Bilderberg.org Forum Index Bilderberg.org
the view from the top of the pyramid of power
 
 FAQFAQ   SearchSearch   MemberlistMemberlist   UsergroupsUsergroups   RegisterRegister 
 ProfileProfile   Log in to check your private messagesLog in to check your private messages   Log inLog in 

FORUM LIBRE DISCUSSION NR 5
Goto page Previous  1, 2, 3 ... 29, 30, 31 ... 74, 75, 76  Next
 
Post new topic   This topic is locked: you cannot edit posts or make replies.    Bilderberg.org Forum Index -> French: Discussions sur la group Bilderberg en Francais
View previous topic :: View next topic  
Author Message
vicflame
Committed Poster
Committed Poster


Joined: 30 Aug 2006
Posts: 4507
Location: Belgium

PostPosted: Wed Jun 03, 2009 9:44 am    Post subject: FR: LE PRESIDENT DE LA CNIL A VOTE POUR L'ADOPTION D'HADOPI! Reply with quote

FRANCE LIBERTICIDE ET DE LA CORRUPTION : LE PRESIDENT ET 4 PARLEMENTAIRES DE LA CNIL (COMMISSION NATIONALE DE L’INFORMATIQUE ET DES LIBERTES) ONT DEFENDU ARDEMMENT ET VOTE EN FAVEUR DE LA LOI LIBERTICIDE « HADOPI » !!!



Chers amis,


CELA FAIT LONGTEMPS QUE JE VOUS EXPLIQUE QUE LES ORGANISATIONS SUPPOSEES DÉFENDRE VOS LIBERTÉS TELLE QUE LA CNIL (COMMISSION NATIONALE DE L’INFORMATIQUE ET DES LIBERTES – FINANCÉE PAR LE GOUVERNEMENT, RAPPELONS-LE) SONT VENDUES ET CONSTITUENT DES ATTRAPE-NIGAUDS QUI SERVENT EN RÉALITÉ À FAIRE PROGRESSER L’AGENDA LIBERTICIDE ET L’ASSERVISSEMENT DES POPULATIONS. Exclamation

NOUS EN AVONS ENCORE AUJOURD’HUI UN EXEMPLE AHURISSANT PUISQUE LE PRÉSIDENT DE LA CNIL, L’IMMONDE PHILIPPE GOSSELIN, QUI EST ÉVIDEMMENT DÉPUTÉ ULTRALIBERAL (D’EXTRÊME) DROITE À L’UMP ET DONT LA PREOCCUPATION PRINCNIPALE EST LE CAPITAL, A MILITÉ, DÉFENDU ARDEMMENT ET VOTÉ EN FAVEUR DE LA LOI LIBERTICIDE HADOPI ! Twisted Evil Mad Mad Mad Exclamation

ET 4 DES 5 PARLEMENTAIRES DE LA CNIL ONT VOTE POUR L’ADOPTION DE CETTE LIBERTICIDE LOI HADOPI ! Surprised Twisted Evil Mad Exclamation


Ce n’est certes pas la première fois que l’odieuse CNIL s’illustre de la sorte, puisqu’en 2003, Alex Türk (alors dirigeant de la CNIL) avait défendu une autre loi liberticide, et avait obtenu un Big Brother Award pour son attitude odieuse (voir article ci-dessous). Shocked Exclamation Notons encore que la CNIL a aidé, entre autres, à avaliser l’utilisation de la RFID ou encore des appareils biométriques dans les écolesTwisted Evil La CNIL mériterait donc d’être rebaptisée CNIE (pour commission nationale de l’informatique et de l’ESCLAVAGE). Exclamation Mad

C’EST NOTAMMENT VIA CETTE CORRUPTION ABOMINABLE QUE DES LOIS LIBERTICIDES TELLES QUE HADOPI OU « CRÉATION ET INTERNET » ONT PU ÊTRE ADOPTÉES AVEC, À LA CLÉ, L’UTILISATION DE MOUCHARDS DANS LES ORDINATEURS DES PARTICULIERS, L’OBLIGATION D’AUTO-SURVEILLANCE, ET LA CRIMINALISATION DE TOUT INTERNAUTE AU MÉPRIS DE TOUS LES FONDEMENTS DE LA DÉMOCRATIE, ET LA MISE EN PLACE D’UN ARSENAL ADMINISTRATIF, JURIDIQUE, PARA-POLICIER ET INFORMATIQUE ! Surprised Crying or Very sad Mad Exclamation

TOUT AUSSI DANGEREUX : L’ARTICLE NOUS SIGNALE QUE LA PRIVATISATION DE LA POLICE, MAIS AUSSI DE LA JUSTICE, SONT EN COURS EN FRANCE LIBERTICIDE, PROMETTANT AINSI DES ABUS EN TOUT GENRE DANS LE FUTUR PROCHE ! Surprised Surprised Surprised Exclamation


Comme nous pouvons le voir, le gouvernement français fait feu de tout bois pour pouvoir introduire des mesures iniques et liberticides dans la loi, le tout sur le modèle du mauvais exemple américain et afin de faire avancer les projets répugnants de contrôle des populations tant souhaités par le nouvel ordre mondial… Shocked Sad

La France est en train de devenir un état totalitaire et policier, et ce sans la moindre réaction des citoyens ! Embarassed Mad La facture à payer pour cette apathie sera corsée, cela ne fait aucun doute…

L’excellent article, à lire attentivement pour comprendre l’étendue de la corruption et des dangers qui nous menacent, ci-dessous…

BONNE REVOLUTION… OU BON ESCLAVAGE ! Confused Vic.



Source : http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2009/05/28/hadopi-le-godillot-en-chef-est-a-la-cnil/


28 mai 2009



HADOPI: LE GODILLOT EN CHEF EST A LA CNIL


UNE CHOSE EST QUE LE PRESIDENT DE LA CNIL AIT VOTE POUR L’HADOPI, ALORS MEME QUE LA COMMISSION NATIONALE DE L’INFORMATIQUE ET DES LIBERTES AVAIT POURTANT EMIS D’ACERBES CRITIQUES A L’ENCONTRE DE L’HADOPI (voir La CNIL tacle l’Hadopi, son président la vote : http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2009/05/22/la-cnil-tacle-l%e2%80%99hadopi-son-president-la-vote/ ).

UNE AUTRE EST DE DECOUVRIR QUE 4 DES 5 PARLEMENTAIRES DE LA CNIL AIENT VOTE POUR L’HADOPI, ET QUE TOUS, EN BONS “DEPUTES GODILLOTS”, AIENT PLUS SUIVI LES CONSIGNES DE LEURS PARTIS POLITIQUES QUE LES CRITIQUES DE L’INSTITUTION DONT ILS SONT LES “COMMISSAIRES” (voir Hadopi et les députés godillots de la CNIL : http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2009/05/27/hadopi-et-les-deputes-godillots-de-la-cnil/ ). Cerise sur le gâteau : le “godillot en chef” de l’Hadopi, CELUI QUI S’EST LE PLUS, ET LE MIEUX, BATTU POUR FAIRE ADOPTER CETTE LOI CONSIDERE PAR BEAUCOUP COMME LIBERTICIDE, N’EST AUTRE QUE L’UN DE CES “COMMISSAIRES” DE LA CNIL…

PHILIPPE GOSSELIN, DEPUTE DE LA MANCHE, EST DEVENU COMMISSAIRE DE LA CNIL EN 2008 (voir La CNIL vire à droite; mais que fait le PS ? : http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2009/03/06/la-cnil-vire-a-droite-mais-que-fait-le-ps/ ). Professeur de droit, il est aussi vice-président du groupe sur la contrefaçon (il a d’ailleurs été le rapporteur de la loi de 2007 sur la contrefaçon - cf. http://www.assemblee-nationale.fr/13/rapports/r0178.asp ) et de celui intitulé « Pouvoirs publics et Groupes d’intérêt », qui travaille sur le lobbying.

PORTE-PAROLE DU GROUPE UMP LORS DES DEBATS SUR LE PROJET DE LOI CREATION ET INTERNET, IL S’Y EST D’AILLEURS BRILLAMMENT ILLUSTRE PAR SON HYPER-ACTIVISME PRO-HADOPI. Ainsi, pour lui, les opposants au projet de loi seraient des “post-soixante-huitards attardés” qui “prennent les gens en otage“. Non content de leur rétorquer qu’ils n’avaient pas le “monopole de la culture“, il n’avait également de cesse de les interrompre ou de s’en moquer lors des débats à l’Assemblée.

Extrait :

La parole est à M. Jean-Pierre Brard.

M. Philippe Gosselin. Enfin !

M. Jean-Pierre Brard. Calmez-vous, monsieur Gosselin : vous sécrétez trop d’adrénaline.

M. Philippe Gosselin. Je m’impatientais de vous entendre !

M. Jean-Pierre Brard. C’est très aimable à vous, je vous remercie. Il est vrai qu’après l’intervention de M. Lefebvre, la mienne va vous changer ! Vous nous avez dit beaucoup de choses, madame la ministre, mais le débat ne peut pas être découpé en rondelles.

Ainsi, vous avez affirmé que l’amendement Bono porte en fait sur les libertés : TOUT LE MONDE EST FAVORABLE AUX LIBERTES ! SANS DOUTE EST-CE POUR CELA QUE LES DEPUTES EUROPEENS ISSUS DE L’UMP ONT VOTE CONTRE !

M. Philippe Gosselin. C’est vous qui nous nous donnez des leçons de liberté ?

M. Jean-Pierre Brard. Calmez-vous donc, monsieur Gosselin : à votre âge, l’énervement n’est pas recommandé !

M. Philippe Gosselin. Il est vrai qu’en matière de liberté, votre expérience est certainement plus longue que la mienne !

M. Jean-Pierre Brard. Restons-en au texte, et au texte seul, madame la ministre, sans oser d’aventureuses exégèses. (…)

Ce paragraphe « engage la commission et les États membres (…) à éviter l’adoption de mesures allant à l’encontre des droits de l’homme, des droits civiques et des principes de proportionnalité, d’efficacité et d’effet dissuasif, telles que l’interruption de l’accès à internet ».

Tout est dit ! Comme pour les textes sacrés, madame Albanel, l’essentiel n’est pas dans les exégèses mais dans l’original !

M. Philippe Gosselin. Pensez-vous au Capital ?

M. Jean-Pierre Brard. Je ne suis pas sûr que vous vous aventuriez sur une bonne piste, monsieur Gosselin. Prenez garde que je ne vous interroge publiquement pour vérifier que vous l’avez bien lu !

M. Philippe Gosselin. Me passerez-vous à la question ? Me donnerez-vous le fouet ?

M. Michel Herbillon. Peut-on revenir au débat ?

Revenons-en donc effectivement au fond : SI PHILIPPE GOSSELIN A AINSI SOUTENU L’HADOPI, C’EST QU’IL ESTIME QUE LA CNIL A ETE ENTENDUE, QUE SES PRECONISATIONS ONT ETE PRISES EN COMPTE DANS LE PROJET DE LOI, ET QU’”IL N’Y A DONC PAS LIEU DE FAIRE A LA CNIL NI PROCES D’INTENTIONS, NI PROCES AU FOND” :
S’AGISSANT DE LA CNIL, J’ESTIME QUE SON INSTRUMENTALISATION EST TOTALEMENT DEPLACEE. La CNIL, après avoir été saisie, a rendu un avis le 29 avril 2008.

Depuis cette date, vous le savez pertinemment, le texte a été modifié. Les remarques qu’elle a pu émettre ne sont donc, pour une grande part, plus valables.

En outre, la loi de 1978 s’applique. Par ailleurs, la CNIL sera également saisie pour rendre un avis sur le décret d’application. (…)

Je rappelle d’abord que la CNIL a été l’objet de toutes les attentions, qu’elle a été auditionnée à plusieurs reprises par la commission des lois et que son rapporteur s’en est fait l’écho dans son rapport. (…)
Comme l’a demandé la CNIL, les agents de l’HADOPI seront assermentés dans des conditions fixées par décret en Conseil d’État, ce qui renforcera leur indépendance.

J’ajoute que les FAI devront informer leurs clients de l’existence d’outils de sécurisation mais ils devront également leur en fournir un parmi ceux qui figurent sur la liste établie par l’HADOPI, comme le souhaitait la CNIL.
Enfin, la CNIL sera saisie pour avis du décret d’application relatif aux modalités de mise en œuvre par l’HADOPI des traitements des données personnelles des internautes.

Le rôle de la CNIL ne sera pas négligé. Elle assurera toutes ses missions. Les décrets en Conseil d’État, les avis de la CNIL et les agents assermentés sont autant d’éléments qui font tomber, un à un, vos arguments selon lesquels le projet de loi instaurerait une HAUTE AUTORITE QUI SERAIT TOTALEMENT DECONNECTEE DE LA REALITE ET ATTENTERAIT AUX LIBERTES.


Vidéos : voir http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2009/05/28/hadopi-le-godillot-en-chef-est-a-la-cnil/


Je ne reviendrai pas sur les innombrables critiques & objections que l’on peut faire à ce projet de loi : d’autres l’ont fait, depuis des mois, bien mieux que moi (voir, par exemple, cette “lettre ouverte à un représentant de la nation“ : http://www.slate.fr/story/4085/lettre-ouverte-%C3%A0-un-repr%C3%A9sentant-de-la-nation ).

On notera cependant l’incongruité DE L’EXPRESSION “OUTIL DE SECURISATION” POUR DESIGNER LE “MOUCHARD” DE L’HADOPI, LOGICIEL ESPION QUE CEUX QUI SOUTIENNENT LE PROJET DE LOI CREATION ET INTERNET VEULENT NOUS VOIR INSTALLER SUR NOS ORDINATEURS, ET QUE NOUS DEVRONS DONC ACHETER AFIN DE SAUVER ARTISTES ET INDUSTRIES CULTURELLES (IRONIE DE L’HISTOIRE, IL FAUDRA EN EFFET PAYER POUR S’AUTO-ESPIONNER).
OBLIGATION D’AUTO-SURVEILLANCE d’autant plus ridicule qu’il suffira par ailleurs d’installer ledit mouchard sur un vieux PC -tout en continuant à utiliser son ordinateur de bord (explication courte / plus longue, mais plus drôle)- afin d’être en mesure de pouvoir démontrer son innocence à l’Hadopi.

PHILIPPE GOSSELIN N’A EU DE CESSE DE CONTESTER LE CARACTERE LIBERTICIDE DE L’HADOPI. MAIS COMMENT POURRAIT-ON QUALIFIER AUTREMENT UNE LOI QUI RENVERSE LA CHARGE DE LA PREUVE, FAIT DE TOUT INTERNAUTE UN “PRESUME COUPABLE“, AU MEPRIS DES FONDEMENTS DE TOUTE DEMOCRATIE, ET OBLIGE LES SUSPECTS A DEMONTRER LEUR INNOCENCE ?

ET QUE PENSER D’UN COMMISSAIRE DE LA CNIL QUI MILITE AINSI OUVERTEMENT POUR QUE TOUT CITOYEN DEVIENNE SON PROPRE “BIG BROTHER“, CHARGE DE SURVEILLER CE QUI EST FAIT DE SON ORDINATEUR, POUR LE COMPTE D’UNE “AUTORITE INDEPENDANTE” CHARGEE DE CONDAMNER (SANS PREUVE) CEUX QUI LUI ONT ETE DENONCES (SUR SIMPLE PRESOMPTION… DE CULPABILITE) PAR LES POLICES PRIVEES DES INDUSTRIELS ?

EN 2003, ALEX TÜRK AVAIT ETE NOMINE AUX BIG BROTHER AWARDS POUR AVOIR, ENTRE AUTRES, SOUTENU UNE MODIFICATION DE LA LOI INFORMATIQUE ET LIBERTES, A LA DEMANDE DES AYANTS-DROIT ET INDUSTRIELS DE LA CULTURE, AFIN D’AUTORISER LES SOCIETES PRIVEES A CONSTITUER DES BASES DE DONNEES D’AUTEURS D’INFRACTIONS. JUSQU’ALORS, SEULE LA PUISSANCE PUBLIQUE ETAIT AUTORISEE A FICHER LES SUSPECTS. IL OUVRAIT ALORS LA VOIE A LA PRIVATISATION DE LA POLICE, MAIS AUSSI DE LA JUSTICE.

EN 2009, PHILIPPE GOSSELIN ENFONCE LE CLOU EN ENDOSSANT LE DOSSARD DE “DEPUTE GODILLOT EN CHEF” (dixit Jérémie Zimmermann, de la Quadrature du Net) A L’OCCASION DES DEBATS AUTOUR DU PROJET DE LOI “CREATION ET INTERNET” (voir toutes ses interventions, sur le wiki de la Quadrature : http://www.laquadrature.net/wiki/PhilippeGosselin ) ET EN METTANT EN PLACE L’ARSENAL ADMINISTRATIF, JURIDIQUE, PARA-POLICIER ET INFORMATIQUE FAISANT DE TOUT CITOYEN UN PRESUME COUPABLE, BIG BROTHER DE LUI-MEME (ET DE SA FAMILLE).

ON AURAIT PU CROIRE QUE DE TELLES ATTEINTES A NOS DROITS INFORMATIQUE ET LIBERTES SOIENT DEFENDUES, AU PREMIER CHEF, PAR DES PERSONNALITES TELLES QUE FREDERIC LEFEBVRE, CHRISTIAN ESTROSI, THIERRY MARIANI ET AUTRES NADINE MORANO, CHANTRES DU TOUT SECURITAIRE. LE FAIT QU’ELLES EMANENT DE COMMISSAIRES DE LA COMMISSION NATIONALE DE L’INFORMATIQUE ET DES LIBERTES LAISSE PANTOIS.
Back to top
View user's profile Send private message
vicflame
Committed Poster
Committed Poster


Joined: 30 Aug 2006
Posts: 4507
Location: Belgium

PostPosted: Wed Jun 03, 2009 10:46 am    Post subject: REUNION DE L'ELITE DU N.O.M. A MONTREAL, DU 8 AU 11 JUIN ! Reply with quote

URGENT ! NOUVELLE REUNION DE L’ELITE MONDIALISTE AFIN DE FAIRE AVANCER LES PLANS DU NOUVEL ORDRE MONDIAL, DU 8 AU 11 JUIN 2009, A MONTREAL !!! DES ACTIONS D’OPPOSITION SONT ABSOLUMENT NECESSAIRES !



Chers amis,


Les dictateurs et charognes de l’élite mondiale se cachent de moins en moins pour discuter de leurs projets infects… Mad

J’EN VEUX POUR PREUVE CETTE NOUVELLE RÉUNION DES ENFLURES DE L’ÉLITE À MONTRÉAL, DU 8 AU 11 JUIN 2009, DONC À PARTIR DE LUNDI PROCHAIN (cf. http://www.conferencedemontreal.com/ ) ! Twisted Evil Surprised Mad Exclamation

Bien entendu, on retrouvera dans cette conférence des membres de gouvernements félons voués au culte du nouvel ordre mondial ainsi que des chefs d’institutions internationales (politiques ou financières), mais aussi des membres d’instances du nouvel ordre mondial (Bilderberg, Council on Foreign Relations, Commission trilatérale) tels que Madeleine Albright ou Dominique Strauss Khan ! Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil

Pour la fRANCE (petit « f » et grand RANCE), notons encore la participation de cette raclure de Bernard Kouchner ! Shocked Mad Exclamation

LE BUT DE CETTE RÉUNION ? Question "S’ADAPTER AU NOUVEL ORDRE MONDIAL" (COMPRENEZ "FORCER LES PEUPLES À S’ADAPTER AU NOUVEL ORDRE MONDIAL") ! Twisted Evil Surprised


Le nouvel ordre mondial, rappelons-le, possède des buts liberticides, eugénistes, criminels et totalitaires… Exclamation Exclamation Exclamation

ESPERONS DONC QUE DE NOMBREUX MANIFESTANTS PROTESTERONT FAROUCHEMENT A MONTREAL DES LUNDI, ET COUVRIRONT CETTE REUNION DES MONDIALISTES DICTATORIAUX ! Exclamation ESPERONS QUE DE NOMBREUX ARTICLES DENONCANT LES MEFAITS DU NOUVEL ORDE MONDIAL ET LES BUTS SINISTRES DE CETTE REUNION FLEURIRONT, SUR INTERNET… ET AILLEURS ! Wink

L’article, ci-dessous…

BONNE REVOLUTION… OU BONNE DICTATURE SOUS LE 4e REICH DU NOUVEL ORDRE MONDIAL ! Exclamation Vic.



Source : http://911nwo.info/2009/05/27/une-grande-conference-elitiste-du-8-au-11-juin-2009-a-montreal-propose-de/


UNE GRANDE CONFERENCE ELITISTE DU 8 AU 11 JUIN 2009 A MONTREAL PROPOSE DE « S'ADAPTER AU NOUVEL ORDRE MONDIAL »


Mercredi 27 mai 2009

Voici une conférence de niveau mondial à laquelle les plus grandes huiles représentant les grands lobbies pro-NWO de la finance, des affaires et de la politique dans le monde entier devraient participer.

LE TITRE DE CETTE GRANDE CONFERENCE ELITISTE QUI SE TIENDRA DU 8 AU 11 JUIN 2009 DANS LE CADRE DU GRAND FORUM ECONOMIQUE DES AMERIQUES EST POUR LE MOINS EVOCATEUR, PUISQU’IL NE S’AGIT NI PLUS NI MOINS QUE DE “S’ADAPTER AU NOUVEL ORDRE MONDIAL”, COMME ON PEUT LE VERIFIER ICI :

http://www.conferencedemontreal.com/

PARMI LES GRANDS INTERVENANTS ANNONCES DANS CETTE GRAND MESSE PREPARATOIRE AU NOUVEL ORDRE MONDIAL, CITONS EN VRAC : BERNARD KOUCHNER, GERARD MESTRALLET, MADELEINE ALBRIGHT, DOMINIQUE STRAUSS KHAN, ROBERT B. ZOELLICK, ET DE NOMBREUX REPRESENTANTS DE LA HAUTE FINANCE MONDIALE NOTAMMENT…

Qui a dit que le Nouvel Ordre Mondial n’était pas dans les plans des grandes élites financières mondiales ?
Back to top
View user's profile Send private message
Mike1
Committed Poster
Committed Poster


Joined: 31 Jan 2008
Posts: 384
Location: Belgique

PostPosted: Wed Jun 03, 2009 2:08 pm    Post subject: Reply with quote

C'est quoi un sioniste en 2009 ?

