créée
officiellement le 15 septembre 1947 par une loi sur la sécurité nationale
signée par le successeur de Roosevelt, Harry Truman.

Prenez le vice-président de l'ACUE Walter Bedell Smith, ancien chef
d'état-major d'Eisenhower pendant la Seconde Guerre mondiale puis
ambassadeur des Etats-Unis à Moscou. A partir d'octobre 1950, celui que ses
amis surnomment le « Scarabée » ( beetle en anglais) va prendre les
commandes de la CIA. 1950, c'est justement l'année où des universitaires
comme Frederick Burkhardt et surtout William Langer, historien à Harvard,
lancent la section culturelle de l'ACUE. Ces deux proches de Donovan ont
servi autrefois dans les rangs de l'OSS. Langer en a dirigé le service
Recherche et Analyse et, excellent connaisseur de la politique française, a
même commis après-guerre un ouvrage savant qui s'efforçait de dédouaner Le
Jeu américain à Vichy (Plon, 1948).

Prenez surtout Allen Dulles. A l'été 1948, c'est lui qui a « inventé » le
Comité avec Duncan Sandys, le gendre de Churchill, et George Franklin, un
diplomate américain. Principal associé du cabinet de juristes Sullivan &
Cromwell, Dulles n'impressionne guère de prime abord avec ses fines
lunettes, ses éternelles pipes de bruyère et ses vestes en tweed. Sauf
qu'avec ce quinquagénaire, un maître espion entre dans la danse.

Retour à la case Seconde Guerre mondiale. Chef de l'OSS à Berne, Dulles noue
en février 1943 des contacts avec la délégation de Combat en Suisse. Un
temps, il assurera même le financement du mouvement clandestin. « Coup de
poignard dans le dos du général de Gaulle », s'insurge Jean Moulin au nom de
la France libre. « Survie de la Résistance intérieure menacée d'étranglement
financier », rétorque Frenay. Pensant d'abord à ses camarades dénués de
moyens, aux maquisards en danger, il ne voit pas pourquoi Combat devrait se
priver d'un argent allié versé, c'est convenu, sans contrepartie politique.
Cette « affaire suisse » va empoisonner un peu plus encore ses rapports avec
Moulin.

En 1946, Dulles démissionne des services secrets... pour en devenir aussitôt
l'éminence grise, prenant une part prépondérante à la rédaction du texte de
loi présidentiel sur la sécurité nationale. Cofondateur à ce titre de la CIA
(pour les initiés : l'Agence ou mieux, la Compagnie), Dulles pense qu'en
matière d'action clandestine, privé et public doivent conjuguer leurs
forces. C'est lui qui a déjà inspiré, par l'intermédiaire de ses amis du
Brook Club de New York, le versement des subsides de grosses sociétés
américaines à la démocratie chrétienne italienne menacée par un parti
communiste surpuissant. En 1950, il va reprendre officiellement du service
comme bras droit du Scarabée d'abord, comme son successeur à la tête de la
CIA ensuite - de février 1953 à septembre 1961. Record de longévité d'autant
plus impressionnant que son frère aîné John Forster Dulles, restera, lui,
ministre des Affaires étrangères de 1953 à sa mort de maladie en mai 1959.

Etonnant creuset que l'ACUE, où des personnalités de la haute société et/ou
de la CIA côtoient les dirigeants de la puissante centrale syndicale
American Federation of Labor, l'AFL, dont ils partagent l'aversion du
communisme. Exemples : David Dubinsky, né en 1892 à Brest-Litovsk, en
Russie, dirige le Syndicat international de la confection pour dames (ILGWU)
: 45 000 adhérents à son arrivée en 1932, 200 000 à la fin des années 1940 !
Ennemi acharné des nazis hier (les syndicalistes proches de l'ACUE sont
presque tous juifs), c'est aux commies , les « cocos », qu'il en veut
dorénavant. Jay Lovestone aussi. Conseiller politique de l'AFL, ce Lituanien
d'origine sait de quoi il parle : avant sa brutale exclusion puis sa lente
rupture avec le marxisme, il fut, entre 1925 et 1929, le secrétaire général
du PC américain ! Autre recrue de choix du Comité, Arthur Goldberg, le
meilleur juriste de l'AFL. Futur secrétaire au Travail du président Kennedy
puis juge à la Cour suprême, Goldberg, né en 1908, a dirigé l'aile syndicale
de l'OSS. A ce titre, il fut en son temps le supérieur hiérarchique d'Irving
Brown, son cadet de deux ans. Brown, représentant de l'AFL pour l'Europe et
grand dispensateur de dollars aux syndicalistes modérés du Vieux Continent.
Puisant dans les fonds secrets de la toute jeune CIA, laquelle finance
depuis 1946 toutes les opérations anticommunistes de l'AFL, ce dur à cuire
ne ménage pas, par exemple, son soutien à Force ouvrière, la centrale
syndicale née fin 1947 de la scission de la CGT (lire « Derrière Force
ouvrière, Brown, l'ami américain » dans Historia n° 621 de décembre 1997).
Pure et dure, la ligne Brown contraste d'ailleurs avec celle, plus nuancée,
de la CIA. A la Compagnie, on aurait préféré que les non-communistes restent
dans le giron de la CGT, même contrôlée par le PCF...

C'est qu'au-delà des hommes, il y a la stratégie d'ensemble. Face à l'Union
soviétique, Washington développe deux concepts clés : le containment
(l'endiguement) et plan Marshall. L'idée du containment , revient à un
diplomate russophone, George Kennan, qui la développe dès juillet 1947 dans
un article de la revue Foreign Affairs : « L'élément majeur de la politique
des Etats-Unis en direction de l'Union soviétique doit être celui d'un
endiguement à long terme, patient mais ferme, des tendances expansionnistes
russes. »

Le plan Marshall, lui, porte la marque de son inventeur le général George
Marshall, chef d'état-major de l'US Army pendant la guerre, et désormais
ministre des Affaires étrangères du président Truman. En apportant une aide
massive aux pays d'Europe ruinés, les Etats-Unis doivent, selon lui, faire
coup double : un, couper l'herbe sous le pied des partis communistes par une
hausse rapide du niveau de vie dans les pays concernés ; deux, empêcher leur
propre industrie de sombrer dans la dépression en lui ouvrant de nouveaux
marchés.