Voici une petite vidéo du maire de Montpellier Georges Freche qui laisse penser que la politique guerrière d'Israël est maintenant massivement soutenue par le gvt Sarko

http://www.dailymotion.com/video/x2lk7h_georges-freche-discours-sur-israel_news

Pour rappel: Annexion de Jérusalem, de 50% des terres de la Cisjordanie (dont la zone du Jourdain, la plus fertile) et 50% de l'eau Découpage du territoire en parcelles isolées avec des check point infranchissables. Construction d'un mur qui a surtout le mérite d'annexer de nouveaux territoires bien au delà des frontière de 67. Faire de Gaza une immense prison à ciel ouvert, sans le minimum vital pour que les 1 500 000 palestiniens s'y sentent crever à petit feux.

Si qq roquettes aveugles et de faible puissance marquent la résistance de certains groupes du Hamas (élu démocratiquement) alors une opération militaire de tsahal provoque 1.500 morts et des milliers de blessés (impossible à soigner puisque aucun camion ne franchit la frontière)

Ce que subissent les Palestiniens est une horreur au quotidien, nos journalistes ne peuvent pas en parler comme il serait logique de le faire par rapport à l'importance des exactions que subit ce peuple.

Freche évoque le sort des réfugiés au Liban avec beaucoup d'hypocrisie car il connait très bien la situation. Son style paternaliste est d'autant révoltant qu'il sait que l'intégration des palestiniens dans les pays arabes ne se fait pas facilement comme il le prétend. La situation au Liban est bien pire: 500 mille réfugiés pour 3,5 millions de libanais..... Ya ka leur donner la nationalité libanaise …...Et pourquoi pas française ? J'ai vu ces camps, des enfants échevelés y courent pieds nus dans la boue hivers comme étés (il neige sur le Liban l'hiver) Sous des bâches en plastiques ils ont juste de quoi manger grâce à l'Arabie saoudite qui fait le chèque mais ne veut rien savoir. Ils étaient 150 milles mais faute d'éducations et d'aides ils sont maintenant 3 X plus, et laissés pour compte depuis 60 ans

Jean Ziegler (rapporteur pour l'ONU) à sorti, il y a qq années, un rapport sur l'état des palestiniens ce rapport fut combattu par le gvt israélien Les chiffres sont accablants, et depuis la situation c'est encore aggravée.

Mais Freche lui à la solution, c'est la faute au Liban ….... Israël n'a rien a se reprocher, c'est la faute à tt le monde excepté aux premiers concernés ….

Où nous sommes impliqués par cette politique d'annexion de terres et par l'apartheid que subit ce peuple c'est lorsque nous constatons que les lobbys pro sionistes français ont un pouvoir étonnant sur la politique française.

J'ai publié précédemment la vidéo de la conférence de l'ex directeur de radio France internationale, mais des dizaines d'autres faits divers nous montrent à quel point ces réseaux orientent l'information et peuvent neutraliser toute personne hostile à la politique d'Israël en la taxant d'antisémite ou autre qualificatif qui provoque un bannissement de la sphère audio visuelle.

Je vous laisse explorer un des derniers articles du réseau voltaire qui va ds le m^me sens:

Le dernier livre de l’historien à succès Paul-Éric Blanrue ne sera pas disponible dans les librairies françaises. Non que son contenu ait été condamné par les tribunaux, mais parce qu’au mépris total de la liberté d’expression, le distributeur de son éditeur a tout simplement décidé de ne pas le diffuser C’est que son sujet est explosif : les liens entre le président de la République française et la colonie juive de Palestine.

http://www.voltairenet.org/article160311.html

Il faut avoir suivi toute l'affaire Dieudoné, pour comprendre comment ses réseaux fonctionnent Étrangement ils réagissent également à toutes les remises en causes des théories officielles sur le 11 sept. Ce détail peut laisser penser qu'ils sont donc intimement lié au projet du NOM..

Cette influence aux plus hauts niveaux sur la politique française permettra donc au gvt de droite d'Israël de maintenir sa politique d'apartheid, de colonisations (le 1 ° ministre l'a récemment annoncé) d'attaquer l'Iran en toute impunité (la propagande au sujet de la bombe continue de plus belle) . Freche se fait d'ailleurs le rapporteur du gros mensonge selon lequel l'Iran va avoir la bombe....

Ces personnes veulent la guerre: d'abord en Palestine et avec le Hamas pour encore spolier un peu plus de terres, ensuite contre le Hezbollah qui les empêche de contrôler le Liban et la Syrie, et enfin l'Iran qui est LA grande puissance insoumise de la région.

Nous ne devons plus tolérer de cautionner le système qui écrase le peuple palestinien et qui risque de plonger le monde dans le cahot suite à une attaque nucléaire des sites d'enrichissement de l'Iran.

Il n'est pas certain que les USA et leurs alliés pourront toujours contrôler la force de frappe atomique dont dispose Israël Un récent sondage à montré que plus de la moitie des israéliens seraient d'accord en cas de bombardement des sites d'enrichissements Iraniens. Comme nous savons que pour être efficace il faudrait utiliser des mini bombes nucléaires, il y de quoi être inquiet.
_________________
Fin d'un empire
Back to top
View user's profile Send private message
vicflame
Committed Poster
Committed Poster


Joined: 30 Aug 2006
Posts: 4507
Location: Belgium

PostPosted: Wed Jun 03, 2009 3:47 pm    Post subject: ARTICLE-CHOC ! INGÉNIERIE SOCIALE ET MONDIALISATION !!! Reply with quote

HYPER-URGENT ! NOUVEL ORDRE MONDIAL, TOTALITARISME, TECHNOLOGIES LIBERTICIDES, DICTATURE GLOBALE, INGENIERIE SOCIALE ET MONDIALISATION : L’ARTICLE QUI VOUS EXPLIQUE TOUT EN DETAIL !!!



Chers amis,


Certains idiots nient encore les dangers totalitaires qui se sont pourtant mis chaque jour un peu plus sous nos yeux.

Certains croient encore que le Nouvel Ordre Mondial n’est qu’une « fable ».

Certains nient encore tout danger, ou se rassurent de façon imbécile en reprenant les théories manipulées des mass médias mensongers…

L’ARTICLE QUI SUIT (réparti sur plusieurs posts) MET TOUT LE SYSTEME ELITISTE ET MONDIALISTE A NU, VOUS EN REVELE L'HORRIBLE REALITE ET VOUS EXPLIQUE LA MANIPULATION, LA DICTATURE ET LA DESHUMANISATION UNIVERSELLES QUI SONT EN TRAIN DE SE METTRE EN PLACE DEPUIS DEJA PLUSIEURS ANNEES, ET DONT NOUS CONTINUONS, QUOTIDIENNEMENT, D’ETRE LES TEMOINS VIVANTS. Exclamation Exclamation Exclamation

Il s’agit d’un des articles les plus importants de ces dernières années, et qui lance un vibrant appel à la RESISTANCE. Very Happy Exclamation Wink


Il n'est pas tout neuf (il remonte à 2004), mais il est toujours d'une brûlante actualité, et est si important que ne pouvais donc pas vous en priver ! Je reposte donc cet article dans son entièreté, ci-après… Wink

Certes, l'article est long et pas toujours facile à lire, MAIS il fait partie de ces articles majeurs qui nous mettent en face de la Vérité, et en face de nos responsabilités. Exclamation Je vous demande donc de faire l'effort de le lire jusqu'au bout. Vous ne pourrez en sortir que grandi ! Very Happy Wink

BONNE REVOLUTION… OU BON ESCLAVAGE, BONNE DICTATURE ET BONNE MORT SOUS LE 4e REICH DU NOUVEL ORDRE MONDIAL ! Shocked Exclamation

Vic.


P.S. : un tout grand merci à la personne qui m'a communiqué cet article essentiel ! Wink



Source : http://www.altermonde-sans-frontiere.com/IMG/pdf/IS_M.pdf



INGÉNIERIE SOCIALE ET MONDIALISATION



Comité invisible


« QUAND LE GOUVERNEMENT VIOLE LES DROITS DU PEUPLE, L’INSURRECTION EST, POUR LE PEUPLE ET POUR CHAQUE PORTION DU PEUPLE, LE PLUS SACRE DES DROITS ET LE PLUS INDISPENSABLE DES DEVOIRS. »

Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, 1793, article 35.




À Alain Bauer,
Fraternellement.




Politique et massification


Partons d’un problème : dans le contexte des sociétés de masses, la politique est toujours plus ou moins une activité de contrôle social exercé par des minorités dominantes sur des majorités dominées. Nulle raison de s’en réjouir, mais il semble bien qu’au-delà d’un certain seuil démographique, l’idéal politique de démocratie directe, participative et autogestionnaire doive céder sa place au système de la représentation, avec tous les phénomènes de confiscation élitaire du pouvoir qui lui sont consubstantiels.

La nature de ce contrôle social des masses, depuis longtemps synonyme de la pratique politique concrète, a néanmoins subi de profondes mutations au fil du temps, notamment au 20ème siècle. En effet, à partir des années 1920, l’étude scientifique du comportement humain a commencé de prendre la place de la religion et de la philosophie comme fondement de cette pratique politique. Pour la première fois dans l’Histoire de l’humanité, le conseiller du Prince ne débattait plus d’idées à une tribune ou dans un livre mais s’occupait de stimuli-réponses dans un laboratoire.

Ce changement de méthode a donné naissance ou s’est consolidé grâce à de nouvelles disciplines telles que le marketing, le management, la cybernétique, que l’on regroupe sous le terme de « sciences de la gestion », et qui sont donc devenues les nouveaux
instruments de la pratique politique et du contrôle social. Ainsi, d’une activité d’inculcation d’un système de valeurs, une Loi, divine ou républicaine, la politique s’est déplacée vers les questions purement techniques d’ingénierie des comportements et d’optimisation de la gestion des groupes.

Grâce à ces nouveaux outils, les élites politiques des pays industrialisés ont ainsi pu faire l’économie de toute forme d’axiologie, de discussion sur les valeurs, les idées, le sens
et les principes, pour ne se consacrer qu’à une technologie organisationnelle des populations.

En l’espace de quelques décennies, les pays développés sont donc passés d’un contrôle
social fondé sur le langage, l’interlocution, la convocation linguistique de l’humain et
l’activation de ses fonctions de symbolisation, à un contrôle social reposant sur la
programmation comportementale des masses au moyen de la manipulation des émotions et de la contrainte physique.

Et sous cette impulsion, comme le remarque Bernard Stiegler, les sociétés humaines sont en train de passer d’un surmoi symbolisé, la Loi au sens général, à un surmoi automatisé, la contrainte technologique pure, après une transition par le surmoi émotionnel du Spectacle (le surmoi étant ce qui oriente le psychisme et le comportement).

Autrement dit, la politique qui était jadis l’art de réguler les contradictions d’un groupe par
inculcation chez ses membres d’une Loi commune, grammaire sociale structurante et
permettant l’échange au-delà des désaccords, LA POLITIQUE EST DEVENUE EN 2009 L’ART
D’AUTOMATISER LES COMPORTEMENTS SANS DISCUSSION.

La fonction symbolique, c’est-à-dire la capacité de rationalisation des émotions et d’articulation dialectique de leurs contradictions dans un discours partagé, la capacité à continuer de se parler alors que nous ne sommes pas d’accord, clé de voûte au tissage du lien social et à l’élaboration du sens commun d’un groupe organisé, est directement attaquée par cette mutation.
Si le sujet humain est bien un « sujet parlant » comme l’indique la psychanalyse, un être de Verbe, de Parole, de dialectique, donc aussi de polémique, alors on peut dire que ces nouveaux instruments de la pratique politique permettent de faire tout simplement l’économie de la subjectivité et de réduire un groupe de sujets à un ensemble d’objets.

C’est à une excursion au travers de ces mutations du champ politique que nous souhaitons inviter nos lecteurs.



Politique et mondialisation


Jacques Attali, un des plus fins observateurs sociopolitiques de l’époque, ne cesse de
le rappeler, que ce soit dans ses publications ou ses interventions médiatiques : la plupart des dirigeants contemporains ne poursuivent fondamentalement que deux buts, le premier étant de mettre sur pieds un gouvernement mondial ; le deuxième, afin de protéger ce gouvernement mondial de tout renversement par ses ennemis, étant de créer un système technique mondialisé de surveillance généralisée fondé sur la traçabilité totale des objets et des personnes.

Ce système global de surveillance est déjà fort avancé grâce à l’informatique, à la téléphonie mobile et aux dispositifs de caméras, statiques ou embarquées dans des drones, en nombre toujours croissant dans nos villes. Un pas supplémentaire sera bientôt franchi avec la technologie RFID (Radiofréquence Identification) et les implants sous la peau de puces électroniques émettrices de signaux qui assureront notre géolocalisation permanente. Ce
tatouage numérique, plus qu’indélébile puisque enfoui dans nos chairs, contiendra en outre les informations biographiques et biométriques suffisantes pour autoriser le profilage à distance
de son porteur et permettre ainsi d’anticiper sur tout comportement évalué comme potentiellement dangereux de sa part1.

Profondément travaillé par ce fantasme d’ubiquité sécuritaire, le pouvoir politique se
limite aujourd’hui à l’application du principe de précaution et à une recherche effrénée de
réduction de l’incertitude et du risque zéro. L’intégration mondialiste, comme projet politique imposé par certaines élites aux populations, n’est ainsi rien d’autre que la mise en place d’un vaste système de prévisibilité et de réduction de l’incertitude des comportements de ces populations, autrement dit un système de contrôle total des contre-pouvoirs.

Il y a en effet équivalence entre imprévisibilité et pouvoir, ainsi que le notent Michel Crozier et Erhard Friedberg dans un ouvrage fondateur de la sociologie des organisations : « (…) le seul moyen que j’ai pour éviter que l’autre me traite comme un moyen, comme une simple chose, c’est de rendre mon comportement imprévisible, c’est-à-dire d’exercer du pouvoir. (…) Dans le cadre de la relation de pouvoir la plus simple, telle que nous avons pu la découvrir sous-jacente à
toute situation d’organisation, nous avons montré que la négociation pouvait être reconstruite
en logique à partir d’un raisonnement sur la prévisibilité. Chacun cherche à enfermer l’autre
dans un raisonnement prévisible, tout en gardant la liberté de son propre comportement. Celui
qui gagne, celui qui peut manipuler l’autre, donc orienter la relation à son avantage, est celui
qui dispose d’une plus grande marge de manoeuvre. Tout se passe donc comme s’il y avait
équivalence entre prévisibilité et infériorité. »2

Ces enjeux de pouvoir politique s’inscrivent dans une lutte des classes sociales.
L’homme d’affaires et milliardaire américain Warren Buffet confiait en 2006 au New York Times : « Il y a une guerre de classes, c’est sûr, mais c’est ma classe, la classe des riches, qui fait la guerre et nous sommes en train de gagner. »3 Détaillons maintenant ces outils dont le pouvoir s’est doté pour s’assurer une supériorité définitive sur les populations en s’assurant la prévisibilité totale de leurs comportements.

1 Jacques Attali, Une brève histoire de l’avenir, Éditions Fayard, 2006 ; « Conversation d’avenirs », sur la chaîne
Public Sénat : http://www.dailymotion.com/video/x7e8zq_attali-et-la-puce-rfid_news

2 Michel Crozier et Erhard Friedberg, L’acteur et le système, Éditions du Seuil, 1977, pp. 105, 171.

3 « “There’s class warfare, all right,” Mr. Buffett said, “but it’s my class, the rich class, that’s making war, and
we’re winning.” », in New York Times, 26 novembre 2006, « In Class Warfare, Guess Which Class Is Winning »,
par Ben Stein : http://www.nytimes.com/2006/11/26/business/yourmoney/26every.html



Qu’est-ce que l’ingénierie sociale ?


La culture de l’inégalité ne concerne pas que le domaine économique. Elle touche
aussi à la configuration du champ perceptif. En effet, le fondement des théories de la
surveillance, tel que résumé par le principe panoptique de Jeremy Bentham, est la dissociation
du couple « voir » et « être vu ». La politique comme ingénierie sociale consiste alors à bâtir et entretenir un système inégalitaire où les uns voient sans être vus, et où les autres sont vus sans voir. Le but de la manœuvre est de prendre le contrôle du système de perception d’autrui sans être soi-même perçu, puis d’y produire des effets en réécrivant les relations de cause à effet de sorte qu’autrui se trompe quand il essaie de les remonter pour comprendre sa situation présente. Dans son livre sur la campagne présidentielle de Nicolas Sarkzoy en 2007, Yasmina Reza nous rapporte ces propos d’un de ses conseillers, Laurent Solly :

« (…), la réalité n’a aucune importance. Il n’y a que la perception qui compte. »4 Ce constructivisme radical, issu de l’école de Palo Alto et très en vogue dans le milieu des consultants, n’hésite pas à considérer que la perception peut être détachée de tout référent objectif, réel. L’ingénierie des perceptions devient alors une activité quasi démiurgique de construction d’hallucinations collectives, partagées, normalisées et définissant la réalité commune, autrement dit un ensemble stabilisé de relations causales falsifiées. Ainsi que l’avance dans un essai le célèbre pirate informatique Kevin Mitnick, l’ingénierie sociale serait L’art de la supercherie ; plus précisément l’art d’induire autrui en erreur et d’exercer un pouvoir sur lui par le jeu sur les défaillances et les angles morts de son système de perception et de défense. Illusionnisme et prestidigitation appliqués à tout le champ social, de sorte à construire un espace de vie en trompe-l’œil, une réalité truquée dont les règles véritables ont été intentionnellement
camouflées.

Ces techniques de manipulation s’appuient sur ce que l’on appelle les « sciences de la gestion », nébuleuse de disciplines qui ont commencé à constituer un corpus cohérent à partir des années 1920 et dont la théorie de l’information et la cybernétique résument les grandes lignes idéologiques : à savoir, les êtres vivants et les sujets conscients sont des systèmes d’information susceptibles d’être modélisés, contrôlés, voire piratés au même titre que les systèmes d’information non-vivants et composés d’objets non conscients. Pour les plus connues, ces disciplines gestionnaires sont le marketing, le management, la robotique, le cognitivisme, la psychologie sociale et behaviouriste (comportementale), la programmation neurolinguistique (PNL), le storytelling, le social learning, le reality-building. Le point
commun de ces disciplines réside dans leur rapport à l’incertitude, qu’elles tentent toujours de
réduire au minimum, si possible à zéro. Le monde est ainsi perçu uniquement sous l’angle de systèmes d’échange et de traitement de l’information qu’il faut réussir à gérer du mieux possible, c’est-à-dire en réduisant l’incertitude de leur fonctionnement, en les contrôlant le plus précisément possible. En outre, contrairement aux sciences humaines et sociales, ces sciences gestionnaires ne se contentent pas d’observer et de décrire leur objet d’étude, elles interviennent aussi dessus dans le sens d’une ingénierie, donc d’un travail de reconfiguration d’un donné. Quand elle se fait à l’insu du système reconfiguré, la reconfiguration devient un viol furtif de l’intégrité du système et porte le nom de piratage, ou hacking. Et quand il s’applique à l’humain, cet interventionnisme reconfigurateur pirate se donne généralement pour but de reconfigurer le donné humain dans le sens d’une réduction de l’incertitude liée au comportement de ce donné humain, individuel ou groupal.

La politique, en tant qu’ingénierie sociale, gestion des masses humaines, réduction de
l’incertitude du comportement des populations, s’appuie donc tout d’abord sur une phase
descriptive, constituée de travaux de modélisation de ces comportements populaires afin d’en définir les structures générales et les constantes. Ces travaux de modélisation mettent à jour les programmes, routines, conditionnements psychiques et algorithmes comportementaux auxquels obéissent les groupes humains.

L’informatique est l’outil idéal, par exemple dans le calcul complexe (probabiliste et stochastique) des mouvements de foule, qui sert à la gestion des risques dans les instances professionnelles d’hygiène et de sécurité (évacuation des bâtiments), mais aussi à la police et l’armée pour encadrer et prévenir toute manifestation qui risquerait de déstabiliser le pouvoir. De plus, le travail d’espionnage d’une population, dans l’optique de modéliser ce qu’elle pense et ainsi désamorcer les nouvelles tendances critiques, requiert un travail de surveillance, de renseignement, de collecte d’informations et de fichage considérablement facilité par les développements de l’ « informatique ubiquitaire » (ou ambiante et diffuse dans l’environnement, telle que théorisée par Mark Weiser) ainsi que par les « systèmes experts » de croisement des bases de données électroniques locales, publiques et privées (interception des communications, paiements par cartes, etc.). Le recoupement de ces informations glanées sur les réseaux numériques permettant de calculer par profiling une estimation du taux de dangerosité qu’une population (ou un individu) représente pour le pouvoir, on comprend dès lors que l’informatisation de la société, pour y faire basculer le maximum d’éléments de la vie des populations, soit une priorité des politiques contemporaines.

Dans son ouvrage Surveillance globale, Eric Sadin nous dresse une liste presque
exhaustive de ces nouvelles formes de pouvoir à vocation non plus punitive mais anticipatrice
et dont l’emprise est strictement coextensive à celle de la sphère technologique. Aux États-
Unis, dans la foulée du « Patriot Act », sont apparus des programmes gouvernementaux de surveillance électronique tels que le « Total Information Awareness » (TIA) et le « Multistate Anti-TeRrorism Information Exchange » (MATRIX). En France, dès 1978, Simon Nora et
Alain Minc présentaient leur fameux rapport sur L’informatisation de la société. Dans la
continuité, le Ministère de l’Education nationale se livre depuis quelques années à une scrutation de ses forums de discussion sur Internet, sous-traitée en 2008 par l’entreprise spécialisée en stratégies d’opinion « i&e ».

L’appel d’offres pour 2009 comporte les missions suivantes : « Identifier les thèmes stratégiques (pérennes, prévisibles ou émergents). Identifier et analyser les sources stratégiques ou structurant l’opinion. Repérer les leaders d’opinion, les lanceurs d’alerte et analyser leur potentiel d’influence et leur capacité à se constituer en réseau. Décrypter les sources des débats et leurs modes de propagation. Repérer les informations signifiantes (en particulier les signaux faibles). Suivre les informations signifiantes dans le temps. Relever des indicateurs quantitatifs (volume des contributions, nombre de commentaires, audience, etc.). Rapprocher ces informations et les interpréter. Anticiper et évaluer les risques de contagion et de crise. Alerter et préconiser en conséquence.