Pour le tandem Marshall-Kennan, pas de meilleur outil que la CIA (lire
l'interview d'Alexis Debat, page 51). Et c'est naturellement un autre ancien
de l'OSS, Franck Wisner Jr, qu'on charge de mettre sur pied un département
autonome spécialisé dans la guerre psychologique, intellectuelle et
idéologique, l'Office of Policy Coordination ! Si ce bon vieux « Wiz » ne
fait pas partie du Comité, ses hommes vont lui fournir toute la logistique
nécessaire. Mais chut ! c'est top secret...

L'ACUE allie sans complexe une certaine forme de messianisme américain avec
le souci de la défense bien comprise des intérêts des Etats-Unis.
Messianique, cette volonté bien ancrée de mettre le Vieux Continent à
l'école du Nouveau Monde. Phare de la liberté menacée, l'Amérique a trouvé,
la première, la voie d'une fédération d'Etats, succès si resplendissant que
l'Europe n'a plus qu'à l'imiter... Cet européanisme made in Washington
comporte sa part de sincérité : « Ils m'appellent le père du renseignement
centralisé, mais je préférerais qu'on se souvienne de moi à cause de ma
contribution à l'unification de l'Europe », soupire ainsi Donovan en octobre
1952.

De sa part de calcul aussi. Car en décembre 1956, trois mois avant sa mort,
le même Donovan présentera l'Europe unie comme « un rempart contre les
menées agressives du monde communiste ». En d'autres termes, un atout
supplémentaire de la stratégie américaine conçue par Marshall, Kennan et
leurs successeurs : construire l'Europe, c'est remplir un vide continental
qui ne profite qu'à Staline, donc, en dernier ressort, protéger les
Etats-Unis.

Ajoutons une troisième dimension. Dans l'esprit des hommes de la Compagnie,
rien de plus noble qu'une action clandestine au service de la liberté. Tout
officier de la CIA le sait : les Etats-Unis sont nés pour une bonne part du
soutien des agents de Louis XVI, Beaumarchais en tête, aux insurgés
nord-américains. Ainsi l'opération American Committee, la plus importante,
et de loin menée, par l'Agence en Europe pendant la guerre froide, se
trouve-t-elle justifiée par l'Histoire.

Pour chaleureuse qu'elle soit, l'amitié franco-américaine ne saurait
toutefois distendre le « lien spécial » entre Grande-Bretagne et Etats-Unis.
En foi de quoi, Comité et Compagnie tournent d'abord leur regard vers
Londres. Hélas ! Churchill, battu aux législatives de 1945, ronge ses
griffes dans l'opposition. Le nouveau secrétaire d'Etat britannique aux
Affaires étrangères, Ernest Bevin, a bien proclamé le 2 janvier 1948 aux
Communes : « Les nations libres d'Europe doivent maintenant se réunir. »
N'empêche que ses collègues du cabinet travailliste et lui repoussent avec
horreur la perspective d'une véritable intégration continentale. Non pas que
Bevin craigne de s'affronter aux communistes : deux jours après son discours
de janvier, il créait un organisme clandestin de guerre idéologique,
l'Information Research Department. Ce même IRD qui, jugeant La Ferme des
animaux et 1984 plus efficaces que mille brochures de propagande, va
contribuer à diffuser partout dans le monde les oeuvres de George Orwell.
Mais la carte Europe unie, alors là, non !

Cette carte, Churchill la joue-t-il de son côté par conviction profonde ou
par aversion pour ses rivaux politiques de gauche ? Le fait est que le 19
septembre 1946 à Zurich, le Vieux Lion appelle à un axe
anglo-franco-allemand, élément majeur selon lui d'une « espèce d'Etats unis
d'Europe ». Qu'en mai 1948, Duncan Sandys, taille aux mesures de son homme
d'Etat de beau-père le Congrès européaniste de La Haye. Qu'en octobre 1948,
Churchill crée l'United European Movement - le Mouvement européen. Qu'il en
devient président d'honneur aux côtés de deux démocrates-chrétiens,
l'Italien Alcide De Gasperi et l'Allemand Konrad Adenauer, et de deux
socialistes, le Français Léon Blum et le Belge Paul-Henri Spaak.
Malheureusement pour les « amis américains », cette tendance « unioniste »
ne propose, à l'exception notable de Spaak, que des objectifs européens
limités. Reconstruction économique et politique sur une base démocratique,
d'accord, mais sans transfert, même partiel, de souveraineté.

Le Comité et la tendance « fédéraliste », dont Henri Frenay émerge comme la
figure emblématique, veulent, eux, aller beaucoup plus loin. Aux heures les
plus noires de la Seconde Guerre mondiale, Frenay, patriote mondialiste, a
conçu l'idée d'un Vieux Continent unifié sur une base supranationale. En
novembre 1942, révélera quarante ans plus tard Robert Belot dans le
remarquable travail sur Frenay qui vient de lui valoir l'habilitation à
diriger des recherches à l'Université, le chef de Combat écrivait au général
de Gaulle qu'il faudrait dépasser l'idée d'Etat-Nation, se réconcilier avec
l'Allemagne après-guerre et construire une Europe fédérale. Logique avec
lui-même, Frenay se jette dès 1946 dans cette croisade européaniste aux
côtés d'Alexandre Marc. Né Lipiansky à Odessa en 1904, ce théoricien du
fédéralisme a croisé la trajectoire de Frenay à Lyon en 1941, puis
après-guerre. A rebours de l'européanisme de droite inspiré des thèses
monarchistes maurrassiennes ou du catholicisme social, les deux amis
s'efforcent de gauchir le fédéralisme français alors fort de « plusieurs
dizaines de milliers d'adhérents », ainsi que me l'assurera l'ancien chef de
Combat en 1988.

Orientée à gauche, l'Union européenne des fédéralistes, l'UEF, est créée fin
1946. Elle va tenir son propre congrès à Rome en septembre 1948. Frenay en
devient le président du bureau exécutif, flanqué de l'ex-communiste italien
Altiero Spinelli, prisonnier de Mussolini entre 1927 et 1937 puis assigné à
résidence, et de l'Autrichien Eugen Kogon, victime, lui, du système
concentrationnaire nazi qu'il décortiquera dans L'Etat SS (Le Seuil, rééd.
1993). A ces trois dirigeants d'atténuer le profond malaise né de la
participation de nombreux membres de l'UEF au congrès de La Haye, où
Churchill et son gendre Sandys les ont littéralement roulés dans leur farine
« unioniste ».