Les informations signifiantes pertinentes sont celles qui préfigurent un débat, un "risque
opinion" potentiel, une crise ou tout temps fort à venir dans lesquels les ministères se
trouveraient impliqués. (…) La veille sur Internet portera sur les sources stratégiques en
ligne : sites "commentateurs" de l’actualité, revendicatifs, informatifs, participatifs, politiques,
etc. Elle portera ainsi sur les médias en ligne, les sites de syndicats, de partis politiques, les
portails thématiques ou régionaux, les sites militants d’associations, de mouvements
revendicatifs ou alternatifs, de leaders d’opinion. La veille portera également sur les moteurs
généralistes, les forums grand public et spécialisés, les blogs, les pages personnelles, les
réseaux sociaux, ainsi que sur les appels et pétitions en ligne, et sur les autres formats de
diffusion (vidéos, etc.) Les sources d’informations formelles que sont la presse écrite, les
dépêches d’agences de presse, la presse professionnelle spécialisée, les débats des assemblées,
les rapports publics, les baromètres, études et sondages seront également surveillées et
traitées. Les interactions entre des sources de nature différente, les passages de relais d’un
media à l’autre seront soigneusement analysés. (…) Clé de voûte du dispositif de veille, le
passage en "mode alerte" visera à transmettre systématiquement les informations stratégiques
ou les signaux faibles susceptibles de monter de manière inhabituellement accélérée. »5

Les Ministères de la Santé, de la Justice et de l’Intérieur ont également recours aux
services d’entreprises offrant les mêmes prestations. Quant à la veille du paysage éditorial et
au repérage des publications éventuellement subversives, elle est systématique, comme l’ont
appris à leur dépend les neuf inculpés de Tarnac : « À cette même période, le criminologue
Alain Bauer pianote un matin, comme à son habitude, sur le site internet de la Fnac et
Amazon.com en quête des nouveautés en librairie lorsqu’il tombe par hasard sur
L’insurrection qui vient (éd. la Fabrique). Le consultant en sécurité y voit la trace d’un
"processus intellectuel qui ressemble extraordinairement aux origines d’Action directe" et,
sans barguigner, achète d’un coup 40 exemplaires. Il en remettra un en mains propres au
directeur général de la police nationale, Frédéric Péchenard, assorti d’une petite note. Rédigé
par un "Comité invisible", l’ouvrage est attribué par les policiers à Julien Coupat, qui fait
figure de principal accusé dans l’affaire de Tarnac. »6

Parvenu à un stade de modélisation de la population considéré comme suffisant, on
peut alors passer à la deuxième phase, le travail d’ingénierie proprement dit, s’appuyant sur
ces modèles découverts pour les reconfigurer dans le sens d’une standardisation accrue, et
donc d’une meilleure prévisibilité des comportements. L’ingénierie politico-sociale consiste
ni plus ni moins que dans un travail de programmation et de conditionnement des
comportements, ou plutôt de re-programmation et de re-conditionnement, puisque l’on ne part
jamais d’une tabula rasa mais toujours d’une culture déjà donnée du groupe en question, avec
ses propres routines et conditionnements. Les sociétés humaines, en tant que systèmes
d’information, peuvent ainsi être reconfigurées dans le sens d’une harmonisation,
homogénéisation, standardisation des normes et des procédures, afin de conférer à celles et
ceux qui les pilotent une meilleure vue d’ensemble et un meilleur contrôle, l’idéal étant de
parvenir à fusionner la multitude des groupes humains hétérogènes dans un seul groupe
global, un seul système d’information. Une administration centralisée et une gestion
sécurisée : les architectes de la mondialisation ne poursuivent pas d’autres buts.

4 Yasmina Reza, L’aube, le soir ou la nuit, Éditions Flammarion, 2007, p. 44.

5 Ministère de l’Éducation nationale, Délégation à la Communication, Cahier des clauses particulières, CCP n°
2008/57 du 15 octobre 2008 : http://www.fabula.org/actualites/documents/26772.pdf

6 Le Monde, 3 décembre 2008, « L’obsession de l’ultragauche », par Isabelle Mandraud :
http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/12/03/l-obsession-de-lultragauche_1126282_3224.html#ens_id=1103607



La stratégie du choc


L’ingénierie sociale comme travail de reconfiguration d’un donné humain procède
toujours en infligeant des chocs méthodiques. En effet, reconfigurer un système pour le rendre
plus sûr et prédictible exige au préalable d’effacer son mode de configuration actuel. La
réinitialisation d’un groupe humain requiert donc de provoquer son amnésie par un
traumatisme fondateur, ouvrant une fenêtre d’action sur la mémoire du groupe et permettant à
un intervenant extérieur de travailler dessus pour la reformater, la réécrire, la recomposer.
L’expression de « stratégie du choc » pour désigner cette méthode de hacking social a été
popularisée par Naomi Klein. Dans La stratégie du choc : la montée d’un capitalisme du
désastre, l’auteure met en évidence l’homologie des modes opératoires du capitalisme libéral
et de la torture scientifique telle que théorisée dans les manuels de la CIA (à grands renforts
de références psychiatriques sur les thérapies par le trauma), à savoir la production
intentionnelle de chocs régressifs, sous la forme de crises économiques planifiées et-ou de
traumatismes émotionnels méthodiques, afin d’anéantir les structures données jusqu’à une
table rase permettant d’en implanter de nouvelles.

La crise économique actuelle n’échappe évidemment pas à ces grandes manoeuvres de
refondation par la destruction, qui visent le plus souvent à centraliser davantage un système
pour en simplifier le pilotage. L’économiste F. William Engdahl décrit ainsi sur son blog les
tenants et aboutissants d’un phénomène programmé : «Utiliser la panique pour centraliser le
pouvoir. Comme je l’expose dans mon prochain livre, Power of Money: The Rise and Decline
of the American Century, (Le pouvoir de l’argent : essor et déclin du siècle étasunien), dans
toutes les grandes paniques financières aux États-Unis depuis au moins celle de 1835, les
titans de Wall Street, surtout la Maison JP Morgan avant 1929, ont délibérément déclenché la
panique bancaire en coulisses pour consolider leur emprise sur le système bancaire étasunien.
Les banques privées ont utilisé cette panique pour contrôler la politique de Washington,
notamment la définition exacte de la propriété privée de la nouvelle Réserve fédérale en 1913,
et pour consolider leur contrôle sur les groupes industriels comme US Steel, Caterpillar,
Westinghouse, etc. En bref, ce sont des habitués de ce genre de guerre financière, qui
augmente leur pouvoir. Ils doivent maintenant faire quelque chose de semblable à l’échelle
mondiale afin de pouvoir continuer à dominer la finance mondiale, le coeur de la puissance du
siècle étasunien. »7

On connaît l’histoire du développeur informatique qui diffusait lui-même des virus
pour, ensuite, vendre les anti-virus aux propriétaires d’ordinateurs infectés. Dans le champ
économique, on parlera aussi de dérégulation ou de libéralisation pour évoquer par
euphémisme ces déstructurations intentionnelles. Naomi Klein en donne de multiples
exemples, appuyés par des réflexions théoriques de Milton Friedman, qui toutes convergent
dans le dessein de détruire les économies locales, nationales ou d’échelle encore inférieure, en
les dérégulant et libéralisant, pour les re-réguler en les plaçant sous tutelle d’entreprises
multinationales privées ou d’organisations transnationales telles que le Fonds Monétaire
International (FMI). Il s’agit à chaque fois de faire perdre à une entité sa souveraineté, son
self-control, pour la mettre sous un contrôle extérieur. L’obstacle majeur de ce processus est
le niveau de santé de l’entité, synonyme en politique de son niveau d’autonomie et de
souveraineté, qui résiste naturellement à cette tentative de reconfiguration par une prise de
contrôle extérieur, cette « OPA hostile », ressentie comme une aliénation et une transgression
de son intégrité. La violence des chocs infligés sera à la mesure du niveau de santé et de
souveraineté de l’entité, son niveau de résistance.

En outre, dans un cadre d’ingénierie sociale, il n’est pas nécessaire que les chocs
infligés soient toujours réels ; ils peuvent se dramatiser uniquement dans le champ des
perceptions. Les chocs méthodiques peuvent donc relever du canular et de l’illusion purs, ou
encore entremêler réel et illusion, comme le note Alain Minc dans Dix jours qui ébranleront
le monde : « Seul un événement traumatique nous réveillera, tant l’effet du 11 septembre 2001
s’est évanoui. Ce peut être une fausse alerte à Londres, l’apparition d’un cybervirus
susceptible de bloquer les réseaux informatiques mondiaux, ou pire le geste d’un psychopathe
s’estimant lui-même à l’aune du nombre de ses victimes. Les démocraties n’anticipent jamais
mais elles réagissent. L’opinion interdit en effet les mesures préventives qui bousculeraient la
vie quotidienne mais elle accepte les décisions qui suivent un événement traumatique. Rien ne
serait mieux, pour nous mettre en alerte, qu’un gigantesque canular, dès lors qu’il aura suscité
une panique : un faux chantage nucléaire serait donc de bonne pédagogie. »8

7 F. William Engdahl, « Behind the panic : financial warfare over future of global bank power », 10 octobre
2008 :

http://www.engdahl.oilgeopolitics.net/Financial_Tsunami/Warfare_Behind_Panic/warfare_behind_panic.html
8 Alain Minc, Dix jours qui ébranleront le monde, Éditions Grasset, 2009, p. 122.



La conduite du changement


La résistance au changement, tel est le problème principal à surmonter en ingénierie
sociale. La question qui se pose toujours au praticien est « Comment provoquer le moins de
résistance à mon travail de reconfiguration, comment faire en sorte que les chocs infligés ne
provoquent pas une réaction de rejet ? ». Donc comment faire accepter le changement, et si
possible comment le faire désirer, comment faire adhérer aux chocs et au reformatage qui s’en
suit ? Comment faire aimer l’instabilité, le mouvement, la précarité, le « bougisme » ? Bref,
comment inoculer le syndrome de Stockholm à des populations entières ? Un prélude consiste
à préparer les esprits en faisant la promotion dans l’espace public de mots-clés tels que
« nomadisme », « dématérialisation », « déterritorialisation », « mobilité », « flexibilité »,
« rupture », « réformes », etc. Mais ce n’est nullement suffisant. Dans tous les cas, l’attaque
directe, dont la visibilité provoque un cabrage réactif contre-productif, doit être abandonnée
au profit d’une tactique indirecte, dite de contournement dans le vocabulaire militaire (Sun-
Tzu, Clausewitz).

En termes de management et de sociologie des organisations, cette stratégie du choc
indirect est appelée « conduite du changement », ou changement dirigé. Le numéro 645 de
l’hebdomadaire Charlie Hebdo nous rapporte ces propos de Renaud Dutreil, à l’époque
ministre de la Fonction publique, tenus le 20 octobre 2004 dans le cadre d’un déjeuner-débat
de la Fondation Concorde sur le thème « Comment insuffler le changement ? » : « Comme
tous les hommes politiques de droite, j’étais impressionné par l’adversaire. Mais je pense que
nous surestimions considérablement cette force de résistance. Ce qui compte en France, c’est
la psychologie, débloquer tous ces verrous psychologiques… (…) Le problème que nous
avons en France, c’est que les gens sont contents des services publics. L’hôpital fonctionne
bien, l’école fonctionne bien, la police fonctionne bien. Alors il faut tenir un discours,
expliquer que nous sommes à deux doigts d’une crise majeure, c’est ce que fait très bien
Michel Camdessus, mais sans paniquer les gens, car à ce moment-là, ils se recroquevillent
comme des tortues… » 9. La méthode illustrée par ces propos résume à elle seule l’esprit de
l’ingénierie sociale : faire changer un groupe alors qu’il n’en éprouve pas le besoin puisque,
globalement, ça marche pour lui ; et la méthode proprement dite : la dysfonction
intentionnelle de ce qui marche bien mais que l’on ne contrôle pas pour le remplacer par
quelque chose que l’on contrôle ; en l’occurrence, la destruction de services publics qui
marchent bien mais qui échappent à la spéculation et au marché pour les remplacer par des
services privatisés et sur fonds spéculatifs.

Pour ne parler que de la France, ce pays est, depuis la prise de pouvoir du
gouvernement Sarkozy, l’objet d’une destruction totale, méthodique et méticuleuse, tant de
ses structures sociales que politiques et culturelles, destruction accompagnée d’un gros travail
de fabrique du consentement de sa population à une dégradation sans précédent de ses
conditions de vie afin de les aligner sur celles de la mondialisation libérale. Par le passé, une
destruction d’une telle ampleur, à l’échelle d’une nation, nécessitait un coup d’état ou une
invasion militaire. Ses responsables étaient accusés des crimes de Haute trahison et
d’Intelligence avec l’ennemi. (Ce que l’exécutif semble effectivement craindre, une révision
de février 2007 du statut pénal du chef de l’État ayant abandonné l’expression de Haute
trahison pour celle de « manquements à ses devoirs manifestement incompatibles avec
l’exercice de son mandat ».) De nos jours, une conduite du changement bien menée réalise la
même chose qu’un putsch ou qu’une guerre mais sans coup férir, par petites touches
progressives et graduelles, en segmentant et individualisant la population impactée, de sorte
que la perception d’ensemble du projet soit brouillée et que la réaction soit rendue plus difficile.

Ainsi, Denis Kessler, ancien vice-président du Mouvement des Entreprises de France
(MEDEF), écrivait dans le magazine Challenges en octobre 2007 : « Le modèle social
français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Un compromis entre gaullistes
et communistes. Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s’y emploie. Les
annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une
impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale, et de portées
diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité
sociale, paritarisme... À y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce
programme ambitieux. La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en
place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et
de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! »10

D’autres appellations peuvent encore qualifier cette méthode : stratégie de tension,
pompier pyromane, ordre à partir du chaos, destruction créatrice, ou encore la trilogie
problème-réaction-solution. Kurt Lewin et Thomas Moriarty, deux fondateurs de la
psychologie sociale, ont théorisé cette méthode en trois temps dans l’articulation entre ce
qu’ils ont appelé « effet de gel » et « fluidification ». L’effet de gel qualifie la tendance
spontanée de l’être humain à ne pas changer ses habitudes et ses structures internes de
fonctionnement, à entretenir son « habitus » dirait Bourdieu, tendance qui se trouve au
fondement de toute culture et de toute tradition comme ensemble d’habitudes ordonnées
propres à un groupe et transmises à l’identique entre générations. La fluidification désigne
l’action extérieure au groupe consistant à jeter le trouble dans sa culture et ses traditions, créer
des tensions dans le but de déstructurer ses habitudes de fonctionnement et de disloquer ce
groupe à plus ou moins brève échéance. Affaibli et vulnérable, ses défenses immunitaires
entamées et son niveau de souveraineté abaissé, le groupe peut alors être reconstruit sur la
base de nouvelles normes importées, qui implantent un type de régulation exogène permettant
d’en prendre le contrôle de l’extérieur.

La célèbre phrase de Jean Monnet, un des pères fondateurs de l’Union Européenne,
« Les hommes n’acceptent le changement que dans la nécessité et ils ne voient la nécessité
que dans la crise » pourrait servir de maxime à tous les ingénieurs sociaux. Une conduite du
changement bien menée consiste ainsi en trois étapes : fluidifier les structures « gelées » du
groupe par l’injection de facteurs de troubles et d’éléments perturbateurs aboutissant à une
crise — c’est l’étape 1 de la création du problème, la destruction intentionnelle ou
« démolition contrôlée » ; cette déstabilisation provoque inévitablement une réaction de
désarroi dans le groupe — c’est l’étape 2, dont la difficulté consiste à doser avec précaution
les troubles provoqués, une panique totale risquant de faire échapper le système au contrôle de
l’expérimentateur ; enfin, l’étape 3, on apporte une solution de re-stabilisation au groupe,
solution hétéronome que le groupe accueillera avec enthousiasme pour calmer son angoisse,
sans se rendre compte que, ce faisant, il s’est livré à une ingérence extérieure.

9 Charlie Hebdo, 27 octobre 2004, « Réforme de l’État : Renaud Dutreil se lâche », par Emmanuelle Veil :
http://filinfo.joueb.com/news/reforme-de-l-etat-renaud-dutreil-se-lache

10 Challenges, 4 octobre 2007, « Adieu 1945, raccrochons notre pays au monde ! », par Denis Kessler :
http://www.challenges.fr/opinions/1191448800.CHAP1020712/adieu_1945_raccrochons_notre_pays_au_monde_.html



Le Social Learning


La conduite du changement comme technique de prise de contrôle d’un groupe se
marie tout naturellement avec le Social Learning (« Apprentissage social »). Afin d’expliquer
en quoi consiste cette approche, nous commencerons par une citation longue mais
parfaitement explicite d’Eric Denécé, le fondateur du Centre Français de Recherche sur le
Renseignement (CF2R) : « Le Social Learning utilise les effets combinés de la culture, de la
connaissance et de la psychologie pour amener une population ciblée à raisonner selon un
certain schéma de pensée initié par l’influenceur, dans des buts politiques, économiques ou
socioculturels. Le Social Learning est donc un formatage social à des fins d’influence. Son
objectif est la conquête des "territoires mentaux". Par le biais du Social Learning, les acteurs
économiques cherchent à prendre le contrôle d’un marché, en amont, en façonnant ses goûts
et ses besoins — voire en les conditionnant — et enfin en lui imposant ses produits, qui
paraissent alors répondre naturellement à ses attentes. Il s’agit d’adapter, parfois longtemps à
l’avance, le client à son offre, de détruire celle de la concurrence, mais aussi de substituer
l’influence politique et culturelle de son État à celle de nations rivales. À l’ère de
l’information, la diplomatie de la canonnière se voit ainsi remplacée par l’influence
intellectuelle. (…) Ce qu’il vise, ce sont les centres de décision ou de référence d’une nation
— administratifs, politiques, économiques, culturels, sportifs, musicaux, etc. — ayant un
pouvoir de décision, d’influence, d’entraînement sur le reste de la communauté. Cette
manoeuvre oriente alors en toute légitimité les publics visés vers l’offre se dissimulant derrière
ce processus de formation apparemment anodin. Il s’agit d’une conquête des coeurs et des
esprits très en amont des débouchés commerciaux. (…) Les origines du Social Learning.

Avant même la fin de la Seconde Guerre mondiale, alors que la victoire des alliés était
acquise, les Anglais et les Américains s’interrogèrent sur la meilleure manière d’éviter qu’un
nouveau conflit n’éclate avec l’Allemagne. La solution retenue fut de créer une connivence de
valeurs entre les trois pays. Des liens furent alors tissés avec les futures élites allemandes, afin
d’établir un échange d’idées. Ainsi, à Wilton Park, manoir des environs de Londres, les angloaméricains organisèrent dès 1944 des réunions qui eurent pour but d’éduquer les élites
allemandes qui allaient succéder à Hitler à une vision du monde anglo-saxonne fondée sur la
démocratie et le libéralisme économique. Cette démarche avait pour objectif de les extraire de
leur "germanité" et d’en faire des êtres "civilisés", selon les normes anglo-américaines. Une
telle initiative fut renforcée par le plan Marshall (1947), puis par l’importante présence
américaine dans le cadre de l’OTAN. Elle a abouti à l’arrimage durable de l’Allemagne
fédérale à l’Europe de l’Ouest et à l’atlantisme. »11

Le Social Learning se consacre ainsi à la modification intentionnelle du mode de vie,
des moeurs, us et coutumes d’un groupe humain donné, à son insu et en laissant croire qu’il
s’agit d’une évolution naturelle. Par exemple, l’exode rural et la concentration des populations
dans les villes, phénomènes typiques de la mondialisation toujours présentés comme des
fatalités historiques, répondent en réalité à deux objectifs : l’un économique, couper les
groupes humains de leur autonomie alimentaire pour les rendre totalement dépendants des
fournisseurs industriels et des semanciers d’Organismes Génétiquement Modifiés (Monsanto,
Limagrain) ; l’autre, politique, faciliter la surveillance, plus aisée en milieu urbain qu’à la
campagne. Cette convergence d’intérêts et de méthodes du marché et de la politique a
commencé d’être élaborée et concertée à partir des années 1920, comme l’analyse Stuart
Ewen, historien de la publicité. En s’appuyant sur d’abondantes citations de leurs écrits et
déclarations dans la presse, Ewen montre comment des industriels et des chercheurs
américains en Sciences sociales réfléchirent ensemble, au sortir de la Première Guerre
mondiale, aux moyens de créer un nouveau type de société et un nouveau type d’individu
exclusivement orientés sur la production et la consommation. Il résume ainsi leurs réflexions :
« Créer une culture nationale et lui donner une cohérence grâce au lien social de la
consommation, voilà un projet qui relève fondamentalement de la "planification sociale". (…)
Les structures familiales traditionnelles, les styles de vie ruraux, les codes éthiques des
immigrés, avaient largement façonné les attitudes des classes laborieuses en Amérique ; (…)
La subjectivité de la culture traditionnelle gênait la marche du machinisme vers la synthèse à
venir, promise par l’ordre nouveau de la culture industrielle. Il appartenait à l’industrie de
donner forme à ce nouvel ordre en s’arrangeant pour liquider l’ancien. »12

Le Social Learning désigne ainsi un changement dirigé s’appuyant sur la « fabrication
du consentement » au changement. Il s’agit d’une stratégie indirecte de pression
comportementale visant à désamorcer en amont toute résistance au changement et aux
troubles qu’il provoque par le camouflage de toute intention stratégique contre laquelle
résister, de sorte que le pilotage conscient du groupe reste inconscient à ce dernier,
imperceptible et attribué à une évolution naturelle des sociétés dont personne n’est
responsable. « There Is No Alternative ! », comme le martelait Margaret Thatcher. Dissimuler
toute trace de volonté dans le processus de changement est primordial pour faire accepter les
chocs en provoquant le moins de réaction possible, hormis peut-être de la nostalgie et des
propos dépités sur la décadence et la nature humaine qui serait mauvaise. Fatalisme,
résignation, soumission et passivité sont escomptés. Il est impératif que le sujet piloté soit le
moins conscient de l’existence du pilotage et du pilote, de sorte qu’il ne puisse même pas lui
venir l’idée de s’immiscer dans le mécanisme pour y jouer un rôle actif. À cette fin, il paraît
nécessaire de rendre impossible au sujet piloté d’accéder à une vision d’ensemble du système
dans lequel il se trouve, une vision globale de surplomb, générale et systémique, qui lui
permettrait de remonter aux causes premières de la situation. Cette opération de brouillage,
qui n’est rien d’autre qu’un piratage du système de perception et d’analyse du sujet, consistera
à spécialiser ses capacités de raisonnement et à les fragmenter sur des tâches particulières, de
sorte à orienter leur focalisation dans un sens qui reste inoffensif pour le pouvoir.

11 Ludovic François, Eric Denécé, Christian Harbulot, Business sous influence, Éditions d’Organisation, 2004,
pp. 64-65.

12 Stuart Ewen, Consciences sous influence, Éditions Aubier, 1983, pp. 66, 69.



La fabrication du consentement


Le piratage d’un sujet aux fins d’obtenir son consentement peut aussi s’appuyer sur
une régression mentale provoquée. Cette technique suppose, dans un premier temps, de ne
s’adresser qu’aux émotions et à l’affectivité. Noam Chomsky et Edward Herman ont rendu
célèbre l’expression de fabrication du consentement (ou encore fabrique de l’opinion), mais
c’est Edward Bernays (1891-1995) qui l’a inventée. Neveu de Freud, grand lecteur de
Gustave Le Bon et de sa Psychologie des foules, l’homme incarne à lui tout seul les transferts
de compétence entre marketing et politique, et l’effacement de la limite entre les deux. C’est
sous son impulsion que la politique a commencé de prendre comme modèle l’analyse des
feed-backs des comportements de consommation, dans les grandes surfaces, les banques, les
assurances, les services personnalisés, ainsi que la mise en oeuvre de solutions qui en
optimisent la gestion : analyse de marché, segmentation du public, définition d’un coeur de
cible, création artificielle de nouveaux besoins, etc. Fondateur de la propagande moderne,
qu’il prit soin de rebaptiser « Conseil en relations publiques » pour en améliorer l’image,
Bernays a non seulement inventé diverses techniques publicitaires, mais il a encore orchestré
des campagnes de déstabilisation de gouvernements latino-américains pour la CIA. Ce qui
distingue les régimes démocratiques des dictatures n’est alors plus qu’une simple question de
méthode, plus subtile en démocratie car parvenant à façonner l’opinion du peuple sans même
qu’il ne s’en rende compte.

Comme Bernays le dit lui-même dans son ouvrage princeps de 1928, intitulé Propaganda, « La manipulation consciente, intelligente, des opinions et des habitudes organisées des masses joue un rôle important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible forment un gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays. (…) Les techniques servant à enrégimenter l’opinion ont été inventées puis développées au fur et à mesure que la civilisation gagnait en complexité et que la nécessité du gouvernement invisible devenait de plus en plus évidente. (…) Et si, selon la formule consacrée, tel candidat à la présidentielle a été "désigné" pour répondre à "une immense attente populaire", nul n’ignore qu’en réalité son nom a été choisi par une dizaine de messieurs réunis en petit comité. »13

Comment faire accomplir quelque chose à quelqu’un en lui donnant le sentiment que
c’est lui qui a choisi librement de le faire ? Comment réussir à ce que la transgression de
l’intégrité mentale des masses populaires reste inaperçue ? Comment faire en sorte que le
pilotage des masses présente toutes les apparences de la démocratie et du respect de la
souveraineté populaire ? Bref, comment violer quelqu’un sans qu’il ne s’en aperçoive ? Telles
sont les questions de hacking social que se posent les élites dirigeantes. La journaliste au
Point Sylvie Pierre-Brossolette déclarait le 16 janvier 2008 sur France Info à propos de
l’Union Européenne : « Est-ce qu’il ne faut pas violer dès fois les peuples un tout petit peu
pour leur bien ? On le fait pour d’autres questions. La peine de mort, on l’a votée dans le dos
des gens, ils n’en voulaient pas. L’Europe, c’est un peu pareil. » Quelques mois plus tard,
dans l’émission « Bibliothèque Médicis » du 27 novembre 2008, Alain Minc tenait des propos
semblables sur la chaîne de télévision Public Sénat. Ces appels répétés au « viol des
peuples », Serge Tchakhotine en décrivait les formes dès 1939 dans son célèbre ouvrage, Le
viol des foules par la propagande politique. Le viol est toujours celui de l’intelligence critique
et rationnelle, au bénéfice des émotions et des affects primaires. Tchakhotine distinguait
quatre impulsions primaires sur lesquelles surfe la manipulation : l’agressivité, l’intérêt
matériel immédiat, l’attirance sexuelle au sens large, la recherche de la sécurité et de la
norme. La manipulation la plus efficace sera celle qui instrumentalisera au mieux ces
impulsions primaires en en promettant la satisfaction la plus pleine et rapide. Ces quatre
impulsions peuvent se ramener en définitive à deux affects primordiaux : le sexe et la peur.

L’utilisation adroite de ces deux affects, le jeu alternatif sur la carotte et le bâton, la séduction
et l’angoisse, permet de mener un groupe par le bout du nez, de piloter son changement avec
son consentement, donc de lui rendre imperceptible le viol de sa propre souveraineté mentale
et politique.

Le jeu sur ces deux affects peut, à son tour, se résumer à une seule motion psychique,
de type fantasmatique et régressif. En effet, les techniques d’influence pour rendre désirable
quelque chose, pour rendre « sexy et glamour » n’importe quoi, sont celles de la communication publicitaire ; or, toutes les mises en scènes de communication, de marketing et de séduction publicitaire ne sont que les déclinaisons à l’infini d’une seule et même motion mentale originelle, qu’en termes psychanalytiques on appellerait la structure élémentaire du fantasme, à savoir le désir de fusion de soi et d’autrui dans une unité indistincte abolissant la contradiction, ou en d’autres termes le fantasme de retour dans le ventre maternel. Egalement dénommé « sentiment océanique », il s’agit du fantasme primordial de régression pré-Oedipienne sur lequel s’étayent tous les autres fantasmes qu’une vie humaine peut connaître.

Le champ fantasmatique étant un puissant moteur de l’action, qui parvient le mieux à flatter
les tendances régressives de l’humain en lui promettant le retour dans l’utérus emporte
généralement l’adhésion du groupe. La culture de l’involution vers des stades archaïques du
psychisme, avec en perspective le retour à un stade foetal, se présente ainsi comme le fil
conducteur de toute l’ingénierie psycho-politique mondialisée.

13 Edward Bernays, Propaganda — Comment manipuler l’opinion en démocratie, Éditions La Découverte, 2007,
pp. 31, 33, 50.



Le tittytainment



Les architectes de la mondialisation l’ont parfaitement compris : pour être vraiment
efficace, la fabrique du consentement suppose l’abolition de toutes les frontières. En effet,
c’est le maintien de frontières, à tous les niveaux de l’existence (en économie, le
protectionnisme), qui rend possible la comparaison, la contradiction, la possibilité de dire
« Non » et tout le jeu de la dialectique politique qui s’en suit. En visée ultime, l’ingénierie
mondialiste cherche à élaborer ce fameux « village global » sans frontières, qui permettrait
d’obtenir le consentement définitif des populations sur tous les sujets, de sorte à ne pas être
contraint d’y travailler constamment. Avec l’abolition des frontières, c’est-à-dire du principe
même de toute extériorité, s’abolit également la possibilité de toute comparaison et
contradiction fondamentale, donc de tout contre-pouvoir critique et de toute résistance. Un
monde mondialisé, unipolaire, sans frontières et politiquement unifié sous un gouvernement
centralisé et un système unique de valeurs et de normes, en finirait une bonne fois pour toutes
avec la possibilité même de penser « autrement ». À monde unique, pensée unique. À ce titre,
l’ingénierie du Nouvel Ordre Mondial, comme effacement des frontières sous une tutelle
unique, s’identifie à un processus de régression pré-OEdipienne et d’infantilisation délibérée
des populations. Du point de vue de la psychogenèse, le giron maternel est éprouvé par
l’enfant comme une continuité de son vécu intra-utérin, c’est-à-dire comme ce monde unique
et englobant, sans extériorité, sans limites, sans frontières, monde absolu, sans comparaison,
ni relativisation, ni contradiction ; et l’enfance est cet âge de la vie sans politique, marqué par
l’adhésion spontanée aux valeurs dominantes du corps social, l’immersion conformiste et
grégaire dans les normes du monde environnant, et surtout l’impuissance à réagir contre une
altération de ses conditions de vie. Construire la dépolitisation de l’humanité, construire le
« Oui » à tout, le consentement global, passe donc par un abaissement provoqué de sa
maturité psychique moyenne et son retour dans une espèce de giron maternel étendu au
monde entier.

Dans la perspective de bâtir cette docilité générale, Zbigniew Brzezinski, l’homme qui
était derrière Oussama Ben Laden dans les années 198014, l’homme qui est aujourd’hui
derrière Barack Obama, a proposé le concept de tittytainement. Deux journalistes allemands
nous rapportent la naissance de cette notion à l’occasion d’une rencontre internationale d’une
certaine élite intellectuelle et politique en septembre 1995 dans un grand hôtel californien :

« L’hôtel Fairmont de San Francisco est un cadre idéal pour les rêves aux dimensions
planétaires. (...) L’avenir, les pragmatiques du Fairmont le résument en une fraction et un
concept : "deux dixièmes" et "tittytainement". Dans le siècle à venir, deux dixièmes de la
population active suffiraient à maintenir l’activité de l’économie mondiale. (...) Mais pour le
reste ? Peut-on envisager que 80% des personnes souhaitant travailler se retrouvent sans
emploi ? "Il est sûr, dit l’auteur américain Jeremy Rifkin, qui a écrit le livre La Fin du travail,
que les 80% restants vont avoir des problèmes considérables." (...) C’est un nouvel ordre
social que l’on dessine au Fairmont, un univers de pays riches, sans classe moyenne digne de
ce nom — et personne n’y apporte de démenti.

L’expression "tittytainment", proposée par ce vieux grognard de Zbigniew Brzezinski, fait en revanche carrière. Ce natif de Pologne a été quatre années durant conseiller pour la Sécurité nationale auprès du président américain Jimmy Carter. Depuis il se consacre aux questions géostratégiques. Tittytainment, selon Brzezinski est une combinaison des mots entertainment et tits, le terme d’argot américain pour désigner les seins. Brzezinski pense moins au sexe, en l’occurrence, qu’au lait qui coule de la poitrine d’une mère qui allaite. Un cocktail de divertissement abrutissant et d’alimentation suffisante permettrait selon lui de maintenir de bonne humeur la population frustrée de la planète. (...) On voit émerger la société des deux-dixièmes, celle où l’on devra avoir recours au tittytainment pour que les exclus restent tranquilles. »15

Le songe creux et infantilisant dans lequel Brzezinski propose d’enfermer les
populations pour mieux les contrôler présente les caractéristiques d’une sorte de réalité
virtuelle complètement dépolitisée, un Disneyland global fondé sur la consommation et le
spectacle. La sécurisation totale du pouvoir des élites s’appuie nécessairement sur la
déréalisation de l’existence de la plèbe, déréalisation qui consiste en un « réenchantement du
monde » forcené (thème de l’Université d’été 2005 du MEDEF), dont le but est de parvenir à
faire creuser gentiment sa propre tombe à quelqu’un, puis à l’y faire descendre avec le sourire
et à se recouvrir de terre dans la joie et la bonne humeur. On reconnaîtra ici la tendance
sociologique dite du cocooning, jouant le rôle d’un nouvel opium du peuple, bien plus
efficace que la religion car totalement dénué d’effet de sublimation. L’ingénierie sociale se
donne ainsi pour objectif de rendre tolérable, et même désirable, une involution
civilisationnelle profondément morbide en la parant de tous les traits du rajeunissement
perpétuel, donc apparemment de la vitalité et de l’avenir, avec, pour visée ultime, la
« foetalisation » de l’humanité au moyen de son insertion dans un environnement social conçu
à l’image d’un immense utérus artificiel, c’est-à-dire dénué de frontières et de contradictions.
Le stade intra-utérin et, par extension, tous les stades immatures (nouveaux-nés, nourrissons,
bébés et jeunes enfants) se caractérisent, certes par leur vitalité organique, mais surtout par
leur plasticité mentale aisément manipulable ainsi que leur état d’aliénation totale,
complètement à la merci d’autrui (la Hilflösigkeit freudienne).

Il s’agit donc de reproduire dans l’extra-utérin les conditions d’une existence intrautérine
: fusion avec autrui dans un grand tout homogène et enveloppant, obéissance au
mouvement général, jouissance continue et immédiate, complétude, identité unifiée, absence
de tensions, de contradictions, de contestations, pure positivité, donc fin de l’Histoire, fin de
tout, en un mot, le paradis, le cocon définitif ! De nombreux auteurs ont étudié d’un point de
vue critique les aspects de cette régression pré-OEdipienne globalisée, à commencer par Gilles
Châtelet dans son Vivre et penser comme des porcs (De l’incitation à l’envie et à l’ennui dans
les démocraties-marchés). Les autres titres ne sont pas moins éloquents, de Jean-Claude
Michéa, L’enseignement de l’ignorance et ses conditions modernes, à Dany-Robert Dufour,
L’art de réduire les têtes : sur la nouvelle servitude de l’homme libéré à l’ère du capitalisme
total, en passant par Charles Melman et Jean-Pierre Lebrun, L’homme sans gravité — Jouir à
tout prix, Michel Schneider, Big mother — Psychopathologie de la vie politique, et Jean-
Claude Liaudet, Le complexe d’Ubu, ou la névrose libérale. Tous ces textes se consacrent à
l’analyse du contrôle social contemporain dans ses spécificités inédites, à savoir la
dépolitisation des masses par la mise en place d’un type de société reposant sur les
caractéristiques du giron maternel, induisant un abaissement de l’âge mental moyen ainsi
qu’un certain nombre de nouvelles pathologies mentales tournant autour de la dépression et de
la perversion. En cherchant à abolir toutes les frontières, donc toutes les limites, et dans le
même geste la notion même d’extériorité, de monde extérieur, objectif, réel, l’ingénierie
mondialiste cherche ainsi à construire une forme de société déréalisée s’appuyant sur une
culture de l’intériorité, de la fusion charnelle dans un bloc identitaire homogène et du rejet
corrélatif de tout ce qui est hétérogène, autre, bref de tout ce qui rappelle le Père, c’est-à-dire
l’instance qui fissure l’emprise exclusive et englobante du monde maternel pour introduire au
« monde extérieur » et au réel.


14 Le Nouvel Observateur, 15 janvier 1998, « Oui, la CIA est entrée en Afghanistan avant les Russes… »,
interview avec Vincent Jauvert : http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p19980115/articles/a19460-.html

15 Hans-Peter Martin et Harald Schumann, Le piège de la mondialisation, Éditions Actes Sud, 1997, pp. 13-20.




Le pied-dans-la-porte



Une autre manière de construire le consentement à la régression s’appuie sur ce que
l’on pourrait appeler une « ingénierie de la mise en situation obligeante ». Dans leur classique
de la psychologie sociale, Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens, les deux
chercheurs Robert-Vincent Joule et Jean-Léon Beauvois décrivent ainsi plusieurs stratégies
d’induction comportementale, qui, à chaque fois, respectent le sentiment de liberté des sujets
manipulés. Il s’agit dans tous les cas de construire la « servitude volontaire », c’est-à-dire
faire non seulement accepter, mais encore désirer au sujet manipulé ce que l’on a, en fait,
décidé à sa place, en le mettant dans une situation d’engagement à poursuivre un
comportement. La technique du pied-dans-la-porte, ou « technique du saucisson », qui
consiste à faire avaler le tout par petites tranches, est une des plus connues. Joule et Beauvois
la résument ainsi : « (…) on extorque au sujet un comportement préparatoire non
problématique et peu coûteux, (…) Ce comportement préparatoire obtenu, une requête est
explicitement adressée au sujet l’invitant à émettre une nouvelle conduite, cette fois plus
coûteuse et qu’il n’avait que peu de chances d’émettre spontanément. »16 En procédant de
manière graduée, il est ainsi possible d’orienter petit à petit la démarche d’un sujet (individu
ou groupe) et même de lui faire entreprendre « librement » une dégradation de sa situation,
tout en lui donnant l’impression qu’il améliore son sort et qu’il agit de son propre chef, alors
qu’on lui a fait prendre une décision irrationnelle et allant contre son intérêt.

L’étude psychologique de l’induction de prise de décision irrationnelle a été initiée par
Lewin dans ses fameuses expériences de modification comportementale, que Joule et
Beauvois rappellent brièvement : « Il faut savoir gré à Kurt Lewin (1947) d’avoir, le premier,
insisté sur de telles conséquences de l’activité de décision. Inutile de rappeler dans le détail
ces expériences maintenant célèbres dans lesquelles il compare l’efficacité de deux stratégies
visant à modifier les habitudes de consommation de ménagères américaines (acheter des bas
morceaux de boucherie plutôt que des pièces nobles, du lait en poudre plutôt que du lait frais,
etc.). »17 Cette fabrique du consentement au changement dirigé « vers le bas » réclame
toujours beaucoup de délicatesse dans la manière de procéder. Toute précipitation ou attaque
massive sont proscrites. Ainsi, dès 1996, un rapport publié dans le Cahier de politique
économique de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE)
faisait les préconisations suivantes pour liquider les services publics d’État en provoquant le
moins de réaction possible : « Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à
ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par
exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles et aux universités, mais il serait dangereux
de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus
d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement.
Cela se fait au coup par coup, dans une école et non dans un établissement voisin, de telle
sorte qu’on évite un mécontentement général de la population. »18

Obtenir le consentement non problématique à la dégradation peut aussi être
considérablement favorisé par une situation de départ qui, elle, est problématique, ou du
moins perçue comme telle. Toute situation humaine étant sous un angle ou sous un autre
problématique, il n’y a qu’à en accentuer certains aspects, noircir le tableau pour exiger des
« réformes » salvatrices. S’il le faut, on crée le problème par un sabotage intérieur, sous la
forme d’une diminution des budgets de fonctionnement, d’une dette publique savamment
gonflée (par la prise en compte des intérêts dans le calcul global), ou de toute forme de crise
planifiée, économique ou diplomatique, sociale, etc. Puis on propose une solution. Cette
solution proposée ne fera qu’empirer les choses, mais comme c’est la seule voie de
changement suggérée au groupe, il a l’impression d’une amélioration par simple changement
de position. Le simple fait de changer quelque chose produit l’impression de changer en
mieux, car le psychisme humain est ainsi fait qu’il envisage toujours positivement au début la
sortie d’une situation difficile. Ce réflexe est la conséquence d’un optimisme instinctif,
d’origine biologique, sans lequel l’être vivant ne saurait se maintenir en vie. Cet engouement
ne dure que jusqu’à ce que l’on se rende compte que c’était pour aller vers pire. Et alors une
autre solution est aussitôt proposée, qui ne fera à son tour qu’empirer la situation, mais qui
sera reçue provisoirement avec enthousiasme, et ainsi de suite à l’infini sans qu’il soit jamais
possible de revenir à l’origine du problème pour le régler réellement car on se trouve
continuellement déporté toujours plus loin de ses racines. La conduite du changement vise
ainsi à implanter dans les esprits un « C’était pire avant » systématique, interdisant tout
conservatisme ou retour en arrière, et ce, quelle que soit la situation, même la plus dégradée,
que l’on puisse connaître. Il s’agit d’induire une marche en avant forcée d’un point A vers un
point B, en programmant une sorte d’espoir aveugle et d’optimisme obtus pour le point B,
présenté comme forcément meilleur que le point A, passéiste et réactionnaire, le tout reposant
sur une bonne dose d’autosuggestion, de révisionnisme historique et de progressisme
idéologique.

16 Robert-Vincent Joule et Jean-Léon Beauvois, Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens, Presses
Universitaires de Grenoble, 2002, p. 103.

17 Ibid., p. 30.

18 Centre de développement de l’OCDE, Cahier de politique économique n°13, 1996, « La faisabilité de
l’ajustement », par Christian Morrisson, p. 30 : http://www.cip-idf.org/IMG/pdf/ocde_n_13_.pdf


Last edited by vicflame on Wed Jun 03, 2009 4:00 pm; edited 1 time in total
Back to top
View user's profile Send private message
vicflame
Committed Poster
Committed Poster


Joined: 30 Aug 2006
Posts: 4507
Location: Belgium

PostPosted: Wed Jun 03, 2009 3:55 pm    Post subject: Reply with quote

Le Mind Control


Faisons encore un pas dans la régression mentale provoquée et le hacking
psychosocial. Chacun se souvient des propos de Patrick Le Lay, alors Président Directeur Général de TF1, sur « le temps de cerveau disponible » que sa chaîne de télévision vendait aux annonceurs publicitaires. Rien d’anecdotique dans cette formulation. Après le contrôle des émotions et des situations, l’ingénierie sociale s’est beaucoup intéressée au contrôle direct du cerveau, dans l’optique de court-circuiter le champ des représentations pour s’attaquer directement à la programmation du système nerveux dans sa matérialité la plus brute. Cette analogie entre cerveau et ordinateur, déjà perceptible dans la cybernétique, le cognitivisme et le Social Learning, s’appuie en fait sur le Learning tout court, c’est-à-dire les théories de l’apprentissage, au sens de « apprendre à un être vivant à se comporter de telle façon ». Pour
le dire frontalement, le Learning est la science du dressage et du conditionnement comportemental. Elle fut originellement testée sur des animaux de laboratoire, mais rapidement appliquée à l’humain dès les années 1940 au travers des recherches en Mind Control (contrôle mental), ou MK (Mind Kontrolle), menées dans le but de créer des
Candidats Mandchous et des soldats parfaits, ignorant la peur, insensibles à la douleur, etc.

Divers protocoles furent mis au point, s’appuyant sur les principes behaviouristes de « conditionnement classique », issus des travaux de Pavlov sur les réflexes conditionnés (stratégie directe et déterministe) et de « conditionnement opérant », issus des travaux de Skinner sur l’induction de comportements à partir du façonnage de
l’environnement (stratégie indirecte et tendancielle). Le jeu sur la récompense et la punition pouvant aller jusqu’à des actes de torture, on ne s’étonnera pas que le programme de recherche MK-Ultra, dont les dossiers ont été récemment déclassifiés par la CIA après avoir
été top-secrets pendant une cinquantaine d’années, ait fortement inspiré non seulement l’ouvrage déjà mentionné de Naomi Klein mais encore l’enquête très approfondie de Gordon Thomas, intitulée Les armes secrètes de la CIA — Tortures, manipulations et armes
chimiques. L’auteur y restitue l’historique complet du projet MK-Ultra, avec ses savants fous affairés autour de leurs cobayes humains, ou « sujets jetables », expliquant que la germanisation du terme control en Kontrolle était un clin d’oeil aux origines des scientifiques qui développèrent les premiers ces recherches, d’anciens nazis exfiltrés après la guerre aux États-Unis ou en Angleterre dans le cadre de l’opération Paperclip. Ainsi, depuis 1945 et dans la continuité de ce que les scientifiques du Troisième Reich avaient commencé de mettre au
point, de nombreuses expériences sur l’hypnose, les hallucinogènes, l’influence subliminale, le lavage de cerveaux et la re-programmation mentale furent (et continuent d’être) élaborées sur les individus et sur les masses à l’Institut Tavistock, au Massachusetts Institute of Technology (MIT), ou sur d’autres campus universitaires tels que Harvard. Le malheureux Ted Kaczynski, devenu célèbre sous le pseudonyme « Unabomber », en fut lui-même victime au début des années 60, alors qu’il était encore étudiant sous la direction de Henry A. Murray.