Faut-il choisir entre le Vieux Lion et le pionnier de la Résistance
intérieure française à l'internationalisme si radical ? Perplexité au
Comité, donc à la CIA. Pour Churchill, sa stature d'homme d'Etat, d'allié de
la guerre, sa préférence affichée pour le « grand large », les Etats-Unis ;
contre, son refus acharné du modèle fédéraliste si cher aux européanistes
américains et bientôt, ses violentes querelles avec le très atlantiste
Spaak. En mars 1949, Churchill rencontre Donovan à Washington. En juin, il
lui écrit pour solliciter le versement de fonds d'urgence (très riche à
titre personnel, l'ancien Premier ministre britannique n'entend pas puiser
dans sa propre bourse). Quelques jours plus tard, Sandys appuie par courrier
la demande de son beau-père : de l'argent, vite, sinon le Mouvement européen
de Churchill s'effondre. Comité et CIA, la principale bailleuse de fonds,
débloquent alors une première tranche équivalant à un peu moins de 2
millions de nos euros. Elle permettra de « préparer » les premières réunions
du Conseil de l'Europe de Strasbourg, qui associe une assemblée consultative
sans pouvoir réel à un comité des ministres statuant, lui, à l'unanimité.

Pour soutenir leurs partenaires du Vieux Continent, ACUE et CIA montent dès
lors des circuits financiers complexes. Les dollars de l'oncle Sam -
l'équivalent de 5 millions d'euros entre 1949 et 1951, le même montant
annuel par la suite - proviennent pour l'essentiel de fonds alloués
spécialement à la CIA par le Département d'Etat. Ils seront d'abord répartis
sous le manteau par les chefs du Mouvement européen : Churchill, son gendre,
le secrétaire général Joseph Retinger, et le trésorier Edward
Beddington-Behrens. En octobre 1951, le retour de Churchill à Downing
Street, résidence des premiers ministres anglais, ne tarira pas ce flot :
entre 1949 et 1953, la CIA va en effet verser aux unionistes l'équivalent de
plus de 15 millions d'euros, à charge pour eux d'en redistribuer une partie
à leurs rivaux de la Fédération, la tendance de droite du fédéralisme
français, laquelle reverse ensuite sa quote-part à l'UEF. Sommes
substantielles mais sans commune mesure avec la manne que l'appareil
stalinien international, le Kominform, investit au même moment dans le
financement souterrain des PC nationaux et des innombrables « fronts de
masse » : Fédération syndicale mondiale de Prague, Mouvement de la paix,
mouvements de jeunes, d'étudiants, de femmes...

Pour Frenay, c'est clair : l'Europe fédérale constitue désormais le seul
bouclier efficace contre l'expansionnisme communiste. Mais comment aller de
l'avant quand le nerf de la guerre manque si cruellement ? L'UEF n'est pas
riche. Son président encore moins, dont la probité est reconnue de tous -
après son passage au ministère des Prisonniers, Déportés et Réfugiés,
Frenay, ancien officier de carrière sans fortune personnelle, a quitté
l'armée au titre de la loi Diethelm de dégagement des cadres. Comme au temps
de « l'affaire suisse », le salut financier viendra-t-il de l'allié
américain ? Oui, assurent dès l'été 1950 les hommes de l'ACUE à un
représentant français de l'UEF en visite à New York. Conforme à la position
officielle du gouvernement américain en faveur de l'intégration européenne,
leur aide ne sera soumise à aucune contrepartie politique ou autre,
condition sine qua non aux yeux d'Henri Frenay. Et de fait, à partir de
novembre 1950, l'ACUE va financer secrètement à hauteur de 600 000 euros
l'une des initiatives majeures de Frenay et des fédéralistes de gauche : la
création à Strasbourg, en parallèle du très officiel Conseil de l'Europe,
d'un Congrès des peuples européens, aussi appelé Comité européen de
vigilance.

S'associeront à ce projet des socialistes (Edouard Depreux), des religieux
(le père Chaillet, fondateur de Témoignage chrétien ), des syndicalistes,
des militants du secteur coopératif, des représentants du patronat et
même... des gaullistes tels Michel Debré ou Jacques Chaban-Delmas. Mal
conçue médiatiquement, l'affaire échoue de peu. Raison de plus pour
accentuer le soutien financier, oeuvre du secrétaire général de l'ACUE,
Thomas Braden. Connu pour ses opinions libérales, cet ami du peintre Jackson
Pollock, n'a pas hésité quand Donovan, son ancien patron à l'OSS, lui a
demandé de quitter la direction du musée d'Art moderne de New York.

En juillet 1951, Frenay effectue à son tour le voyage des Etats-Unis sous
les auspices du Congrès pour la liberté de la culture - une organisation que
nous retrouverons bientôt. L'occasion de rencontrer les dirigeants du Comité
et ceux de la Fondation Ford (mais pas ceux de la CIA avec lesquels il
n'entretiendra jamais de rapports directs) pour leur faire part des besoins
matériels des fédéralistes. Message reçu « 5 sur 5 » par les Américains...

A cette date, Braden ne figure plus parmi les dirigeants officiels de
l'ACUE. En vertu du principe des vases communicants, l'agent secret esthète
vient en effet de rejoindre Dulles à la CIA. Les deux hommes partagent cette
idée de bon sens : face aux communistes, ce ne sont pas les milieux
conservateurs qu'il faut convaincre, mais la gauche antistalinienne
européenne, dont Frenay constitue un des meilleurs représentants. Braden va
plus loin : « Comme l'adversaire rassemblé au sein du Kominform,
structurons-nous au plan mondial par grands secteurs d'activité :
intellectuels, jeunes, syndicalistes réformistes, gauche modérée... »,
plaide-t-il. D'accord, répond Dulles. Naît ainsi la Division des
organisations internationales de la CIA. Dirigée par Braden, cette direction
centralise, entre autres, l'aide de la Compagnie via l'ACUE aux fédéralistes
européens. En 1952, l'American Committee for United Europe finance ainsi
l'éphémère Comité d'initiative pour l'assemblée constituante européenne,
dont Spaak sera président et Frenay, le secrétaire général.

Brouillés avec la « Fédération », leur rivale de droite qui servait
jusque-là d'intermédiaire pour le versement des fonds CIA-ACUE par le
truchement du mouvement churchillien, les amis de Frenay sont très vite au
bord de l'asphyxie. Pour parer à l'urgence, Braden, virtuose du financement
souterrain au travers de fondations privées plus ou moins bidon, va, cette
fois, mettre en place une procédure de versements directs aux fédéralistes
de gauche par des antennes para-gouvernementales américaines. A Paris,
plaque tournante des opérations de la CIA en Europe avec Francfort, on
opérera par le biais de l'Office of Special Representative, conçu à
l'origine pour servir d'interface avec la toute jeune Communauté européenne
du charbon et de l'acier (Ceca), ou de l'US Information Service (USIS). Par
la suite, un bureau ACUE proprement dit sera ouvert.