Plus récemment, on a vu naître de ces recherches une nouvelle discipline, le neuromarketing, fondée sur l’imagerie médicale du cerveau et visant explicitement à déclencher des pulsions d’achat irrépressibles par l’activation ciblée de certaines zones du système nerveux.

Le Mind Control est friand de métaphores informatiques et relatives à l’Intelligence Artificielle, son projet consistant à réécrire le programme comportemental d’une machine vivante mais sans que cette machine ne s’en rende compte. Piratage psycho-socio-biologique, où le code source du sujet cobaye a été craqué, puis effacé et reformaté par une entité
extérieure au sujet, qui s’est ainsi rendue propriétaire de l’inconscient du sujet et qui peut donc orienter son devenir. Un hacker s’est infiltré dans la mémoire, en a pris le contrôle, l’a reconfigurée selon ses plans, a implémenté de nouveaux habitus, de nouveaux algorithmes
comportementaux et pilote désormais la machine humaine à distance. Mais surtout, il a effacé toute trace de son effraction et de sa manipulation. La philosophie du Mind Control, l’emprise totale sur un être vivant, emprise autorisée par la réduction de cet être à une machine
computationnelle simplement animée d’entrées et de sorties d’information (input et output), a ainsi infusé toute la politique moderne, progressivement réduite à la gestion de flux quantitatifs. La cybernétique, même quand elle se veut « humaniste » dans les conférences de
la Fondation Macy (1946-1953) ou dans le rapport Meadows du Club de Rome (1972), ne peut s’empêcher de chercher à réduire l’incertitude à zéro et donc à produire un effet de « chosification » du vivant.

Ces diverses approches de la gestion des groupes humains ont toutes en commun de produire des effets de nivellement par le bas. À chaque fois, il s’agit de contourner le lobe frontal du cerveau, le néocortex, siège du langage et des fonctions dialectiques, pour prendre directement le contrôle des fonctions pré-linguistiques : les réflexes primitifs du cerveau
reptilien, et les émotions dans le système limbique. Il s’agit de rendre impossible la sublimation, c’est-à-dire de désirer des mots plutôt que des objets, et de maintenir toute la vie entre deux états mentaux simplifiés pré-langagiers, dérivés des deux émotions primitives que sont la peur et l’excitation érogène. Cette atrophie du champ psychique génère évidemment toute une gamme d’états dépressifs et de pathologies mentales diverses, que l’on peut rassembler sous les termes de désymbolisation, de perte de Sens et de structure mentale. Mais pour parvenir à ses fins, à savoir la construction d’un système social totalement sûr et prévisible, l’ingénierie politique des pays développés n’a pas eu d’autre choix que de considérer l’humain comme moins qu’un animal : comme un simple objet plastique et à disposition pour le recomposer à loisir.



Le virtualisme


Cette plasticité autorise toutes les transgressions et réécritures du réel. En ingénierie politique, quand le comportement réel d’une population, par exemple au moment d’un vote, ne correspond pas aux prévisions du pouvoir, un lissage virtuel vient réécrire et corriger ce réel pour l’ajuster à la prévision. Ce lissage peut prendre plusieurs aspects. Le plus brutal
consiste à faire comme si on n’avait rien vu et à ne pas tenir compte des résultats du scrutin.
Les peuples disent « Non » à un référendum, mais on fait comme s’ils avaient dit « Oui ».

Malheureusement, une distorsion des faits aussi énorme révèle la vraie nature du pouvoir en place. Un bout de réel apparaît, la virtualisation n’est pas parfaite. Il est évidemment plus subtil de noyer le trucage des résultats dans des procédures juridiques, comme ce fut le cas pour les élections présidentielles de 2000 aux États-Unis. À l’avenir, la dématérialisation du vote et le remplacement des urnes et des bulletins par des bits numériques faciliteront considérablement le trucage systématique des scrutins et la réécriture décomplexée du réel. À
titre de mise en garde, les études menées par Chantal Enguehard, chercheuse en informatique au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), ont déjà mis en évidence des falsifications introduites par les machines à voter électroniques dans les scrutins présidentiels, législatifs et municipaux de 2007 et 2008 en France19.

La réécriture d’un réel qui ne convient pas aux prévisions s’inscrit dans ce fantasme de prédictibilité et de réduction absolue de l’incertitude, fantasme de sécurisation maximum du système qui caractérise la politique quand elle est sous influence « scientifique ». Si ce fantasme sécuritaire semble légitime dans le champ scientifique, il induit dans le champ sociopolitique des effets collatéraux que l’on peut résumer ainsi : aspiration à un contrôle total du réel, donc réification générale, chosification, transformation des sujets en objets et du
vivant en non-vivant. Le réel étant, selon la définition topologique et structurale de Lacan, « ce qui ne se contrôle pas », l’ingénierie sociale vise donc ni plus ni moins qu’à abolir le réel.
Au profit de quoi ? Au profit d’une déréalisation parfaitement contrôlée, ce que Baudrillard appelait un simulacre (ou une simulation). En termes topologiques, le réel n’est donc pas une chose ou une substance (pas d’ontologie), mais une place, une position. N’importe quoi peut
être en position de réel, dès lors que l’on bute dessus et qu’on ne le contrôle pas. À ce titre, même du virtuel peut être en position de réel, le « vrai » virtuel n’étant pas le contraire du réel, mais l’abolition de la distinction entre les deux. Le réel est ainsi l’autre nom de l’antagonisme originel qui fonde nos vies psychiques, la contradiction fondamentale des
choses qui pose une limite à notre volonté de puissance. Dans le champ politique, le réel c’est donc tout ce qui est en position de contre-pouvoir. C’est donc aussi tout ce qui fait peser une menace sur la sûreté et la sécurisation de mon pouvoir, en tant que je le voudrais central et
exclusif.

Le corpus de recherches initié par Michel Foucault et Giorgio Agamben montre en détail comment cette mutation sécuritaire de la politique suit une logique carcérale. La réflexion du pouvoir politique se limitant aujourd’hui aux moyens de sécuriser totalement la gestion des populations, ce sont désormais des experts en criminologie (parfois membres de sociétés discrètes) qui prennent place auprès des conseillers les plus proches du pouvoir exécutif du pays. Les élites dirigeantes cherchant à abolir tout contre-pouvoir et toute contradiction, il va de soi que la surveillance permanente et l’ingénierie normative des groupes priment sur le débat d’idées contradictoires. Aux États-Unis, la loi HR.1955 qui criminalise les partisans d’idées non conformes sans qu’il y ait eu délit en acte, ou en France les lois Perben, illustrent cette dérive concentrationnaire de la société et du champ politique.

L’annihilation de toute contradiction, ou mieux, la mise en scène de pseudos contradictions, de pseudos luttes de pouvoir et de pseudos alternances qui donnent l’impression de sauver le réel politique mais en le vidant de toute sa substance, cette sécurisation du champ politique par la fiction est le but exclusif poursuivi en 2009 par nos modernes conseillers du Prince, consultants politiques, spin-doctors et grands architectes du
corps social qui passent leur temps à orienter la perception du réel et à bâtir des structures groupales en formes de pyramides, dont ils seront « l’oeil qui voit tout » au sommet. La revue d’analyses stratégiques De Defensa a qualifié de « virtualisme » cet état où la perception du
champ politique est volontairement déconnectée du réel20. Le règne contemporain des pseudos antagonismes, présentant les signes extérieurs de la contradiction mais dont les polarités apparemment engagées dans un rapport de force sont en réalité de connivence ou
sous contrôle de l’étage au-dessus, nous fait ainsi entrer dans l’ère de la virtualisation sécuritaire et de l’abolition du réel en politique.

19 Le Nouvel Observateur, 8 juillet 2008, « Une étude pointe les failles du vote électronique » :
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/politique/20080708.OBS2090/une_etude_pointe_les_failles_du_vote_electronique.html

20Dedefensa.org, 23 octobre 2004, « Le virtualisme est désormais identifié à Washington : faith-based
community contre reality-based community », par Philippe Grasset :
http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=1250



La guerre contre-insurrectionnelle


Dans leur travail de virtualisation du champ politique, les ingénieurs sociaux se sont beaucoup inspirés des méthodes de la guerre contre-insurrectionnelle. Fabriquer le consentement du peuple exige de savoir contourner, neutraliser, annihiler les risques de révoltes de sa part. Face aux diverses insurrections qui ont émaillé le 20ème siècle, guerres de
décolonisation, révolutions, guérillas, soulèvements et conflits sociaux déstabilisant le pouvoir, des officiers militaires de divers pays ont cherché à formaliser des tactiques de contre-insurrection, autrement dit les techniques de la répression réussie de toute forme de
résistance populaire au pouvoir, si possible permettant de tuer la contestation dans l’oeuf avant même qu’elle n’apparaisse. Les manuels les plus connus sont ceux de Roger Trinquier, La guerre moderne, David Galula, Contre-insurrection : théorie et pratique, et Frank Kitson,
Low-intensity operations : subversion, insurgency, peace-keeping21.

Le général britannique Frank Kitson (né en 1926, aujourd’hui à la retraite) a occupé les fonctions et obtenu les décorations les plus hautes, dont « Commander-in-chief, Land Command » (CINCLAND) de l’armée royale de 1982 à 1985, général aide-de-camp de la reine Elizabeth II de 1983 à 1985, et Grande Croix de Chevalier de l’Ordre de l’Empire britannique. Comptant des années d’expérience sur le terrain et de nombreux faits d’armes (Kenya, Malaisie, Irlande du nord, Malouines), il a rédigé un manuel dans lequel il consigne une synthèse des méthodes à employer par un corps d’armée qui cherche à s’imposer à une population locale qui lui résiste. Ce livre aux tirages confidentiels n’a jamais été traduit dans
notre langue et nous n’en connaissons que cinq exemplaires dans les bibliothèques universitaires françaises (voir le catalogue SUDOC). De fait, la diffusion à un large public de ce texte pourrait à elle seule faire basculer des équilibres géopolitiques entiers. Le journaliste d’investigation Michel Collon nous résume ainsi le contenu de ce Graal de la pensée
politique : « Tout général qu’il soit, Kitson considère que la répression militaire et policière classique n’a aucune chance de réussir sans une "campagne pour gagner les coeurs et les esprits", qu’il appelle "guerre psychologique stratégique". Que recouvre ce terme
mystérieux ? Cela se clarifie quand on examine l’ensemble des méthodes prônées, et utilisées, par Kitson :

— Former tous les cadres importants des ministères (Armée, Affaires
étrangères…) aux techniques de "psy ops" (manipulations psychologiques de l’opinion).

— Monter des "pseudo-gangs" qui recueilleront un maximum d’informations. Mais qui, surtout,
en menant des "coups" attribués à l’ennemi, permettront de le discréditer.

— Employer les "forces spéciales" (SAS) pour réaliser des attentats qui seront attribués à l’ennemi afin d’augmenter la tension et justifier la répression. — Créer des diversions, par exemple en provoquant une "guerre de religions".

— Fabriquer de faux documents ("black propaganda")
qui seront attribués à l’ennemi afin de le discréditer. — Infiltrer des agents, ou recruter des traîtres (par chantage ou corruption), au sein des organisations de l’adversaire toujours afin de le discréditer, voire de provoquer des scissions.

— Militariser l’info de la BBC et y censurer totalement le point de vue adverse. Filtrer l’information à destination de la presse internationale, et s’y assurer des complicités. Fournir des documents photographiques pour
influencer l’opinion. Utiliser des journalistes comme espions sur le terrain.

— Utiliser la musique pour attirer des jeunes avec un message apparemment "dépolitisé".

— Mettre en place et populariser de faux mouvements "spontanés", présentés comme neutres et indépendants, en réalité financés et téléguidés afin de diviser et affaiblir le soutien au camp
adverse. »22

Kitson passe ainsi en revue tout l’arsenal de la politique actuelle : la création de faux ennemis, de faux amis, de faux problèmes et de fausses solutions au moyen de fausses perceptions induites par de faux attentats terroristes (dits false-flags ou « sous fausse bannière » dans le jargon militaire) et de fausses informations (propagande noire, entièrement
fausse, ou grise, mélange de vrai et de faux pour mieux faire passer le faux), toutes ces mises en scène pouvant être résumées sous l’abréviation de « psyops », pour « opérations psychologiques ». Comme le soulignent Christian Harbulot et ses co-rédacteurs dans La guerre cognitive, le mensonge, le faux, la manipulation, le simulacre, le leurre et la ruse sont les outils immémoriaux de la politique, en tant que guerre mentale des images, des mots et des représentations pour le contrôle des esprits. Sun-Tzu écrivait déjà : « Tout l’art de la guerre est basé sur la duperie »23, et Machiavel évoquait les « moyens extraordinaires » dont le
Prince peut faire usage. Plus récemment, le général Francart nous expose de manière très détaillée dans La guerre du sens, sous-titré Pourquoi et comment agir dans les champs psychologiques, comment la propagande doit s’inspirer des méthodes de communication publicitaire pour obtenir le consentement, voire les faveurs, des populations visées. Et en effet, c’est au 20ème siècle que la déréalisation du champ politique a atteint son apogée grâce aux médias de masse, en particulier la télévision, outil merveilleux de contrôle social, espion infiltré jusque dans les chambres des adolescents, qui est venu façonner les perceptions et mettre en forme la vision du monde de millions de citoyens. La télévision, principal vecteur des psyops, a permis et permet encore de faire entrer des populations entières dans une réalité virtuelle entièrement construite par le pouvoir.

21 Frank Kitson, Low-intensity operations : subversion, insurgency, peace-keeping, Faber and Faber, 1971.

22 Eva Gollinger, Code Chavez — CIA contre Venezuela, préface de Michel Collon, Éditions Oser Dire, 2006, p.
24.



Le reality-building


Le reality-building, la science de la construction de la réalité, n’a aucune existence officielle comme théorie ou pratique constituée. Mais, un peu à l’image de ces singularités cosmiques que sont les trous noirs, il est possible d’en inférer l’existence à partir des effets qu’il produit. Les analyses que Christian Salmon rassemble dans Storytelling nous mettent sur la piste. En effet, le storytelling, théorie en vogue chez les consultants en politique, en management et en marketing, assume déjà pleinement que le leadership et la direction de groupe soient fondés sur le fait de « raconter des histoires ». Ces histoires que l’on raconte peuvent être indexées sur le réel, s’appuyer sur des faits objectifs, mais pas forcément. Ici, la vérité et les faits réels sont secondaires. Le storytelling repose essentiellement sur l’élaboration d’une bonne fiction, une fiction enthousiasmante, qui parle au coeur et à l’émotion et qui applique des schémas narratifs et des structures scénaristiques ayant déjà fait leurs preuves dans la littérature ou le cinéma. L’imagerie et les mises en scènes spectaculaires visent à faire rêver et à produire à la demande tel ou tel type d’émotion dans le public, de manière à s’assurer la prévisibilité de son comportement et à garder le contrôle du système.

Non pas répondre aux réactions du peuple, mais les créer carrément, afin d’avoir toujours un coup d’avance sur lui. Un article du Monde notait ainsi que la campagne de Barack Obama pour les présidentielles états-uniennes inspirait considérablement les conseillers de Nicolas Sarkozy : « Obama, c’est l’ "entertainment" en politique, analyse Christophe Lambert,
communicant, membre de la cellule stratégique de l’UMP. Il applique les lois du cinéma à la politique. Un bon acteur, une bonne histoire, un bon récit. Obama, c’est la cohérence entre le héros et un scénario. C’est une superproduction politique, l’histoire d’un héros qui incarne la promesse d’une Amérique nouvelle. Il a compris, comme Nicolas Sarkozy, qu’il fallait faire de la politique un spectacle. (…) L’équipe d’Obama ne laisse rien au hasard. Même lorsque le spectateur croit à la spontanéité, même lorsque ce sont de simples citoyens qui interviennent, tout a été préparé en amont par les équipes d’Obama. (…) "Les Américains n’ont pas peur de
l’émotionnel. En France, sur cette question, on est encore mal à l’aise, note M. Lambert. Et c’est pourtant le registre le plus fort. L’émotion, la famille, éventuellement les drames : les Américains utilisent tout ce qui donne de l’épaisseur à une marque." Car les communicants parlent désormais de la "marque" d’un candidat, la "marque Obama", la "marque
Sarkozy". »24

Sans doute conforté par les progrès des technologies audio-visuelles et informatiques, il semble que le marketing politique fasse un usage toujours croissant de la fiction. En ce sens, le reality-building, qui vise à prendre la plus grande liberté possible à l’égard du réel, n’est que le concept radicalisé, désinhibé, poussé à son terme de la propagande et du storytelling : on ne se contente plus de raconter une histoire, on projette de faire rentrer complètement autrui dans une réalité virtuelle que l’on a construite de A à Z. Le journaliste politique Ron Suskind rapportait en 2004 la conversation qu’il avait eue un jour avec un conseiller de Georges W. Bush : « Pendant l’été 2002, après que j’eus écrit un article dans Esquire que la Maison Blanche n’aima pas au sujet de l’ancienne directrice de la Communication de Bush, Karen Hughes, j’ai eu une discussion avec un conseiller senior de Bush. Il m’exprima le déplaisir de la Maison Blanche, puis il me dit quelque chose que je n’ai pas entièrement
compris à ce moment-là — mais qui, je le crois maintenant, concerne le coeur même de la présidence de Bush. Le conseiller me déclara que les types comme moi étaient "dans ce que nous appelons la communauté fondée sur le réel", qu’il définissait comme les personnes qui "croient que les solutions émergent de l’étude judicieuse de la réalité discernable."

J’acquiesçai, et murmurai quelque chose sur les principes de la raison et de l’empirisme. Il me coupa net. "Ce n’est plus la façon dont fonctionne le monde désormais", continua-t-il. "Nous sommes désormais un empire, et quand nous agissons, nous créons notre propre réalité. Et pendant que vous étudierez cette réalité — de manière judicieuse, sans aucun doute — nous agirons à nouveau, créant d’autres nouvelles réalités, que vous pouvez étudier également, et c’est comme ça que les choses se règleront. Nous sommes les acteurs de l’Histoire… et vous, vous tous, il ne vous restera qu’à tout simplement étudier ce que nous faisons."»25

Le malaise provoqué par ces propos vient de ce que l’on assiste à la transgression décomplexée d’un tabou. Quelque chose de sacré se trouve piétiné sous nos yeux. Et en effet, le reality-building n’hésite pas à transgresser la Loi fondamentale de la condition humaine, la Loi ultime de nos vies, c’est-à-dire l’affrontement au réel, le fait qu’il subsiste toujours
quelque chose « qui ne se contrôle pas ». Chacun, quelle que soit sa position dans la hiérarchie sociale, doit se soumettre à cet arbitre, à cette autorité fondamentale et fondatrice que, par définition, personne ne contrôle et qui reste donc totalement impartiale et incorruptible. Nous sommes tous égaux face au réel. Or, l’ingénierie sociale vise justement à
échapper à cette commune condition humaine pour élaborer une forme de vie et de politique inégalitaire, où le sommet de la pyramide se détacherait complètement de la base, où le fantasme du dominant prendrait la place du réel pour devenir la Loi exclusive du dominé. Ce
vieux rêve de mettre son propre désir à la place du réel, rêve de pouvoir réaliser tous nos fantasmes, d’abolir toutes les limites et tout ce qui résiste à notre désir, est lui-même un effet de notre condition d’humains, trop humains, pour qui la perception du réel est toujours découplée du réel lui-même. L’Homo Sapiens n’est effectivement pas en contact direct avec le réel. Son rapport au réel est toujours médiatisé par une construction perceptive, une représentation, que l’on appelle la réalité. Comme l’a thématisé Alfred Korzybski dans sa Sémantique générale, le rapport entre le réel et sa représentation est exactement sur le modèle
du territoire et de sa carte. Certes, nous vivons dans un territoire réel, mais il faut intérioriser une carte de ce territoire, donc une représentation de ce réel, pour y survivre. La construction de la carte se fait au moyen de signes. Or, l’arbitraire du signe mis en évidence par Ferdinand
de Saussure, le fait que les signes n’aient aucun rapport naturel avec ce qu’ils désignent, oblige à ce que toute construction de sens soit conventionnelle, donc culturelle, historique, relative et négociable. L’humain vit donc dans un paradoxe, avec un pied dans une réalité
plastique et constructible, représentation sémantique d’un réel, lui, incontrôlable, immaîtrisable et asémantique où il pose l’autre pied.

À défaut de construire directement le réel, on peut donc chercher à s’en approcher de manière asymptotique en construisant une réalité. Ce sont les divers moyens d’y parvenir que la théorie constructiviste a analysés, notamment dans l’ouvrage collectif L’invention de la réalité, de l’école dite de Palo Alto et dont Paul Watzlawick est le membre le plus connu. Du
constructivisme ont été tirées de nombreuses applications stratégiques visant à éliminer toute forme de contestation. Ainsi, une technique courante dans le milieu de l’entreprise, le « message multiplié », consiste à orchestrer par des mémos internes la circulation d’une même
information avec des petites variantes et par des canaux différents pour élaborer un paysage informationnel apparemment décentralisé et non concerté, une réalité ressemblant au réel, mais fondamentalement univoque et consensuelle, d’où le réel a été en fait évacué. À la
limite, qu’il y ait dissension effective dans le groupe, voire conflit déclaré, passe encore, mais il ne doit en aucun cas être perçu. D’autres techniques de hacking social reposent sur l’inversion systématique du sens des mots et l’élaboration de syntagmes contradictoires dans
les termes, paralysant la réflexion critique. Cette activité de construction linguistique d’une réalité non polémique, réalité purement positive, dont toute négativité a été évacuée, Georges Orwell l’avait, en son temps, baptisée la Novlangue. Reprenant le témoin, Eric Hazan, dans LQR : la propagande du quotidien, met en évidence les altérations intentionnellement déréalisantes que le pouvoir gestionnaire contemporain fait subir au langage, qui n’ont d’égal que celles analysées par Victor Klemperer dans LTI : la langue du IIIème Reich. Dans le
même esprit, Stuart Ewen rapporte ces conseils de marketing publicitaire : « Pour vendre la culture marchande, il fallait en proposer une vision épurée de toute cause de mécontentement social. (…) Helen Woodward, qui faisait autorité en matière de rédaction publicitaire dans les
années vingt, disait que pour écrire une annonce efficace le concepteur devait éviter religieusement l’univers de la production. "Quel que soit le produit que vous devez faire valoir", recommandait-elle "n’allez jamais voir l’endroit où il est fabriqué... Ne regardez jamais travailler les gens... Parce que, voyez-vous, quand vous connaissez la vérité de n’importe quoi, la vérité réelle et profonde, il devient très difficile de composer la prose légère et superficielle qui va faire vendre cette chose-là. (L H J, 1922)". »26

On le voit, le marketing repose souvent sur une bonne dose de double-pensée, au sens de Orwell, c’est-à-dire d’autosuggestion. La suggestion, et surtout l’autosuggestion, d’une réalité fictive qui enchante ce dont on fait la promotion ou qui dénigre exagérément un adversaire, fait partie des techniques de propagande de base communes aux régimes totalitaires et aux écoles de « force de vente ». Dans Les Falsificateurs, l’écrivain et directeur d’entreprise Antoine Bello, fondateur de la multinationale Ubiqus et soutien revendiqué de Nicolas Sarkozy, imagine une organisation secrète internationale, le Consortium de Falsification du Réel (CFR), dont le travail consiste, sous le couvert de cabinets de
consultants, à réécrire l’histoire mondiale à des fins manipulatoires. Oeuvre aux confins de la fiction et de l’autobiographie, illustrant une fois de plus les liens qui unissent politique et gestion managériale dans la guerre contemporaine au réel. Dans tous les cas, il s’agit d’enfermer la subjectivité, soi-même ou autrui, dans une construction mentale aux dimensions d’une réalité virtuelle complète ; mais pour que l’illusion tienne, le geste de la construction intentionnelle doit être soigneusement dissimulé. Il faut parvenir à essentialiser et naturaliser la construction sociale et linguistique, aussi délirante soit-elle, faire en sorte qu’elle soit LA réalité, unique et incontestable. Ce qui est fantasme pour les uns devient alors loi pour les autres. En bref, « Circulez, y’a rien à voir ».

L’affaire de Tarnac et des sabotages de lignes SNCF, décidément un cas d’école pour évaluer le niveau de virtualisme, de suggestion et d’autosuggestion, atteint par le pouvoir, est ainsi analysée par le sociologue Jean-Claude Paye : « La position de la ministre de l’Intérieur,
Mme Alliot-Marie, est particulièrement intéressante : "Ils ont adopté la méthode de la clandestinité. Ils n’utilisent jamais de téléphones portables et résident dans des endroits où il est très difficile à la police de mener des inquisitions sans se faire repérer. Ils se sont arrangés pour avoir, dans le village de Tarnac, des relations amicales avec les gens, qui pouvaient les prévenir de la présence d’étrangers." Mais la ministre en convient : "Il n’y a pas de traces d’attentat contre des personnes." (…) Ne pas avoir de téléphone portable devient un indice établissant des intentions terroristes. Rétablir le lien social est également un comportement incriminé, puisque cette pratique permet de poser un cran d’arrêt au déploiement de la toutepuissance de l’État. Dans ces déclarations, la référence aux faits, en l’absence de tout indice matériel probant, ne peut être intégrée rationnellement et engendre une phase de délire, une reconstruction du réel avec l’image du terrorisme comme support. Ce processus est également visible dans les rapports de police, dans lesquels s’opère, au niveau du langage, toute une reconstruction fantasmatique de la réalité. Ainsi, comme indice matériel prouvant la
culpabilité des inculpés, la police parle de "documents précisant les heures de passage des trains, commune par commune, avec horaire de départ et d’arrivée dans les gares". Un horaire de la SNCF devient ainsi un document particulièrement inquiétant, dont la possession implique nécessairement la participation à des dégradations contre la compagnie de chemins de fer. (…) Le pouvoir a la possibilité de créer un nouveau réel, une virtualité qui ne supprime pas mais qui supplante les faits. La faiblesse du mouvement social, la faillite de la fonction symbolique expliquent l’absence de frein opposé à la toute-puissance de l’État qui se montre en tant qu’image englobante, en tant que figure maternelle. À un ordre social qui se révèle contradictoire se substitue une structure psychotique, un ordre qui supprime tout conflit, toute possibilité de confrontation avec le réel. »27

Dans cette réalité construite de toutes pièces, il importe peu que le sabotage des caténaires ait déjà été revendiqué par un groupe écologiste allemand…28 Toute opération de marketing politique, de façonnage des perceptions et de construction de la réalité, a pour finalité d’abolir le réel, donc ultimement de dépolitiser le débat, au moyen de la mise sur
pieds d’un système de leurres et de feintes. Le rôle de la désinformation (intox et deception), également crucial dans le domaine militaire et dans celui des renseignements, consiste à capter et distraire l’attention, faire diversion en orientant les perceptions sur de faux dangers pour occuper le temps de cerveau disponible à de fausses alertes et envoyer l’ennemi sur de fausses pistes, par exemple en inventant des terroristes et en fabriquant des preuves, si besoin est. Au niveau politique, ce dispositif n’a qu’un but, ne jamais aborder la seule question sérieuse, la question qui fâche, c’est-à-dire la lutte des classes, les écarts de richesse entre classes sociales et les efforts pour résorber ces écarts.

Un autre exemple de façonnage dépolitisant des perceptions fut l’introduction du communautarisme ethnique en France par le Front National au début des années 1980.
Probablement inconscient du rôle d’idiot utile qu’on allait lui faire jouer dans ce vaste plan d’ingénierie des perceptions, le FN a eu comme impact sociétal d’implanter durablement la perception de l’apparence physique dans le logiciel de la culture politique française. Avant le Front National, la couleur de la peau ou le type ethnique étaient certes perçus, mais
n’entraient pas dans la composition du discours politique. Ces données biométriques étaient reléguées au second plan de la perception d’autrui, à un niveau anecdotique, elles n’étaient pas « politiquement » perçues, car c’était la classe sociale qui servait de discriminant quasi exclusif. En l’espace de quelques mois, aux alentours des années 1983-84, sous l’influence conjuguée du Front National et d’une élite politico-médiatique complice et trop heureuse de faire prendre durablement le leurre en orchestrant de faux débats par la création de SOS Racisme comme faux remède à un faux problème, les gens se sont mis à se regarder dans la
rue en remarquant soudainement la couleur de la peau, le type ethnique, et en se positionnant « politiquement » à partir de ces caractéristiques, en prenant parti pour ou contre, en entretenant un débat, avec soi-même ou les proches, bref en mobilisant du temps d’attention sur ces questions. Le faux problème de l’apparence physique était créé. Dans les médias ou
les repas de familles, on ne parlait plus des pauvres et des riches, mais des blancs et de leurs « potes » colorés. Le degré zéro de la pensée politique était atteint, l’attention était détournée de la question du capital, le leurre avait rempli son rôle. Une nouvelle réalité politique venait d’être construite, dans laquelle la couleur de la peau et le type ethnique se mettaient à jouer un rôle plus important que les revenus et le salaire.

Des variantes de ce tour de passe-passe existent, mais le communautarisme, en tant qu’ingénierie des perceptions, repose toujours sur la même méthode : afin d’estomper la perception des grosses différences gênantes sur le plan politique, c’est-à-dire les différences de capital, on dramatise les différences sans importance sur le plan politique, notamment les différences de genre, d’orientation sexuelle et d’affiliation religieuse, on les souligne, on les exacerbe de sorte qu’elles occupent tout le champ de la perception et de l’attention. Les grosses différences réelles subsistent, mais dans un état non perçu, donc comme si elles
n’existaient pas, ou alors mêlées à d’autres, donc diluées et plus difficiles à saisir. Cette accentuation des différences secondaires au plan politique permet également de briser les solidarités au sein des classes populaires et moyennes, diviser les pauvres entre eux, les dresser les uns contre les autres pour les affaiblir.

23 Sun-Tzu, L’art de la guerre (Chapitre 1 ; verset 17), Éditions Flammarion, 1972, p. 95.

24 Le Monde, 4 novembre 2008, « La campagne de M. Obama inspire les conseillers de M. Sarkozy », par Sophie Landrin : http://forum-anticapitaliste.org/comments.php?DiscussionID=855

25 New York Times, 17 octobre 2004, « Without a doubt — Faith, Certainty, and the Presidency of George W. Bush », par Ron Suskind :
http://www.nytimes.com/2004/10/17/magazine/17BUSH.html?ex=1255665600&en=890a96189e162076&ei=5090&partner=rssuserland

26 Stuart Ewen, op. cit., pp. 87-88.

27 L’Humanité, 29 décembre 2008, « L’affaire de Tarnac : un ordre psychotique », par Jean-Claude Paye :
http://www.humanite.fr/2008-12-29_Tribune-libre_L-affaire-de-Tarnac-un-ordre-psychotique

28 Le Point, 15 décembre 2008, « Des Allemands revendiquent les sabotages contre les lignes SNCF » :
http://www.lepoint.fr/actualites-societe/des-allemands-revendiquent-les-sabotages-contre-les-lignessncf/920/0/300069



Le management négatif


Diviser pour régner. En tant qu’arme de destruction cognitive massive, le
communautarisme introduit dans une population donnée une pluralité de codes culturels qui brisent ses lignes de communication, préalable à sa désorganisation tactique. Favoriser l’hétérogénéité et l’individualisation des codes, atomiser, segmenter et casser les lignes de transmission, pour aboutir à la rupture de la coordination des parties et à l’impossibilité de
s’organiser. Au sein de l’espèce humaine, tout repose sur l’organisation des groupes.

L’individu n’est qu’une abstraction, seuls les groupes existent : la famille, le village, le clan, la tribu, les amis, les collègues, la classe sociale, le parti, le syndicat, la nation, l’ethnie, les coreligionnaires, l’espèce dans sa globalité, etc. L’Homo Sapiens ne vit qu’en groupes, il est intrinsèquement grégaire, c’est un « animal politique », comme le notait Aristote. Le
management est la science de l’organisation consciente des groupes, c’est-à-dire le geste politique à l’état pur, qui précède même le débat sur les idées. Or, dès lors que l’on connaît les dynamiques profondes de l’organisation des groupes, on connaît également les dynamiques profondes de la désorganisation des groupes. S’appuyant sur les découvertes de la psychologie sociale, notamment la théorie des jeux, le management s’est beaucoup intéressé au décorticage minutieux des mécanismes de la prise de décision et des phénomènes de l’engagement dans l’action. Un bon manager, un bon leader sait évidemment comment galvaniser ses troupes et les pousser à l’action efficace, mais il sait aussi comment inhiber la prise de décision et l’engagement dans l’action, donc comment paralyser un groupe ennemi, prélude à sa dislocation, puis à sa disparition. La partie cachée du management et du politique, la partie un peu honteuse car franchement machiavélique, c’est donc l’art de désorganiser les groupes, l’art d’atomiser, de morceler, de fragmenter les collectifs, donc l’art d’instiller de l’individualisme. Cette « masse noire », qui se devine entre les lignes dans les enseignements de management classique, est par contre totalement explicitée dans des séminaires privés et confidentiels, réservés aux cadres les mieux placés des structures de pouvoir, en particulier dans le renseignement (intelligence économique, espionnage industriel, militaire, diplomatique, etc.).

Le management est donc l’art d’organiser les « groupes amis » — management positif ; et l’art de désorganiser les « groupes ennemis » — management négatif. En politique, la maîtrise de cet art est plus importante que les idées elles-mêmes et que le débat sur ces
idées. Car en effet, l’infrastructure des idées, c’est la capacité d’organisation des groupes humains qui les supportent. Pour rendre impossible l’expression de telle idée sans jamais la censurer explicitement, il suffit de désorganiser le groupe qui la soutient. La censure indirecte, par désorganisation, découragement, démotivation du groupe est une stratégie de contournement qui a fait ses preuves. Le programme Cointelpro, développé à partir de 1956 par les renseignements américains pour lutter contre les « ennemis intérieurs », reposait presque entièrement sur cet art de la décohésion provoquée. Un groupe disloqué ou juste incapable de s’organiser n’est plus en mesure de soutenir telle idée ou telle valeur. Avant même de polémiquer sur les idées et les valeurs, il faut donc déjà réfléchir à la capacité de soutenir, propager, diffuser des idées, des valeurs, des représentations. Autrement dit, le débat sur l’organisation du groupe précède le débat sur les idées à défendre. Qui sait organiser et désorganiser les groupes humains détient le pouvoir suprême. Car il détient le pouvoir de faire exister ou non les idées. Donc le pouvoir de produire ou d’éteindre les comportements.
L’architecture sociale commande aux idées, qui commandent aux comportements, qui construisent la réalité.

Avant d’analyser plus précisément le management négatif, présentons les
fondamentaux du management positif. Un groupe est un ensemble. Chez Lacan, les groupes humains peuvent se comprendre dans les termes de la logique ensembliste, ou théorie mathématique des ensembles. Lacan distingue au moins quatre modes d’organisation, modes relationnels qu’il appelle des discours : le discours du maître, où le chef domine ; le discours de l’hystérique, où l’individu domine ; le discours universitaire, où le savoir domine ; le discours analytique, où l’incertitude domine. (Lacan a aussi mentionné une fois dans son oeuvre un cinquième discours, celui du capitaliste, qui nous semble être une variante de celui
de l’hystérique.) La formation d’un ensemble humain, donc l’organisation d’un groupe, requiert de soumettre les individus à une hiérarchie verticale, à un discours du maître, une autorité, une Loi, un phallus symbolique en position d’exception par rapport aux membres du groupe. Ce rapport de tous les individus à une autorité transcendante est le seul moyen pour que les individus de ce groupe se perçoivent comme unifiés avant d’être des individus, donc comme les membres d’un seul organisme, condition sine qua non pour assurer leur cohésion
systémique, leur solidarité et leur efficacité dans l’action. C’est ainsi que leur multitude sera coordonnée et qu’ils agiront « comme un seul homme ». Au risque du jeu de mots, organiser un groupe, c’est toujours le faire reposer sur des valeurs que l’on rassemble sous le terme de
« virilité » : structure, discipline, encadrement, autorité, cohésion et solidarité. De fait, pendant des millénaires, la passion masculine a toujours été d’organiser des groupes, que ce soit pour le meilleur ou pour le pire, le phénomène organisationnel n’ayant pas de contenu
intrinsèque. Ce que Lacan appelle être « tout-phallique », c’est se reconnaître dans un ensemble, une communauté plus grande que nous et à laquelle nous sommes prêts à sacrifier notre vie individuelle car nous n’existons pas en dehors d’elle. Dans cette optique, il n’y a de jouissance à être que collective, il n’y a de sens à la vie qu’en commun, ce qui rend l’individu capable de se battre jusqu’à la mort pour défendre les idées de son groupe de référence. « Les valeurs de mon groupe méritent que je puisse me battre jusqu’à la mort pour elles, la vie du groupe passe avant la mienne », telle est la maxime des groupes en bonne santé, dont l’Oedipe est bien portant. Pour qu’il y ait organisation durable et efficace, il suffit d’être prêt à mourir pour ses idées.



La théorie de la Jeune-Fille


À un niveau d’analyse structural (ou « archétypal »), la fonction phallique du psychisme c’est donc la capacité organisationnelle d’unifier une multitude, l’antiindividualisme par excellence. À l’opposé, désorganiser est synonyme d’individualiser, dépolitiser, faire perdre le sens du collectif, rompre la solidarité et la cohésion, pousser à « jouer perso ». Manager négativement pour désorganiser un groupe ennemi suppose par conséquent de le faire entrer dans un processus que Lacan appelle « pas-tout-phallique ». Il s’agit d’un processus critique où l’autorité transcendante assurant la cohésion du groupe sera contestée au nom de l’oppression qu’elle fait peser sur les droits des individus à jouir individuellement. Or, il se trouve que cette exigence de jouissance individuelle et cette contestation de l’autorité du Père sont les comportements typiques suggérés et requis par le marché et la consommation.

Pour le collectif Tiqqun, la figure de la « bimbo » est l’incarnation par excellence de cette dépolitisation mercantile et consumériste. Figure de l’individu désorganisé, du pur individu, pourrait-on dire, la Jeune-Fille est l’entropie personnifiée. On serait cependant en droit de se demander pourquoi l’humain dépolitisé se trouve ici qualifié de « jeune » et de
« fille » ? N’y a-t-il pas un racisme anti-jeunes et une misogynie à l’origine de cela ? Tiqqun répond à ces critiques en replaçant les choses à un niveau d’analyse archétypal et symbolique : « Entendons-nous : le concept de Jeune-Fille n’est évidemment pas un concept sexué. Le lascar de boîte de nuit ne s’y conforme pas moins que la beurette grimée en pornostar. (…) En réalité, la Jeune-Fille n’est que le citoyen-modèle tel que la société marchande le redéfinit à partir de la Première Guerre mondiale, en réponse explicite à la menace révolutionnaire. (…) Ses meilleurs soutiens, la société marchande ira désormais les chercher
parmi les éléments marginalisés de la société traditionnelle — femmes et jeunes d’abord, homosexuels et immigrés ensuite. (…) "Les jeunes gens et leurs mères, reconnaît Stuart Ewen, fournirent au mode de vie offert par la réclame les principes sociaux de l’éthique du consommateur." Les jeunes gens parce que l’adolescence est la "période de la vie définie par
un rapport de pure consommation à la société civile." (…) Les femmes parce que c’est bien la sphère de la reproduction, sur laquelle elles régnaient encore, qu’il s’agissait alors de coloniser. La Jeunesse et la Féminité hypostasiées, abstraites et recodées en Jeunitude et Féminitude se trouveront dès lors élevées au rang d’idéaux régulateurs de l’intégration impériale-citoyenne. »29

Dépolitiser et désorganiser sont ainsi strictement synonymes de faire entrer dans la consommation et le Spectacle. En d’autres termes, pour désorganiser un groupe, il suffit de le « jeune-filliser », c’est-à-dire de féminiser et juvéniliser son système de valeurs. Tout d’abord, pourquoi féminiser ? Du point de vue structural, les femmes sont ces individus qui, par définition, ne sont pas-tout-phalliques, qui jouissent certes partiellement comme les hommes, c’est-à-dire qui trouvent aussi du sens à la vie en collectivité, mais qui pour être femmes, donc différentes des hommes, se réservent le droit d’être hors-la-loi, subversives, de ne pas entrer dans le jeu des contraintes sociales et donc de refuser l’organisation structurée des groupes, organisation toujours perçue comme masculine, voire phallocrate ou machiste, donc répressive et mauvaise, refus du politique qui les conduit à chercher du sens dans la sphère de l’intime, de l’érotisme et du fusionnel. Quête éternellement vouée à l’échec, le sens n’advenant que dans le social et la distinction. Julia Kristeva, dans un chapitre intitulé « Le temps des femmes », fait ces réflexions profondes : « Plus radicaux, les courants féministes refusent le pouvoir existant et font du deuxième sexe une contre-société. Une société féminine se constitue, sorte d’alter ego de la société officielle, dans laquelle se réfugient les espoirs de plaisir. Contre le contrat socio-symbolique sacrificiel et frustrant : la contre-société imaginée harmonieuse, sans interdits, libre et jouissive. Dans nos sociétés modernes sans au-delà, la contre-société reste le seul refuge de la jouissance car elle est précisément une a-topie, lieu soustrait à la loi, écluse de l’utopie. »30 Les femmes conservent toujours un quant-à-soi
individualiste vis-à-vis du groupe et de son organisation. Appuyer sur cette propension féminine, hystérique quand elle devient dominante, à la jouissance individualiste, en d’autres termes persuader un groupe d’adopter des valeurs plus féminines, orientées vers l’intime et la
sexualité, permet de dépolitiser un groupe et de rendre son organisation impossible, donc de faire disparaître ses idées à plus ou moins long terme, ainsi que sa dangerosité éventuelle. Le contrôle social vient ainsi se loger dans des endroits où on ne l’attendrait pas, notamment dans
la presse féminine de tous âges.

Ensuite, pourquoi juvéniliser pour désorganiser ? Cette juvénilisation nous met sur la pente de l’infantilisation et d’une régression pré-OEdipienne vers les processus primaires du psychisme, c’est-à-dire les processus à court terme, immatures et marqués par l’émotionnel, l’irrationnel et la « pensée magique », sur lesquels s’appuient tittytainment et storytelling. Plus largement, pour désorganiser-dépolitiser un groupe et le rendre inoffensif, il suffit d’attaquer son Oedipe. Le complexe d’OEdipe est le moment où s’intériorise la structure mentale primordiale au fondement de toute vie humaine socialisée et organisée : c’est le moment où advient la capacité mentale de se représenter un organigramme, un système articulé de places différenciées. En un mot, l’aptitude à la dialectique et à la politique. Le proto-organigramme, qui sert de matrice à tous les autres, est le système psychoculturel de distinction ET d’articulation coopérative entre les places des hommes et des femmes d’une part, des parents
et des enfants (par extension des jeunes et vieux) d’autre part. Attaquer l’Oedipe d’un groupe, attaquer son système de distinctions primordiales entre genres (hommes/femmes) et entre générations (parents/enfants), c’est attaquer toute sa faculté à se constituer un organigramme, donc le faire basculer dans l’impotence organisationnelle et le réduire à des individus juxtaposés, incapables de communiquer et de coopérer. Faire la promotion de l’indistinction des rôles et de l’échange des places, faire passer le désir personnel avant le respect de l’organigramme du groupe, tout cela facilite l’expression de l’individualisme pas-toutphallique et relève donc de stratégies de désorganisation. Au niveau comportemental concret, cela se traduit par une culture du spontané, de l’impulsif, du viscéral, du versatile, du flexible et de la recherche de résultats immédiats, induisant une incapacité à la concentration, à la planification et à l’élaboration de stratégies sur le long terme. La bimbo, ou la pulsion de mort personnifiée…

Après des décennies de management négatif, le pas-tout-phallique et l’individualisme dés-Oedipianisé sont en passe de devenir dominants dans les classes populaires (petite bourgeoisie, classes moyennes, prolétariat), où ils provoquent déjà toutes ces tendances sociétales pathologiques de dévaluation de la virilité, de survalorisation de la féminité, d’enfant-roi hyperactif et de mépris pour les anciens, induisant pour finir une impuissance organisationnelle totale. Les couches sociales supérieures au plan économique subissent ces virus mentaux de plein fouet également, mais l’argent est un puissant facteur de lien social (intergenre et intergénérationnel), qui leur permet de conserver encore une relative cohérence.
Il reste qu’au-delà de la belle apparence, leur fond est tout aussi délabré. Et c’est ainsi que toutes les classes sociales des pays développés peuvent entonner à l’unisson la maxime de la Jeune-Fille individualiste et du citoyen modèle des groupes dépolitisés : « Aucune cause ne mérite que je me batte jusqu’à la mort pour elle, ma vie personnelle passe avant celle du groupe ».