Comme Jean Monnet, président de la Ceca, Frenay caresse, en cette année
1952, l'idée d'une armée européenne, pas décisif vers l'Europe politique
selon lui. L'ACUE approuve chaudement. Prévue par le traité de Londres de
mars 1952, cette Communauté européenne de défense comprendrait - c'est le
point le plus épineux -, des contingents allemands. Reste à faire ratifier
le traité par les parlements nationaux. Frenay s'engage avec enthousiasme
dans ce nouveau combat. Pour se heurter, une fois encore, à de Gaulle, qui
refuse la CED au nom de la souveraineté nationale et, déjà, du projet
ultrasecret de force atomique française, ainsi qu'aux communistes, hostiles
par principe à tout ce qui contrarie Moscou. D'après les éléments recueillis
par Robert Belot - dont la biographie du chef de Combat devrait sortir ce
printemps au Seuil -, Frenay demandera même à l'ACUE de financer l'édition
d'une brochure réfutant... les thèses gaullistes sur la CED.

Staline meurt en mars 1953. L'année suivante, Cord Meyer Jr, un proche de la
famille Kennedy, remplace Braden à la tête de la Division des organisations
internationales de la CIA. Mais 1954 verra surtout cet échec cuisant des
européanistes : l'enterrement définitif de la CED. Découragé, Frenay
abandonne alors la présidence de l'Union européenne des fédéralistes. A
partir d'octobre 1955, les « amis américains » reportent donc leurs espoirs
sur un nouveau venu, le Comité d'action pour les Etats-Unis d'Europe de Jean
Monnet. Lié à Donovan et surtout à l'ambassadeur américain à Paris, David
Bruce, un proche de Franck Wisner, Monnet est trop fin connaisseur du monde
anglo-saxon pour accepter directement les dollars de la CIA. Compte tenu de
sa prudence de Sioux, l'aide américaine à son courant européaniste devra
emprunter d'autres voies. En 1956, Monnet se voit ainsi proposer
l'équivalent de 150 000 euros par la Fondation Ford. Une offre qu'il
décline, préférant que cet argent soit versé au professeur Henri Rieben, un
économiste et universitaire suisse pro-européen qui vient d'être nommé
chargé de mission aux Hautes Etudes commerciales de Lausanne. Rieben
utilisera ces fonds en toute transparence financière pour créer un Centre de
recherches européen.

En 1958, le retour du général de Gaulle, radicalement hostile aux thèses
fédéralistes, annihile les derniers espoirs de l'UEF et de ses amis
américains. Dissolution de l'ACUE dès mai 1960 puis cessation des
financements occultes par la CIA s'ensuivent. En douze ans, la Compagnie
aura quand même versé aux européanistes de toutes tendances l'équivalent de
50 millions d'euros sans être jamais prise la main dans le sac ! Mais
pourra-t-on préserver longtemps le grand secret ?

La première alerte éclate dès 1962. Trop précise sur les financements
américains, une thèse universitaire sur les mouvements européanistes doit
être « enterrée » d'urgence en Angleterre. Ce remarquable travail est
l'oeuvre du fils d'un camarade de résistance de Frenay, Georges Rebattet,
créateur en avril 1943 du Service national maquis. Georges Rebattet, le
successeur en 1952 de Joseph Retinger comme secrétaire général d'un
Mouvement européen dont il a d'ailleurs assaini pour une bonne part le
financement.

Deuxième secousse au milieu des années 1960. L'étau de la presse américaine
(le New York Times et la revue gauchiste Ramparts ) se resserre sur une des
filiales du « trust » Braden-Meyer, le Congrès pour la liberté de la culture
où se côtoyaient des intellectuels antitotalitaires européens de haute
volée - Denis de Rougemont, Manhès Sperber, Franz Borkenau, Ignazio Silone,
Arthur Koestler ou, par éclipses, Malraux et Raymond Aron. Financé par la
CIA au travers de la Fondation Fairfield, le Congrès édite en français l'une
de ses revues les plus prestigieuses, Preuves . Jouant la transparence,
Braden jette alors son pavé dans la mare. « Je suis fier que la CIA soit
immorale », déclare-t-il en 1967 au journal britannique Saturday Evening
Post , auquel il confie des révélations sensationnelles sur le financement
occulte par la CIA du Congrès pour la liberté et sur le rôle d'Irving Brown
dans les milieux syndicaux. Silence radio, en revanche, sur le soutien aux
mouvements européanistes, le secret des secrets...

Ultime rebondissement à partir de juin 1970, quand le conservateur anglais
pro-européen Edward Heath arrive à Downing Street. A sa demande,
l'Information Research Department lance une vaste campagne pour populariser
sous le manteau l'européanisme dans les médias et les milieux politiques
britanniques. En 1973, l'Angleterre fait son entrée dans le Marché commun ;
le 5 juin 1975, 67,2 % des électeurs britanniques ratifient la décision par
référendum. Dans ce renversement de tendance en faveur de l'Europe, un homme
s'est jeté à corps perdu : nul autre que le chef de la station de la CIA de
Londres, Cord Meyer Jr. Ce bon vieux Cord qui remplaçait vingt ans plus tôt
son copain Braden à la tête de la Division des organisations internationales
de la Compagnie.



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*Spécialiste de l'histoire contemporaine, Rémi Kauffer est l'auteur de
plusieurs ouvrages et dernièrement de OAS, histoire d'une guerre
franco-française (Seuil).
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Comprendre

Combat
L'un des trois grands mouvements de résistance de la zone sud fondé en 1941.
Reconnaissant l'autorité de De Gaulle, il garde son indépendance face à Jean
Moulin. En 1943, il fusionne avec Libération et Francs-Tireurs pour former
les Mouvements unis de la Résistance.
Plan Marshall
En américain, European Recovery Program. Ce plan de quatre ans (1948-1954)
était destiné à la reconstruction de l'Europe : 17 pays en ont bénéficié. La
France a reçu 2 815 millions de dollars de l'époque.