29 Tiqqun, Premiers matériaux pour une théorie de la Jeune-Fille, Éditions Mille et une nuits, 2001, pp. 10-12.

30 Julia Kristeva, Les nouvelles maladies de l’âme, Éditions Fayard, 1993, p. 319.



Le biopouvoir


Notre tour d’horizon des multiples visages du contrôle social scientifique contemporain serait incomplet sans un point sur la notion foucaldienne de biopouvoir. En effet, il nous semble qu’au-delà du pouvoir sur les esprits, c’est bien un contrôle direct de la vie, au sens strictement biologique du terme, qui est recherché par l’ingénierie sociale, dont l’éthos s’affirme comme l’incapacité à vivre et laisser vivre sans intervenir sur le cours naturel des choses. Cet interventionnisme, qui peut aller jusqu’au piratage, exprime, certes, une tendance spontanée de l’esprit humain au « voyeurisme épistémologique » et à la curiosité de comprendre tout ce qui nous échappe encore, mais traduit également un projet politique, celui porté par le mondialisme, et dont les conséquences pour la vie, au sens biologique du terme, seront pires que le nazisme et le stalinisme réunis. L’ingénierie sociale mondialiste se place en effet sous le signe du Gestell, concept travaillé par Heidegger, qualifiant l’essence de ce qui fait la civilisation technologique et qu’Alain Finkielkraut, à l’occasion d’un débat avec Peter Sloterdijk, Peter Weibel et Michel Houellebecq, tente de définir ainsi : « On a eu beaucoup de mal à le traduire en français. On le traduit par arraisonnement, sommation, mise à disposition. C’est tout simplement le fait de la possibilité de tout faire de tout. La possibilité de faire entrer la réalité dans une combinatoire sans fin. Il me semble que c’est vraiment de cela qu’il s’agit à un moment, précisément, où cette
possibilité ne concerne plus seulement la matière inanimée, mais encore la matière vivante.
C’est la tendance la plus profonde de la modernité. »31 Cette mise à disposition de tout pour
tout signifie aussi plasticité, flexibilité, possibilité de réécriture complète du donné naturel, et
ainsi contrôle total sur ce donné naturel, minéral, végétal ou animal, environnemental ou
subjectif. Baudrillard, quant à lui, parlait de « crime parfait » pour évoquer ce quadrillage
technologique intégral du réel, ce maillage exterminateur consistant à ne pas laisser le
moindre atome intouché, et substituant au monde vécu sa version retravaillée, retouchée,
lissée, bref, son simulacre.

Le Gestell, ou la rationalisation scientifique du vivant, est l’outil définitif du pouvoir
politique. Dès lors que le vivant peut être intégralement quantifié, numérisé, explicité,
chosifié, il peut devenir objet d’une gestion sérielle, production industrielle intrinsèquement
docile au pouvoir car programmable et conditionnable dès l’origine. L’ingénierie sociale
culmine ainsi dans le génie génétique (le piratage de l’ADN), l’eugénisme, le clonage, les
chimères (croisements hybrides de matériel génétique humain et animal, autorisés au
Royaume-Uni depuis mai 2007), et ultimement le téléchargement de la conscience dans le
cyberespace. Toutes ces recherches trouvent leurs meilleurs soutiens chez les théoriciens du
Transhumanisme (Thimoty Leary, Ray Kurzweil,…), idéologie issue de la contre-culture et
du new-age, deux courants eux-mêmes nés du contrôle social moderne comme le montre Lutz
Dammbeck dans son documentaire Das Netz (« Le réseau ») consacré à l’histoire de la
cybernétique. Telle qu’elle subsiste à l’état naturel, la vie pose problème au pouvoir car il y a
toujours en elle quelque chose qui échappe au contrôle. Le Gestell, ou la réécriture intégrale
du réel pour en fournir une version mieux contrôlée, idéalisée, perfectionnée, est donc non
seulement l’horizon de pratiquement tous les pouvoirs politiques depuis l’avènement des
sociétés de masse (Mésopotamie, Egypte pharaonique), mais également le fil conducteur de
tous les grands utopistes, qui se sont toujours mis spontanément au service du Prince : de
Platon aux Transhumanistes, en passant par Norbert Wiener, ils ont tous cherché à réduire
l’existence à un gigantesque « SimCity », un vaste processus automatisé, univoque, d’où la
contradiction et l’incertitude ont été évacuées. Evidemment, ça ne marche jamais, pour une
raison toute simple : nous sommes « encore » en vie.

En effet, ce qui fait obstacle au contrôle intégral et à la réduction totale de
l’incertitude, c’est la frontière entre un intérieur et un extérieur. Chez les êtres vivants, la
peau, l’épiderme, est cette première frontière. L’existence d’une frontière épidermique
assurant l’interface entre une intériorité et une extériorité est très exactement ce qui constitue
la spécificité irréductible de tous les êtres vivants sans exception et ce qui les distingue du
non-vivant. Il y a vie au sens biologique à partir du moment où il y a épiderme, c’est-à-dire
perception d’une distinction entre une intériorité, l’intégrité de la créature, et une extériorité,
l’environnement. Cette intégrité de l’être biologique fait qu’il est difficile de la contrôler
intégralement, ou alors avec des séquelles pathologiques et donc une destruction du système à
termes. C’est d’ailleurs sur cette base que l’on peut distinguer le vivant du non-vivant : les
systèmes non-vivants dysfonctionnent quand ils ne sont pas totalement sous contrôle ; à
l’inverse, les systèmes vivants dysfonctionnent quand ils sont totalement sous contrôle.

Plus on monte dans l’évolution, et plus cette intériorité-intégrité du vivant est forte,
jusqu’à aboutir à la possibilité de faire de vraies cachotteries à l’égard de l’extérieur. C’est ce
que l’on appelle l’intimité mentale, psychologique, etc., et qui permet d’aller jusqu’au
mensonge. Cette possibilité propre au vivant de cacher des choses au regard extérieur est
insupportable pour le pouvoir, qui y voit une forme de résistance à son exercice inquisiteur.
Cette impossibilité du contrôle total vient de ce que personne n’a un droit de regard total sur
la créature, personne n’est en capacité d’avoir un accès intégral à l’intériorité, d’où cette
relative imprévisibilité du biologique. L’abolition du biologique, c’est-à-dire du principe
même de toute frontière et limite, et le transfert de toute conscience dans le numérique devrait
permettre l’abolition de cette incertitude, l’accès intégral à l’intériorité, donc la transgression
intégrale de l’intégrité de la créature, la possibilité d’en finir avec toute forme de cachotterie
et donc le contrôle total de toute forme de vie consciente. Internet est déjà un espace de
transparence totale. Des créatures « internetiennes » seraient à son image. À vrai dire, une
conscience numérique ne serait qu’une forme simulée de vie puisqu’elle serait dépourvue
d’épiderme (ou alors un épiderme simulé, donc faux). En effet, le programmateur a un droit
de regard total sur son programme, il peut le rectifier comme il veut et réduire totalement
l’incertitude de son fonctionnement. Le programmateur est en position « divine ». Il ne peut
donc pas y avoir de vie numérique puisque le minimum requis, l’incertitude réelle liée à
l’épiderme réel, n’est pas présent. Par définition, l’incertitude véritable n’est ni modélisable,
ni programmable. Par contre, il peut y avoir extermination du biologique au bénéfice d’une
forme de « vie simulée » dans le numérique. Réalisation du « crime parfait », l’extermination
de l’incertitude liée au vrai réel (ici, la matière vivante), au bénéfice d’une simulation du réel
(une réalité virtuelle) parfaitement contrôlée.

Le downloading total dans la Matrice virtuelle et l’accès du pouvoir à l’intimité
psychologique des citoyens sont pour bientôt. Nous sommes déjà partiellement téléchargés
dans le cyberespace, compte tenu du temps que nous passons sur Internet et de la dépendance
croissante où nous sommes à son égard. Cette tendance est évidemment confortée par le
pouvoir, comme on peut s’en rendre compte en parcourant les recommandations du lobby du
numérique, le « Livre bleu » du Groupement des Industries de l’Interconnexion des Composants et des Sous-ensembles électroniques (GIXEL) : « Le passage de l’identité
physique à l’identité numérique s’impose de plus en plus dans tous les milieux à cause du
développement des TIC et en particulier de l’Internet. (…) Acceptation par la population. La
sécurité est très souvent vécue dans nos sociétés démocratiques comme une atteinte aux
libertés individuelles. Il faut donc faire accepter par la population les technologies utilisées et
parmi celles-ci la biométrie, la vidéosurveillance et les contrôles. Plusieurs méthodes devront
être développées par les pouvoirs publics et les industriels pour faire accepter la biométrie.
Elles devront être accompagnées d’un effort de convivialité par une reconnaissance de la
personne et par l’apport de fonctionnalités attrayantes : — Éducation dès l’école maternelle,
les enfants utilisent cette technologie pour rentrer dans l’école, en sortir, déjeuner à la cantine,
et les parents ou leurs représentants s’identifieront pour aller chercher les enfants. —
Introduction dans des biens de consommation, de confort ou des jeux : téléphone portable,
ordinateur, voiture, domotique, jeux vidéo. — Développer les services "cardless" à la banque,
au supermarché, dans les transports, pour l’accès Internet… La même approche ne peut pas
être prise pour faire accepter les technologies de surveillance et de contrôle, il faudra
probablement recourir à la persuasion et à la réglementation en démontrant l’apport de ces
technologies à la sérénité des populations et en minimisant la gène (sic) occasionnée. Là
encore, l’électronique et l’informatique peuvent contribuer largement à cette tâche. »32

Le plus grand génocide de l’Histoire, celui de la biosphère toute entière, a déjà
commencé. Dans Comment les riches détruisent la planète, Hervé Kempf nous décrit les
lignes majeures de ce Gestell mondialiste aux niveaux écologique et politique. Sur un plan
strictement géopolitique, le Gestell mondialiste consiste à jouer avec la vie de millions, voire
de milliards d’êtres humains. Ce jeu géopolitique prend deux formes : la recombinaison libre
des frontières d’une part, le contrôle démographique d’autre part. Nous l’avons vu, l’abolition
des frontières, c’est le règne de la mort, tant au plan biologique que psychique. Il n’y a de vie
psychique, c’est-à-dire de production de sens que dans l’incertitude et l’affrontement à un
quelque chose qui résiste, à un « réel » quelconque, une frontière, une limite. Si les frontières
ne résistent plus, ce sont les principes mêmes d’identité, de distinction et d’élaboration
sémantique qui vacillent, signant à termes l’effondrement du système sur lui-même, ou alors
sa survie dans un espace liminaire qui est celui du « zombie », à mi-chemin entre la vie et la
mort. Le Gestell géopolitique, la recomposition volontariste des frontières, comme en Irak
depuis l’invasion américaine, ou en Europe avec la création d’euro-régions qui n’obéissent
qu’à des logiques commerciales, relève dès lors d’une sorte de mystique hallucinée et
morbide, telle que l’analyse Pierre Hillard dans La marche irrésistible du Nouvel Ordre
Mondial, expression de ce processus général de dés-OEdipianisation dont le fantasme directeur
semble être la création d’une forme de vie totalement plastique et flexible, en un mot l’esclave
idéal, dont l’identité n’a plus d’attaches, plus d’origines, et peut donc être réécrite à volonté.
Seul un contrôle démographique drastique permettra d’élaborer cette Humanité future
zombifiée. Dans la continuité des théories d’un Thomas Malthus (1766-1834), divers
programmes de réduction démographique ont vu le jour et ont été appliqués avec plus ou
moins de succès dans divers pays ces deux derniers siècles. Tous les moyens sont bons pour
parvenir à la dépopulation, que ce soit en empêchant les naissances, ou, quand les êtres sont
nés, par le meurtre de masse prémédité (guerres, épidémies, crises diverses). À un niveau
général, le biopouvoir consiste à gouverner par l’entretien d’une menace sur la survie
physique des populations, menace qui n’a pas absolument besoin d’être réelle pour être
efficace. Le rapport de Iron Mountain, publié dans les années 60 sous la direction de
l’économiste John Galbraith et intitulé La paix indésirable ? De l’utilité des guerres, est à ce
sujet parfaitement clair : « L’existence d’une menace extérieure à laquelle il est ajouté foi est,
par conséquent, essentielle à la cohésion sociale aussi bien qu’à l’acceptation d’une autorité
politique. La menace doit être vraisemblable, son ampleur doit être en rapport avec la
complexité de la société menacée, et elle doit apparaître, pour le moins, comme pesant sur la
société tout entière. »33 Définir un ennemi, geste fondateur de la politique selon Carl Schmitt.
Mais qui a dit que l’ennemi devait être réel ?


31 Le Philosophoire n°23, « L’Humain » : La nouvelle conception de l’homme — La construction de l’être humain ; débat public organisé le 3 mai 2000 par le Zentrum für Kunst und Medientechnologie (ZKM) et le
Centre Culturel Français de Karlsruhe.

32 GIXEL, Livre Bleu, « Grands programmes structurants — Propositions des industries électroniques et
numériques », 2004, pp. 4, 35 : http://www.gfie.fr/fr/images_db/Livre%20bleu.pdf

33 John Galbraith, La paix indésirable ? De l’utilité des guerres, Éditions Calmann-Lévy, 1968, p. 113.


Last edited by vicflame on Wed Jun 03, 2009 5:20 pm; edited 8 times in total
Back to top
View user's profile Send private message
vicflame
Committed Poster
Committed Poster


Joined: 30 Aug 2006
Posts: 4507
Location: Belgium

PostPosted: Wed Jun 03, 2009 3:55 pm    Post subject: Reply with quote

Conclusion provisoire


Le pouvoir centralisé qui tente de se mettre en place au niveau mondial ne possède aucune légitimité démocratique. L’Union Européenne en est l’illustration la plus frappante.

Un despotisme éclairé, authentiquement soucieux des intérêts du peuple, serait à la limite
tolérable, mais nous en sommes déjà fort loin. En l’occurrence, le risque d’extinction que ce
Nouvel Ordre Mondial fait peser, non seulement sur l’humanité, mais encore sur toute forme
d’intelligence, est le plus grave que l’Histoire ait jamais connue. De fait, son projet est bel et
bien d’achever l’Histoire. Car ce n’est pas tel ou tel groupe humain que le mondialisme
cherche à exterminer, mais l’espèce dans son entièreté, et encore au-delà, la simple capacité à
l’articulation intelligible d’un discours signifiant. Face à cette violence inouïe, la résistance
doit s’organiser. Cependant, si l’on veut qu’elle soit constructive et ne stagne pas dans des
émeutes incohérentes et acéphales ou du terrorisme stérile, cette résistance doit impérativement être organisée, planifiée, calculée, stratégique, dans l’optique d’une prise de pouvoir institutionnelle, que ce soit par l’infiltration lente des structures du pouvoir ou par des
méthodes plus expéditives. L’insurrection qui vient doit être conçue, réfléchie, méthodique et
rationnelle. La propédeutique à tout renversement du pouvoir illégitime devrait donc se
nourrir d’une réflexion tactique et stratégique approfondie, elle-même appuyée sur une
éducation à la culture du renseignement, espionnage et contre-espionnage, ainsi que sur un
profilage et une mise en fiche systématiques de ceux qui nous profilent et nous mettent en
fiches. Connaître son ennemi, lui appliquer ce qu’il nous applique, rétablir l’égalité du couple
« voir » et « être vu », en bref, pirater les pirates pour répondre à la question que se posait
Juvénal : « Qui gardera les gardes ? ».

Un modèle d’organisation nous a été proposé par l’Histoire : il s’agit du Conseil
National de la Résistance (CNR), formé suite à l’Appel du 18 juin 1940 lancé par De Gaulle
en exil, et qui rassembla des femmes et des hommes de toutes origines politiques, sociales,
confessionnelles, pour lutter contre l’envahisseur nazi. Aujourd’hui, l’ennemi du genre
humain a changé. Il n’est plus identifiable à une zone géopolitique particulière. Il appartient à
cette « classe transnationale de privilégiés » dont nous parle Jacques Attali, oligarchie
économiquement dominante, qui travaille activement à l’architecture-système de la
mondialisation selon les modalités d’ingénierie que nous avons décrites, et dont Warren
Buffet prétend qu’elle est en train de gagner la guerre contre les classes populaires. La guerre
a donc bien été déclarée. En réponse, nous voulons par ce texte apporter notre pierre à un
futur Deuxième Conseil National de la Résistance. Notre manifeste, reproduit ci-après, sera
l’Appel des vétérans du CNR lancé en 2004 pour commémorer le 60ème anniversaire du
Programme du Conseil National de la Résistance, programme politique conçu par le peuple,
pour le peuple et dont l’oligarchie a dit qu’il fallait le déconstruire méthodiquement. En
posant cette première pierre, notre but est de fédérer dans une Union Sacrée toutes les
volontés de se battre contre l’ennemi commun, qui prend aujourd’hui le visage de ce Nouvel
Ordre Mondial fondé sur la stratégie du choc, le chaos planifié, les crises économiques
programmées, la virtualisation du Sens et le brandissement d’une « menace terroriste » pour
justifier la surveillance concentrationnaire des populations.

Si ce système ne s’effondre pas de lui-même, alors il faudra l’y aider. Nous allons le
faire. Nous sommes nombreux. Nous sommes des millions. Des millions de fois plus
nombreux que notre ennemi. Il a déjà peur de nous. Il tremble de terreur car il sait que son
pouvoir est fragile et ne repose que sur le bluff et le crédit que nous lui accordons. Toute sa
force ne repose que sur des représentations auxquelles nous avons crues. Cessons d’y croire et
le réel apparaîtra : nous sommes plus forts que lui. C’est à lui d’obéir, pas à nous.

Le roi est nu. En outre, son propre pouvoir le fait souffrir car il sait bien au fond de lui
qu’il repose sur le mensonge. Inconsciemment, il nous demande de le frapper pour le ramener
à la raison. Ne nous privons pas. Il nous remerciera à la fin.




L’Appel des Résistants


Appel à la commémoration du 60ème anniversaire du Programme du Conseil national de la
Résistance du 15 mars 1944.

Au moment où nous voyons remis en cause le socle des conquêtes sociales de la
Libération, nous, vétérans des mouvements de Résistance et des forces combattantes de la
France Libre (1940-1945), appelons les jeunes générations à faire vivre et transmettre
l’héritage de la Résistance et ses idéaux toujours actuels de démocratie économique, sociale et
culturelle.

Soixante ans plus tard, le nazisme est vaincu, grâce au sacrifice de nos frères et soeurs
de la Résistance et des nations unies contre la barbarie fasciste. Mais cette menace n’a pas
totalement disparu et notre colère contre l’injustice est toujours intacte.

Nous appelons, en conscience, à célébrer l’actualité de la Résistance, non pas au profit
de causes partisanes ou instrumentalisées par un quelconque enjeu de pouvoir, mais pour
proposer aux générations qui nous succéderont d’accomplir trois gestes humanistes et
profondément politiques au sens vrai du terme, pour que la flamme de la Résistance ne
s’éteigne jamais :

Nous appelons d’abord les éducateurs, les mouvements sociaux, les collectivités
publiques, les créateurs, les citoyens, les exploités, les humiliés, à célébrer ensemble
l’anniversaire du programme du Conseil national de la Résistance (C.N.R.) adopté dans la
clandestinité le 15 mars 1944 : Sécurité sociale et retraites généralisées, contrôle des
« féodalités économiques », droit à la culture et à l’éducation pour tous, presse délivrée de
l’argent et de la corruption, lois sociales ouvrières et agricoles, etc. Comment peut-il manquer
aujourd’hui de l’argent pour maintenir et prolonger ces conquêtes sociales, alors que la
production de richesses a considérablement augmenté depuis la Libération, période où
l’Europe était ruinée ? Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l’ensemble
de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l’actuelle dictature
internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie.

Nous appelons ensuite les mouvements, partis, associations, institutions et syndicats
héritiers de la Résistance à dépasser les enjeux sectoriels, et à se consacrer en priorité aux
causes politiques des injustices et des conflits sociaux, et non plus seulement à leurs
conséquences, à définir ensemble un nouveau « Programme de Résistance » pour notre siècle,
sachant que le fascisme se nourrit toujours du racisme, de l’intolérance et de la guerre, qui
eux-mêmes se nourrissent des injustices sociales.

Nous appelons enfin les enfants, les jeunes, les parents, les anciens et les grandsparents,
les éducateurs, les autorités publiques, à une véritable insurrection pacifique contre
les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon pour notre jeunesse
que la consommation marchande, le mépris des plus faibles et de la culture, l’amnésie
généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous. Nous n’acceptons pas que les
principaux médias soient désormais contrôlés par des intérêts privés, contrairement au
programme du Conseil national de la Résistance et aux ordonnances sur la presse de 1944.

Plus que jamais, à ceux et celles qui feront le siècle qui commence, nous voulons dire
avec notre affection : « Créer, c’est résister. Résister, c’est créer ».



Signataires : Lucie Aubrac, Raymond Aubrac, Henri Bartoli, Daniel Cordier, Philippe
Dechartre, Georges Guingouin, Stéphane Hessel, Maurice Kriegel-Valrimont, Lise London,
Georges Séguy, Germaine Tillion, Jean-Pierre Vernant, Maurice Voutey.

Dimanche 14 mars 2004.
Back to top
View user's profile Send private message
vicflame
Committed Poster
Committed Poster


Joined: 30 Aug 2006
Posts: 4507
Location: Belgium

PostPosted: Thu Jun 04, 2009 9:19 am    Post subject: FRANCE LIBERTICIDE : LOPPSI 2 ADOPTEE FIN 2009 !!! Reply with quote

FRANCE LIBERTICIDE ET TOTALITAIRE : LA LOI LOPPSI 2 DEVRAIT ETRE ADOPTEE FIN 2009 !!!