Frenay : de la Résistance au fédéralisme

Né en novembre 1905 à Lyon, Henri Frenay suit les cours de Saint-Cyr. En
1934, ce capitaine plein d'avenir fait la connaissance de son aînée Berty
Albrecht, issue de la haute société protestante et déjà très engagée à
gauche. Une gauche vers laquelle évolue Frenay. Excellent germanophone, il
prend dès cette époque la mesure du danger nazi. Fait prisonnier à l'été
1940, il s'évade et jette, dès la fin de l'année, les bases de ce qui
deviendra bientôt Combat, le plus important mouvement de résistance en zone
sud. Aggravés par les dures conditions de la clandestinité, d'impitoyables
conflits, dont « l'affaire suisse », vont l'opposer à Jean Moulin, chargé
par de Gaulle d'unifier les différentes tendances de la Résistance. Au
moment du drame de Caluire, qui conduit à l'arrestation de l'envoyé du
Général, Henri Frenay se trouve à Alger. Ministre des Prisonniers, Déportés
et Réfugiés, il s'entend mal avec le général de Gaulle. Fondateur en 1945 du
mouvement Socialisme et Liberté, président du bureau exécutif de l'Union
européenne des fédéralistes de 1948 à 1954, Frenay joue à cette époque un
rôle considérable et méconnu.
Brouillé une fois encore avec le général de Gaulle à propos de la Communauté
européenne de défense, il le soutiendra néanmoins à son retour à la tête de
l'Etat en 1958 « pour éviter la guerre civile ». En 1977, Henri Frenay
publie L'Enigme Jean Moulin (Robert Laffont), où il met en cause l'ancien
délégué du Général en France, soulevant de violentes polémiques. Compagnon
de la Libération, il décède en août 1988 à Porto-Vecchio.



"Monnet détestait toute forme de compromission"

Eric Roussel, auteur d'une biographie chez Fayard, donne son point de vue
sur les relations financières du "père de l'Europe" avec les Américains.
Historia - Jean Monnet s'est montré d'une vigilance extrême quant à
l'origine des soutiens financiers américains à son Comité d'action pour les
Etats-Unis d'Europe. En gros, rien de la CIA.
E. R . - Cela ne m'étonne pas : l'homme détestait toute forme de
compromission. Quand le scandale de la revue Preuves a éclaté, Monnet était
furieux. Il s'en est ouvert à François Fontaine, un de ses proches. Il y a
bien eu un soutien financier au Comité d'action pour les Etats-Unis d'Europe
par la Fondation Ford, où Monnet possédait un excellent ami, Sheppard Stone,
mais cette aide n'avait rien de fastueux. La meilleure preuve, c'est que le
Comité d'action n'a cessé de tirer le diable par la queue.
H. - Une aide sans contrepartie ?
E. R. - Ce serait mal connaître Monnet, lequel a toujours agi en pleine
indépendance, politique ou autre. Pour créer le Comité d'action, il a
d'aille
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PostPosted: Tue Sep 12, 2006 7:53 pm    Post subject: Reply with quote

Le post ayant été tronçonné ; j'en donne la fin:


E. R . - Cela ne m'étonne pas : l'homme détestait toute forme de
compromission. Quand le scandale de la revue Preuves a éclaté, Monnet était
furieux. Il s'en est ouvert à François Fontaine, un de ses proches. Il y a
bien eu un soutien financier au Comité d'action pour les Etats-Unis d'Europe
par la Fondation Ford, où Monnet possédait un excellent ami, Sheppard Stone,
mais cette aide n'avait rien de fastueux. La meilleure preuve, c'est que le
Comité d'action n'a cessé de tirer le diable par la queue.
H. - Une aide sans contrepartie ?
E. R. - Ce serait mal connaître Monnet, lequel a toujours agi en pleine
indépendance, politique ou autre. Pour créer le Comité d'action, il a
d'ailleurs commencé par engloutir énormément de fonds personnels. A telle
enseigne que sa fortune s'en est trouvée entamée.



Le "coup" de Prague

Le 25 février 1948, le prosoviétique Gottwald remplace le président tchèque
Benes, tenté par le plan Marshall. En janvier 1949, l'Union soviétique
réplique au plan Marshall en fondant le Conseil d'assistance économique
mutuelle (Comecom).


Le blocus de Berlin

Le 23 juin 1948, les Soviétiques bloquent la zone occidentale de Berlin. Les
Etats-Unis mettent en place un pont aérien. Conséquences : l'Otan est fondée
en mai 1949, le pacte de Varsovie le 14 mai 1955.


Les syndicats US subventionnent FO

David Dubinsky patron de l'ILGWU
Irving Brown de l'AFL
A propos du financement de Force ouvrière, voici ce qu'André Bergeron,
l'ancien secrétaire général de la confédération, déclarait à Historia en
1997 : « Brown m'a remis un peu d'argent pour faire paraître mon journal Le
Territoire syndicaliste . Je me souviens que l'AFL a aussi financé, dès
1948, les 18 délégués régionaux de FO. Cela n'a duré qu'une année. Après,
ces délégués n'étaient plus que 5. Dont moi. Les Américains préféraient
aider directement les fédérations ou les unions départementales que la
confédération elle-même. Cette aide a été beaucoup moins importante qu'on ne
l'a raconté. »



La voix de l'Amérique

Pour contrer la propagande soviétique (Kominform), la CIA finance Radio Free
Europe et Voice of America, deux stations de radio qui émettent vers les
pays d'Europe de l'Est.





"Prendre les Soviétiques à leur propre piège"

Historien et professeur à Yale, Alexis Debat, qui publiera sous peu chez
Flammarion une Histoire secrète de la CIA appelée à faire référence, précise
la stratégie américaine.
Historia - Qui a créé l'American Committee for United Europe ?
Alexis Debat - La paternité théorique en revient à George Kennan,
l'inventeur de la doctrine du containment . Quand on lui demande : « Le
containment , c'est quoi ? » Kennan répond : « C'est la guerre politique »
(political warfare) . L'objectif : prendre les Soviétiques à leur propre jeu
en créant une sorte de Kominform pro-occidental. Entre autres, cela implique
le soutien aux partis politiques démocratiques ainsi qu'à des associations
de tous types, dont les mouvements pro-européens. Les idées de Kennan
débouchent sur la directive NSC 10/2. Comme l'amiral Hillenkoetter, le
premier chef de la CIA, renâcle, on va créer un organisme particulier, l'OPC
de Wisner, lié à la CIA mais autonome.
H. - D'où vient l'argent ?
A. D. - De fondations privées comme la Fondation Ford, la Fondation
Rockefeller, le National Committee for Free Europe, mais surtout, d'une
partie spécifique des fonds du plan Marshall, dits « Fonds Marshall de
contrepartie », alloués dans ce but précis à la CIA.
H. - Et les animateurs des réseaux autour du Comité ?
A. D. - Des gens peu nombreux qui ont pris l'habitude de travailler
ensemble. Ce petit noyau de vieux copains des services spéciaux, des
syndicats ou des deux à la fois, habite dans les mêmes quartiers de New York
et partage la même vision de l'Amérique.



+++Et voilà, nous sommes au début de Bilderberg, mais je vous garantis que la fin est de la même eau.

Marek
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vicflame
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PostPosted: Wed Sep 13, 2006 9:02 am    Post subject: NOUVEL ORDRE MONDIAL : ARMES & MOYENS - PARTIE 5 Reply with quote

!!! NOUVEL ORDRE MONDIAL : SES MOYENS ET SES ARMES – PARTIE 5 !!!

Chers amis,

Nous allons poursuivre aujourd’hui notre visite de la course à l’armement menée par le Nouvel ordre mondial à grands renforts de millions et de milliards de dollars. Twisted Evil

Et nous allons voir que certains projets ont coûté la peau des fesses mais n’ont en réalité jamais fonctionné ! Surprised Shocked Nous verrons aussi comment certaines alliances secrètes se créent au niveau de l’armement et nous étudierons spécialement le problème des missiles. Confused

Petit détail intéressant au passage : la partie que je vous ai traduite en français ci-dessous nous apprend que la CHINE et… l’IRAN possèdent certains des missiles les plus meurtriers, achetés aux Russes il y a des années. Shocked Un détail qui, dans la situation actuelle de guerres au Moyen-Orient et de conflit potentiel avec l’Iran, revêt une importance toute particulière. Confused

Bonne lecture, bonne réflexion, ET BONNE INSURRECTION ! Mad Vic.



PARTIE 5 :


Depuis que Reagan a lancé le programme, $92.5 milliards ont été dépensés sur les projets de guerre des étoiles et de défense stratégique de missiles. Le projet de guerre des étoiles fut une fraude scientifique pratiquement depuis le début. Marion Fulk, un scientifique du projet Manhattan qui travaillait dans le programme d'armes nucléaires au laboratoire de Livermore, décrivit le « Cottage Shot » qui faisait partie d'un projet d'énergie dirigée sur lequel il travaillait lorsque Edward Teller et Lowell Wood l'ont détourné et l’ont emmené avec eux à Washington DC. (Communication personnelle du 30 novembre 2005). Voyant la mauvaise application intentionnelle de tout ceci, Fulk s'est presque immédiatement retiré. Teller appela ce projet « guerre des étoiles » et le vendit au Président Reagan en une heure. En 1983, Reagan se dressa et parla d’un monde sécurisé contre le feu qui provient du ciel (missiles nucléaires), mais sa vision était plus proche de la pensée magique que de la réalité. On a proposé beaucoup de technologies exotiques : des lasers de 100 tonnes basés dans l’espace, des faisceaux neutres de particules, des mitrailleuses électromagnétiques, bref des objets scintillants présentés avec des yeux brillants (de la poudre aux yeux).

Le problème est que cela a coûté beaucoup, n’a jamais fonctionné, ne fonctionnera jamais, et les Russes qui étaient dépassés par les USA au niveau des dépenses militaires pendant la guerre froide, se sont avérés par la suite avoir été plus futés en développant stratégiquement le missile le plus mortel au monde.

Le missile de croisière russe 3M-82 Moskit antinavire, appelé le SS-N-22 Sunburn par l'OTAN, est une arme contre laquelle la marine des USA ne possède actuellement aucune défense, et il a été à présent amélioré en une version plus récente. La Russie a vendu ces missiles à la Chine et à l'Iran. Le Sunburn peut fournir un équivalent de 200 à 300 kilotonnes de TNT en charge nucléaire, ou une ogive conventionnelle de 750 livres (375 kg), à Mach 3 ou trois fois la vitesse du son, et volant aussi bas qu’à 9 pieds (environ 300cm.) du sol, le rendant invisible au radar. Et il peut éviter les défenses ennemies via des manœuvres très violentes. Il a été conçu pour défaire le système de défense radar américain Aegis.

La Chine a fait la démonstration de ce missile juste devant les forces navales multinationales exercices pendant les exercices « Summer Pulse » de Taiwan. Ces exercices provenaient des militaires des USA qui étaient dans le Pacifique en été 2004 afin de montrer aux USA la puissance militaire supérieure des Américains à la Chine. Mais au lieu de cela, c'est devenu un rapport de l'avantage militaire des Chinois lorsque la Chine, a tiré un Sunburn qui a touché en plein dans le mille une cible placée sur un bateau qui était ancré devant la flotte multinationale à Taiwan. Cet événement renforça aussi la réalité que les USA possèdent dix ans de retard sur la Russie dans le développement des missiles.

Les documents déclassés en 1995 sous Clinton et Gore révèlent qu'un accord secret entre les USA et la Russie a permis à la Russie de poursuivre ses ventes d'armes vers l'Iran, et que l'Amérique a, en fait, aidé la Russie à améliorer ses armes. Les USA ont aussi secrètement accepté d'acheter des missiles « Sunburn » à la Russie. L’amiral américain Bowes a écrit à l’amiral russe Gromov dans une lettre datée de septembre 1995 : « J'apprécie l'occasion de vous faire part de l'intérêt de la marine des Etats-Unis à acquérir toutes les variantes du missile SS-N-22 Sunburn supersonique anti-navire et tiré de navire à navire pour des essais et évaluations. »

Etonnamment, les USA ont rejeté l'offre russe de missiles Sunburn. Selon une source du Pentagone, l'administration a hésité par rapport au prix proche du « million de dollars » d’un de ces missiles Sunburn. (« How US Helped Russia Improve Deadly Missiles » - Comment les USA ont aidé la Russie à améliorer les missiles mortels », par C. Smith, Newsmax.com le 23 janvier 2001).

Les deux missiles NMD testés dans le Pacifique en décembre 2004 et février 2005, ne sont même pas parvenus à quitter leurs silos et ont coûté $85 millions pièce. Le missile Sunburn, qui est à présent à $2 millions et qui est reconnu en tant que système d'armes mortel semble être une très bonne affaire. La marine des USA a un espace vide au niveau des missiles, il ne lui reste plus de vieux missiles, et il n’y a pas de missiles neufs pour les remplacer. Les Russes continuent à produire les meilleures armes au monde - avec le gouvernement des USA qui les aide en secret. Mais ce n'est pas nouveau.

Rapportés en décembre 2005, des essais russes ont été menés avec succès avec une nouvelle classe de missiles balistiques terrestres ou sous-marins qui peuvent être manœuvrés durant le vol, et qui sont appelés « missiles quasi ou semi balistiques » et sont instoppables avec les actuels intercepteurs ABM. Ces missiles Bulava (SRBM) et Topol (SS-27) nettement améliorés ont renversé les rôles de la défense anti-missiles américaine puisque la seule défense possible contre eux implique des intercepteurs de missile anti-balistiques pré-positionnés en orbite dans l’espace. Cela semble impossible pour le budget déjà dépassé de la Missile Defence Agency des USA qui a même échoué deux fois sur trois à mettre à feu les moteurs des intercepteurs au sol.
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marek
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PostPosted: Wed Sep 13, 2006 9:54 pm    Post subject: Reply with quote

Merci Vic pour tes posts. Ja rappelle que les posts des intervenants doivent avoir un rapport direct ou indirect avec le NWO ( le NOM en français) et que les opinions postées ne sont pas jugées par moi. Naturellement si on entre dans des domaines incrédibles, je ne pourrai pas ne pas bouger, un minimum de pièces à conviction devant être déposées pour crédibiliser le texte. Pour s'inscrire aller sur register et ensuite login une fois reçu le mail d'accusé de réception. Dans la seconde phase dite de la chasse à Bilderberg, j'attends des membres une aide, même futile reposant sur des indices. L'anonymat peut être garanti alors en ayant recours aux mp.L'idéal pour moi est d'avoir des textes documentés comme j'essaie de vous en procurer, l'interprétation des données étant du ressort de la personne qui les envoie. C'est évidemment du travail, non seulement de traduction mais aussi de vérification et de complétude. A ce prix seulement, nous nous approcherons deµs vérités de Bilderberg.


Marek

PS: je suis ouvert à des questions en MP.Mes réponses seront toujours brèves sauf apport intéressant.
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PostPosted: Sun Sep 17, 2006 2:16 pm    Post subject: Reply with quote

AJAMI FOUAD
++++++++++++
US code copyright art 7 ss 107

Nous passons maintenant à la présence à Bilderberg 2006 de cette personnalité américaine. Pour la première partie je m’inspirerai d’un texte publié en mai 2005 sur le réseau Voltaire, agrémenté de mes commentaires si nécessaire, entre crochets [].


Les alibis arabes de l’équipe Bush

« L’historien Wiliam Dalrymple rappelle dans le Guardian que la
propagande britannique a toujours su s’inventer des ennemis et
souvent les associer à la France. Les temps n’ont pas changé
depuis la description du pacifique et moderniste sultan de
Mysore comme un tyran. Seules les cibles ont changé.
La persistance du discours colonial se retrouve dans de
nombreux textes d’auteurs arabes servant d’alibi aux think
tank néo-conservateurs. Une voix arabe amie de Washington qui
n’est pas inutile après le tollé qu’a provoqué l’article de
Newsweek sur les profanations du Coran à Guantanamo. »

« Fouad Ajami poursuit son œuvre de justification a posteriori
de la politique du président Bush. Dans le Wall Street Journal et le Daily Star, il affirme que la démocratisation du monde
arabe est en marche depuis que les États-Unis ont envahi
l’Irak. Bien sûr, l’action militaire n’est pas la meilleure
méthode, mais pour ceux qui attendent en vain de puis si
longtemps des réformes qui viennent de l’intérieur, ce qui se
passe aujourd’hui est une délivrance. Un raisonnement
typiquement colonialiste, qui se postule que l’on peut
violenter les indigènes pour leur Bien, et que reprend en
partie le roi Abdallah II de Jordanie dans le Washington Post. »

[donc Ajami Fouad de prime abord est un partisan du projet du Grand Moyen Orient, certainement voué à présent au projet du nouveau Moyen Orient.Il soutient la démocratisation de l’ Irak destiné à devenir la ‘vitrine’ de la démocratisation dans ces territoires. Il semble plutôt appuyer la politique des USA dans ce secteur plutôt que sur la Palestine et montre donc par sa présence à Ottawa Bilderberg 2006 que cette politique continue de manière plus discrète, mais qu’elle continue quand même.]

Passons au second décryptage du réseau Voltaire le 27 mai 2005

« Le pays de Bush »
Auteur Fouad Ajami

« Fouad Ajami est professeur d’études moyen-orientales à
la Johns Hopkins University. Contributeur régulier du
magazine Foreign Affairs [(Ajami était membre du CFR, le voici sacré Bilderberger)][il avait été contributeur au ‘US News & World Report antérieurement]il est l’auteur de Dream Palace
of the Arabs : A Generation’s Odyssey.
sources Daily Star (Liban), Wall Street Journal (États-Unis)
Référence « Bush Country », par Fouad Ajami, Wall Street
Journal, 22 mai 2005.

« We have George W. Bush to thank for the Arab democratic
spring », Daily Star, 23 mai 2005.

Résumé Un marchand koweïtien m’a dit récemment que George W.
Bush a « libéré un tsunami sur cette région ». Cet homme en a
assez d’attendre une réforme venant de l’intérieur, il voulait
que la situation change et si cela devait passer par une aide
extérieure, qu’il en soit ainsi. Un ami jordanien m’a affirmé
que ce qui se passait actuellement au Liban était possible car
les manifestants savaient que les États-Unis ne tolèreraient
plus une répression comparable à ce qui a eu lieu à Hama en
Syrie. Lors de mon voyage dans le monde arabe, je me suis
rendu dans le pays de Bush : partout les Arabes sont
conscients que cette vague de démocratisation à laquelle ils
assistent , ils la doivent aux États-Unis et à leurs actions
en Irak. »



« Le poids de la puissance états-unienne, historiquement du côté
de l’ordre dominant, est aujourd’hui en faveur de la
libéralisation de la région. Aujourd’hui, un président
conservateur offre à son pays une rédemption wilsonienne. Ce
changement de politique s’illustre dans les rapports avec
Hosni Moubarak. Autrefois, il était l’homme de l’Amérique sur
le Nil et il était vu comme un rempart contre l’islamisme.
Cela lui a permis de rejeter la politique de Washington en
Irak et de marquer son opposition à celle sur la question
israélo-palestinienne. Ce faisant, il a alimenté
l’anti-modernisme et l’antiaméricanisme dans son pays.
Aujourd’hui, les États-Unis exigent de lui une ouverture
politique du pays et cela a permis l’apparition de mouvements
contestant son règne. »

[ce discours était typiquement ‘Grand Moyen Orient’ pour l’ époque avant le changement de cap de cette année qui a vu la naissance de la politique du « Nouveau Moyen Orient » qui se caractérise par la prise en compte du succès du Hamas en Palestine, de l’ agitation des frères musulmans en Egypte et Jordanie, de la guerre du Hezbollah/Israël au Liban. La politique actuelle est centrée sur l’amoindrissement du danger chiite sur la région, quoique la présence US en Irak n’a pu que soutenir l’aile chiite contre la résistance sunnite. La conséquence de cette politique alors sans gros nuage en 2005 est qu’aujourd’hui, les USA sentent leurs alliés classiques menacés par cette politique de démocratisation et va certainement ralentir le cours de cette révolution…]

« Les États-Unis ont compris que la recherche de la stabilité
via le soutien aux dictateurs ne marchait pas et avait conduit
au 11 septembre. Face aux islamistes, les Arabes laïques
savent que l’exigence de la souveraineté n’est plus adéquate.
Ils savent qu’ils sont isolés dans le monde et qu’il leur faut
renoncer à certaines vieilles aspirations. C’est bien sûr
l’Irak qui a été le début de ce changement d’optique. Malgré
les bombes, le mouvement démocratique s’y développe tout comme
une presse libre. Ce à quoi on assiste dans le monde arabe est
similaire au printemps des peuples de 1848 en Europe.[Cette phase de l’ histoire a mené l’ Europe a reconnaître le principe des nationalités] La
révolution démocratique se propage de pays en pays. C’est
George W. Bush qui a initié ce mouvement. »

L IRAK ET LE FUTUR DES ARABES
LA ROUTE VERS LA MODERNITE
Dans cet article écrit en 2003 dans Foreign Affairs, Ajami prévient le pouvoir des USA des suites d’une éventuelle action en Irak et la façon de l’utiliser pour provoquer le déblocage de la société arabe. Je n’en cite que des parties restreintes utiles à la compréhension de la pensée d’ Ajami.

« Il ne devrait y avoir aucune illusions au sujet du paysage qui sera trouvé si les USA s’embarquent dans une guerre contre le régime irakien.
Il n’y aura aucun ‘cœur et esprit’ qui sera gagné dans le monde arabe, aucune diplomatie publique qui convaincra la majorité dominante des arabes que cette guerre serait une guerre juste. Une expédition dans la vague des inspections évitées de l’ ONU serait vue par la vaste majorité des arabes comme une tentative impériale dans leur monde, une faveur à Israël, ou une façon pour les USA de s’emparer du contrôle de l’ or noir irakien…. »

[ cela était fort bien vu et qualifie Ajami pour toute prospective future ]

« L’ Amérique devrait pouvoir vivre avec cette méfiance et escompter une grande partie de cet anti américanisme comme la “rage de la route” de la part de ce monde arabe contrarié —la condition congénitale d’une culture étant de prendre la pleine responsabilité des blessures infligées par soi même. Il n’y pas lieu de donner une déférence excessive aux piétés politiques et données de la région.. En effet, c’est un des réglages des lignes de conduite lorsqu’une puissance réformatrice [ les usa] offre un meilleur chemin que les prohibitions d’un autre âge et ses défauts. »

[ Voici en quelques mots le fond de la doctrine du sieur Ajami , avant toute adhésion au système impérial en application dans le Moyen –Orient : ne pas écouter les cris et protestations des masses arabes et ne pas hésiter à forcer les croyances et us et coutumes locales , car le bien qui résultera de cette ‘révolution de la démocratie’ permettra au Moyen Orient de surmonter ses atavismes- inutile de dire que ce passage est vital pour comprendre la mise en question même de l’Islam dans ses traditions les plus anciennes]

“ Avant tout et au delà du renversement du régime de Saddam Hussein et du démantèlement de ses armes mortelles, la motivation de la nouvelle conduite des USA en Irak et dans les pays environnant arabes devrait être de moderniser le monde arabe. »

« Un zèle réformateur devra donc être chargé avec le bagage et le frein. Il n’y aura pas de grandes excuses à faire à la suite de l’unilatéralisme des USA.
La région peut vivre avec et utiliser cet unilatéralisme. La puissance considérable à la disposition des USA le permet »

Nous comprenons donc que la présence d’ Ajami était de communiquer aux membres du Bilderberg l’état actuel de la situation du Grand Moyen Orient et de dégager les lignes de force et le jeu possible encore des USA en face d’une force contre- réformatrice qui a enrayé le rouleau compresseur US.

Marek
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marek
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PostPosted: Mon Sep 18, 2006 8:53 pm    Post subject: Reply with quote

BILDERBERG – PORTRAITS DE 2006
++++++++++++++++++++++++++++++
STEERING COMMITTEE
Indigo Books & Music Inc. Management

Heather Reisman — Administrateur délégué
Foundateur et administrateur de Indigo Books & Music Inc., Heather Reisman a plus de 25 années d’expérience du business. Née à Montreal et ayant étudié à McGill University, Ms. Reisman est une ancienne gouverneur de McGill University et de la bourse de Toronto.Durant la première partie des 16 années de sa carrière elle était directrice de Paradigm Consulting, firme de management stratégique et de changement qu’elle a co fondée en 1979. Paradigm fut la première en conseil mondial de changement stratégique et a été le pionnier de beaucoup de stratégie de changement organisationel en usage de nos jours.
En 1992, Ms. Reisman quitta Paradigm pour devenir présidente de Cott Corporation. Durant sa présidence, Cott grandit du statut d’embouteilleur régional canadien en fournisseur mondial de boissons de marque. Harvard écrivit deux études de cas se focalisant sur la croissance de la compagnie et le développement sous son leadership.
En 1996, Ms. Reisman a lancé Indigo Books & Music Inc., le point le plus haut d’une longue vie dédiée aux livres, à la musique, et une carrière entièrement focalisée à comprendre et construire [ tiens, tiens] des organisations du Nouvel- Age. Elle a servi et continue à le faire à différents conseils d’administration, y compris Onex Corporation. Elle est aussi directeur et administrateur du Mount Sinai Hospital, et
Elle est membre du comité de conduite de Bilderberg ( Steering Committee). Ms. Reisman est l’ auteur de nombreux articles, et est aussi un orateur fréquent en public et sur les antennes de télévision où elle est régulièrement invitéet.Son but est de construire l’organisation Indigo pour les détaillant leur offrant une plus value intéressante dans le monde pour les gens qui aiment les livres . Ms. Reisman est marriée à Gerald Schwartz, Président et administrateur délégué de Onex Corporation. Elle a quatre enfants et cinq petits enfants.

++++++ A SUIVRE ++++
Marek Tysis
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