Chers amis,

LE GOUVERNEMENT MÉPHITIQUE ET FASCISTE DU SARKONAZI EST EN TRAIN D’ANALYSER LE PROJET DE LOI LIBERTICIDE SUR LA SOI-DISANT « SÉCURITÉ » : LA LOI LOPPSI 2. Surprised Sad

PRÉSENTÉE AU CONSEIL DES MINISTRE CE 27 MAI, CETTE NOUVELLE ET DANGEREUSE LOI ARRIVERA SUR LE BUREAU D’UNE DES 2 ASSEMBLÉES PARLEMENTAIRES DÈS… JUILLET 2009, MOMENT OÙ LES CITOYENS EN VACANCES SERONT LES MOINS VIGILANTS ! Twisted Evil CET ÉTÉ RISQUE DONC D’ÊTRE CELUI DE TOUS LES DANGERS POUR LES FRANÇAIS… Confused

ET LA LOI LOPPSI 2 DEVRAIT ÊTRE ADOPTÉE D’ICI LA FIN DE L’ANNÉE !!! Surprised Twisted Evil Exclamation


LE BUDGET CONSACRÉ À CETTE LOI, LUI, EST DÉJÀ PRÉVU JUSQUE… 2013 ! Shocked Autrement dit, le budget a été planifié AVANT même que la loi ait été adoptée ! Surprised Exclamation Ce que cela signifie est clair : une fois encore, selon les salauds qui dirigent le pays en ce moment, cette loi DOIT être adoptée d’une façon ou d’une autre! Où est encore la démocratie là-dedans ? Nulle part ! Mad

On notera aussi que LE BUDGET PRÉVU POUR CETTE LOI LIBERTICIDE (mais néanmoins présentée sous le mythe attrape-nigaud de la « sécurité »), le budget AUGMENTE AU FIL DES ANNÉES : 187 MILLIONS D'EUROS EN 2009, 375 MILLIONS EN 2010, 483 MILLIONS EN 2011, 657 MILLIONS EN 2012 ET 836 MILLIONS EN 2013 ! Surprised Shocked Exclamation AUTREMENT DIT : SI DES INSURRECTIONS POPULAIRES TRES FORTES NE SURGISSENT PAS, LA FRANCE SERA DE PLUS EN PLUS FLIQUEE ET LES LIBERTES SERONT DE PLUS EN PLUS RESTREINTES A CHAQUE ANNEE QUI PASSE ! Surprised Crying or Very sad Mad Exclamation


RAPPELONS QUE LA LOI LOPPSI 2 PERMETTRA UNE REPRESSION ET UNE LUTTE SANS MERCI, NOTAMMENT CONTRE LES ACTIVISTES SUR INTERNET, ET AUTORISERA L’ESPIONNAGE PERMANENT DES INTERNAUTES FRANÇAIS VIA UN MOUCHARD PLACE « LEGALEMENT » DANS LES ORDINATEURS ! Surprised Exclamation Exclamation Exclamation

AVEC LOPPSI 2, C’EST DONC LE DERNIER MOYEN D’EXPRESSION LIBRE QUI DISPARAIT EN FRANCE ! Exclamation SI, PAR MALHEUR, LES CITOYENS DE FRANCE NE REAGISSENT PAS ET NE S’OPPOSENT PAS A CE PROJET DE LOI ODIEUX, LA LOPPSI 2 SERA ADOPTEE FIN 2009, CE QUI SIGNIFIE DONC QUE LA LIBERTE D’EXPRESSION COMMENCERA A DISPARAITRE COMPLETEMENT D’ICI 2010 ! Crying or Very sad Surprised Exclamation


Le comble des combles, c’est que Sarkozy compte sur ce projet de loi infect pour séduire l’électorat et pour éventuellement être réélu en 2012 !!! Twisted Evil Rolling Eyes

Il faudrait être complètement FOU pour voter pour une crapule qui présente et fait adopter des projets de loi liberticides sous le leurre du « sécuritaire » !!! Mad Mais soyons certain que les diaboliques politiciens trouveront un moyen de présenter ces projets de merde enrobés dans un bel emballage cadedau et sous les arguments les plus positifs, les plus perfides et les plus convaincants... Twisted Evil Confused Sad

L’article, ci-dessous…


BONNE REVOLUTION… OU BONNE DICTATURE ET BON ESCLAVAGE ! Exclamation Vic.



Source : http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20090527trib000380892/le-projet-de-loi-devrait-etre-adopte-fin-2009.html


LE PROJET DE LOI DEVRAIT ETRE ADOPTE FIN 2009


La Tribune.fr - 27/05/2009 à 16:44


Alors que ses mesures sont déjà budgétées jusqu'en 2013, l'adoption de la "Loppsi 2" obéit à des considérations techniques et politiques.
LE PROJET DE "LOPPSI 2", Loi d'orientation et de programme pour la performance de la sécurité intérieure, loi quinquennale, PRESENTEE EN CONSEIL DES MINISTRES CE MERCREDI 27 MAI, DEVRAIT ABOUTIR APRES UN PARCOURS RAPIDE. Elle devrait être DEPOSEE SUR LE BUREAU D'UNE DES DEUX ASSEMBLEES PARLEMENTAIRES, PROBABLEMENT L'ASSEMBLEE NATIONALE, VERS LA MI-JUILLET 2009.
Ensuite débutera le travail en commission parlementaire. Les débats devraient commencer vers septembre 2009. Elle devrait être VOTEE AVANT LA FIN DE L'ANNEE 2009.

La loi devra encore faire l'objet de décrets d'application pour qu'elle puisse passer dans la réalité. Certains articles de la précédente Lopsi (avec un P celle-là), ceux concernant le contrôle des sociétés d'intelligence économique par exemple, n'ont jamais fait l'objet de décret. Leurs dispositions n'avaient jamais été appliquées.

La Loppsi 2 bénéficie, par ailleurs, d'un BUDGET PREVISIONNEL SUR PLUSIEURS ANNEES : 187 MILLIONS D'EUROS SONT PREVUS POUR LA FINANCER EN 2009, 375 MILLIONS POUR 2010, 483 MILLIONS POUR 2011, 657 MILLIONS POUR 2012 ET 836 MILLIONS POUR 2013.

Cette rapidité d'adoption de la loi, après qu'elle ait séjourné deux ans dans les tiroirs de la ministre de l'intérieur, s'explique par des raisons techniques et politiques. La précédente loi d'orientation, la LOPSI I, couvrait la période 2002-2007. La nécessité d'une autre Lopsi était ressentie par les techniciens depuis deux ans pour adapter la loi aux évolutions rapides de la criminalité et des technologies.

De plus, la Loppsi 2 s'intègre dans un contexte politique assez particulier. La Lopsi 1, préparée par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'intérieur, était devenue une des armes de la victoire du candidat Sarkozy aux élections présidentielles. LA LOPPSI 2 EST ENVISAGEE PAR LE POUVOIR COMME UNE NOUVELLE ARME POUR AFFRONTER LES ELECTIONS DE 2012. CETTE ANNEE-LA, LA LOI AURA ETE APPLIQUEE PENDANT UN AN ET PERMETTRA, L'EQUIPE SARKOZY L'ESPERE, D'AFFICHER DES RESULTATS PROBANTS EN MATIERE DE SECURITE, QUI DEVRAIENT ETRE BIEN REÇUS PAR L'ELECTORAT. Reste une difficulté : qui défendra la loi ? Un remaniement est prévu pour juin ou juillet 2009. Michèle Alliot-Marie occupera-t-elle encore son bureau place Beauvau à ce moment ?
Back to top
View user's profile Send private message
vicflame
Committed Poster
Committed Poster


Joined: 30 Aug 2006
Posts: 4507
Location: Belgium

PostPosted: Thu Jun 04, 2009 12:47 pm    Post subject: USA : OBAMA & LES HOMOS, BI ET TRANSSEXUELS ! Reply with quote

USA ET DECADENCE MORALE : OBAMA DEFEND ET SOUTIENT LES LESBIENNES, LES HOMOSEXUELS, LES BISEXUELS ET LES TRANSSEXUELS, ET DECLARE QUE CE MOIS DE JUIN 2009 SERA « LEUR MOIS » !!!



Chers amis,


Les Etats-Unis continuent leur chute, et ce à tous les niveaux. Confused

Au niveau des libertés, au niveau des droits, au niveau de l’avancée de la société de mort (expérimentations génétiques, avortements, etc.) de la dictature et de la militarisation, mais aussi au niveau moral ! Shocked Exclamation


LE SI « BRAVE » BARACK OBAMA, PRESIDENT D’UNE NATION A LA CULTURE ET A L’HISTOIRE CHRETIENNE, PRETEND ETRE « CATHOLIQUE »... Rolling Eyes Laughing SANS DOUTE IGNORE-T-IL QUE LA BIBLE CONSIDERE L’HOMOSEXUALITE, LA SODOMIE, L’INFIDELITE ET LA DEBAUCHE SEXUELLE COMME DES PECHES, CAR OBAMA A EN EFFET DECIDE DE DEFENDRE, AUX USA MAIS AUSSI AU NIVEAU INTERNATIONAL, LES DROITS DES LESBIENNES, DES GAYS, DES BISEXUELS ET DES TRANSSEXUELS ! Twisted Evil Surprised Exclamation UNE COMMUNAUTE QUE L’ON NOMME DESORMAIS LA COMMUNAUTE DES « LGBT »… Confused

OBAMA FAIT DONC DE LA DEBAUCHE UNE NOUVELLE VALEUR (ANTI-VALEUR, EN REALITE) AMERICAINE Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil !

BIEN SUR, NOUS SAVONS TOUS QUE BARACK HUSSEIN OBAMA EST EN REALITE MUSULMAN, AYANT REÇU UNE EDUCATION MUSULMANE EN INDONESIE DANS SA JEUNESSE. Twisted Evil

LES USA SONT FINALEMENT DEVENUS, MALGRE UN PURITANISME D’APPARENCE, LA NATION QUI PROMEUT LA PORNOGRAPHIE (L’INDUSTRIE PORNOGRAPHIQUE AMERICAINE EST LA PREMIERE INDUSTRIE PORNOGRAPHIQUE AU MONDE), MAIS AUSSI DESORMAIS L’HOMOSEXUALITE, LA BISEXUALITE ET LA TRANSSEXUALITE ! Twisted Evil Shocked Confused


Nous pouvons donc nous poser la question suivante : à quand la promotion de la pédophilie, de la zoophilie ou de la nécrophilie ??? Question Shocked Confused Car à ce rythme, n’en doutons pas, ce sera la prochaine étape ! Sad

OBAMA A MEME ETE JUSQU’A NOMMER DES MEMBRES DE LA COMMUNAUTE DES LESBIENNES, GAYS, BISEXUELS ET TRANSSEXUELS (LGBT) AU SEIN DE SON ADMINISTRATION ET A DES POSTES AU SENAT, ET A DECLARER CE MOIS DE JUIN 2009 COMME ETANT LE MOIS DE LA COMMUNAUTE DES LGBT ! Twisted Evil Shocked Exclamation

Le texte qui suit se fout encore royalement de la gueule des gens : ainsi, Obama prétend vouloir des « droits égaux » et des libertés identiques pour les LGBT ! Rolling Eyes « Libertés » ? Il n’y en a plus du tout, aux USA dictatoriaux ! Shocked « Droits identiques » ? Tous considérés comme des « terroristes » et des « criminels » : c’est la seule égalité de droit qui règne en ce moment aux Etats-Unis ! Crying or Very sad Dans les faits, même les droits constitutionnels n’existent plus, aux USA ! Surprised « Egalité » ? La société américaine est fondamentalement inégale, promouvant le clivage entre les riches élites et une masse populaire de plus en plus pauvre ! Mad Exclamation

Obama prétend aussi que les LGBT ont aidé à lutter contre le SIDA et le VIH… Rolling Eyes C’est oublier un peu vite, évidemment, que c’est via les débauchés et la communauté des LGBT que le SIDA s’est répandu en premier lieu ! Shocked Confused Exclamation


En définitive, les USA sont sur la même voie que l’antique empire romain : la voie du déclin ! Confused

Le texte officiel ahurissant et manipulatoire de la Maison Blanche, et signé par Barack Obama, ci-dessous… Wink

Vic.



Source: http://www.whitehouse.gov/the_press_office/Presidential-Proclamation-LGBT-Pride-Month/

La Maison Blanche

Bureau du Secrétaire de presse


Pour diffusion immédiate
Le 1er juin 2009



MOIS POUR LA FIERTE DES LESBIENNES, GAYS, BISEXUELS ET TRANSSEXUELS, 2009


PAR LE PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE

PROCLAMATION


Il y a quarante ans, les clients et les partisans du Stonewall Inn, à New York City, résistèrent au harcèlement de la police qui était devenu bien trop commun pour les membres de la communauté des lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels (LGBT). De cette résistance, le mouvement pour les droits des lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels (LGBT) était né, en Amérique. AU COURS DE CE MOIS POUR LA FIERTE (PRIDE) DES LESBIENNES, GAYS, BISEXUELS ET TRANSSEXUELS DES LGBT, NOUS COMMEMORONS LES EVENEMENTS DE JUIN 1969 ET NOUS NOUS ENGAGEONS A REALISER UNE JUSTICE EGALE EN VERTU DE LA LOI POUR LES LESBIENNES, GAYS, BISEXUELS ET TRANSSEXUELS(LGBT) AMERICAINS.

Les LGBT Américains ont amené, et continuent à amener, de grandes et durables contributions qui continuent à renforcer le tissu de la société américaine. Il y a de nombreux dirigeants bien respectés des LGBT dans tous les domaines professionnels, y compris dans les communautés artistiques et les milieux d'affaires. Les LGBT Américains ont également mobilisé la nation pour répondre à l'épidémie domestique de VIH/sida et ont joué un rôle vital dans l'élargissement de la réponse de ce pays à la pandémie de VIH.

Dû en grande partie à la détermination et au dévouement du mouvement pour les droits des LGBT, davantage de LGBT américains vivent ouvertement leur vie aujourd'hui plus que jamais auparavant. JE SUIS FIER D'ETRE LE PREMIER PRESIDENT A NOMMER OUVERTEMENT DES CANDIDATS LGBT A DES POSTES CONFIRMES AU SENAT DANS LES 100 PREMIERS JOURS DE L'ADMINISTRATION. CES PERSONNES INCARNENT LES MEILLEURES QUALITES QUE NOUS RECHERCHONS DANS LA FONCTION PUBLIQUE, ET DANS MON ADMINISTRATION - A LA FOIS A LA MAISON BLANCHE ET DANS LES AGENCES FEDERALES – DES EMPLOYES OUVERTEMENT LGBT QUI FONT LEUR TRAVAIL AVEC DISTINCTION ET PROFESSIONNALISME.

Le mouvement pour les droits des LGBT a réalisé de grands progrès, mais il y a encore du travail à effectuer. Les jeunes LGBT devraient se sentir en sécurité pour apprendre sans crainte de harcèlements, et les familles et personnes âgées LGBT devraient pouvoir vivre leur vie avec dignité et respect.

MON ADMINISTRATION A ETABLI UN PARTENARIAT AVEC LA COMMUNAUTE DES LGBT POUR FAIRE AVANCER UN LARGE EVENTAIL D'INITIATIVES. AU NIVEAU INTERNATIONAL, J'AI REJOINT LES EFFORTS DE L'ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR DECRIMINALISER L'HOMOSEXUALITE DANS LE MONDE ENTIER. ICI AU PAYS, JE CONTINUE A SOUTENIR DES MESURES VISANT A APPORTER TOUT LE SPECTRE DE L'EGALITE DES DROITS AUX LGBT AMERICAINS. CES MESURES INCLUENT LE RENFORCEMENT DES LOIS CONTRE LES CRIMES HAINEUX, LE SOUTIEN DES UNIONS CIVILES ET DES DROITS FEDERAUX POUR LES COUPLES LGBT, L’INTERDICTION DE LA DISCRIMINATION SUR LE LIEU DE TRAVAIL, ASSURER LEURS DROITS A L'ADOPTION, ET METTRE FIN A LA POLITIQUE "DON'T ASK, DON'T TELL" D'UNE MANIERE QUI RENFORCE NOS FORCES ARMEES ET NOTRE SECURITE NATIONALE. Nous devons également nous engager dans la lutte contre l'épidémie de VIH/sida, à la fois par la réduction du nombre d'infections par le VIH et par la fourniture de services de soins et de soutien aux personnes vivant avec le VIH/SIDA à travers les États-Unis.

Ces questions ne concernent pas uniquement la communauté des LGBT, mais aussi l'ensemble de notre nation. TANT QUE LA PROMESSE DE L'EGALITE POUR TOUS RESTE INEXPLOITEE, TOUS LES AMERICAINS SONT TOUCHES. Si nous pouvons travailler ensemble pour faire progresser les principes sur lesquels notre nation a été fondée, chaque Américain en bénéficiera. Au cours de ce mois pour la fierté des LGBT, je demande à la communauté des LGBT, au Congrès, et au peuple américain à travailler ensemble pour promouvoir l'égalité des droits égaux pour tous, indépendamment de leur orientation ou de leur identité sexuelle.

MAINTENANT, PAR CONSÉQUENT, MOI, BARACK OBAMA, président des États-Unis d'Amérique, en vertu des pouvoirs qui me sont conférés par la Constitution et les lois des États-Unis, JE PROCLAME JUIN 2009 COMME ETANT LE MOIS DE LA FIERTE DES LESBIENNES, GAYS, BISEXUELS ET TRANSSEXUELS. J'invite le peuple des États-Unis à refuser la discrimination et les préjugés partout où ils existent.

EN FOI DE QUOI, j'ai apposé ma main, ce premier jour de juin de l'an de grâce deux mille neuf, et 233e année de l'indépendance des Etats-Unis d'Amérique.

Barack Obama
Back to top
View user's profile Send private message
vicflame
Committed Poster
Committed Poster


Joined: 30 Aug 2006
Posts: 4507
Location: Belgium

PostPosted: Thu Jun 04, 2009 3:29 pm    Post subject: BE. : BILLET DE TRAIN SANS PAPIER "GRACE A L'eID" Reply with quote

ALERTE ! BELGIQUE LIBERTICIDE : LA SNCB PROPOSE UN BILLET SANS PAPIER « GRACE A LA CARTE D’IDENTITE ELECTRONIQUE » !!!



Chers amis,


Hélas, cette fois, nous y sommes ! Cela fait des années que j’avertis les gens des dangers incroyables de la société sans argent cash et des puces électroniques… Cela fait presque 7 ans que j’attire l’attention sur les projets mondialistes infects et sur la suppression des libertés (de TOUTES les libertés) qui les accompagne… Shocked

Nous avons vu par le passé que de nombreuses compagnies de transport en commun, un peu partout (UK, France, Belgique, USA, Japon…) commencent à utiliser des titres électroniques de transport ou des cartes à puce RFID afin de pouvoir pister les navetteurs. Twisted Evil Nous avions appris l’année passée que des cartes liberticides à puce RFID espionnes, des cartes nommées « Mobib », étaient à présent en vente dans le métro bruxellois. Twisted Evil Nous avions vu également qu’en Belgique (cœur pourri de l’Europe), un projet de titre de transport unique et électronique était prévu pour L’ENSEMBLE des compagnies de transport en commun. Surprised Twisted Evil Sad

AUJOURD’HUI, NOUS APPRENONS QUE LA SOCIÉTÉ NATIONALE DES CHEMINS DE FER BELGES, LA SNCB, VIENT DE PROPOSER UN BILLET INVISIBLE ET SANS PAPIER QUI POURRA ÊTRE ACHETÉ SUR LE SITE WEB DE LA SNCB ET QUI SERA PLACÉ AUTOMATIQUEMENT SUR LA CARTE D’IDENTITÉ DU NAVETTEUR/ACHETEUR !!! Surprised Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil Exclamation

Il paraît qu’il s’agit d’une « première » en Europe. Rolling Eyes Faut-il en être « fier » ou s’en réjouir ? Certainement pas, étant donné les dangers que ce système représente ! Shocked Exclamation

BIEN ENTENDU, L’IGNOBLE COMPAGNIE, ET LES ODIEUX MINISTRES IMPLIQUÉS (Steven Vanackere - Entreprises publiques - et Vincent Van Quickenborne - Simplification administrative), EUX, SE « FÉLICITENT DE CE SYSTÈME PRATIQUE, SIMPLE, RAPIDE ET RESPECTUEUX DE L'ENVIRONNEMENT » ! Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil

MAIS AU-DELÀ DE CES ARGUMENTS DE FACILITÉ, DE COMMODITÉ ET DE PSEUDO-ÉCOLOGIE, QU’EST-CE QUE CELA NOUS CACHE ? Question Confused

TOUT D’ABORD, L’IDENTITÉ DU NAVETTEUR (ET, POTENTIELLEMENT, CERTAINS RENSEIGNEMENTS TELS QUE L’ADRESSE, LA NATIONALITÉ, LA DATE DE NAISSANCE ETC.) SERONT DÉSORMAIS CONNUS DU CONTRÔLEUR ! Surprised CECI AUGMENTE DONC UN PEU PLUS LE PISTAGE DU CITOYEN ET LA DIMINUTION DE LA VIE PRIVÉE. Exclamation VOYAGER LÉGALEMENT ET INCOGNITO DEVIENDRA DONC, D’ICI QUELQUES ANNÉES, « SUSPECT » ! Crying or Very sad

ENSUITE, CE SYSTÈME OBLIGE LE NAVETTEUR À UTILISER UN MOYEN DE PAIEMENT ÉLECTRONIQUE EN LIGNE (CARTE DE CRÉDIT, TRÈS PROBABLEMENT), DONC UN SYSTÈME SANS ARGENT CASH, AFIN D'ACHETER SON "BILLET SANS PAPIER" ! Surprised Exclamation NOUS AVONS VU PAR LE PASSÉ QUEL EST LE BUT ULTIME DE LA SOCIÉTÉ SANS ARGENT CASH : DES PUCES (LIBERTICIDES, CANCÉRIGÈNES ET PERMETTANT LE CONTRÔLE COMPORTEMENTAL) IMPLANTÉES SOUS LA PEAU DES GENS ! Twisted Evil

ENFIN, CE SYSTÈME NE PASSE PLUS PAR UN GUICHETIER, MAIS BIEN PAR UN SYSTÈME ENTIÈREMENT AUTOMATISÉ ET INFORMATISÉ. Confused CECI QUI PROVOQUERA, N’EN DOUTONS PAS UN SEUL INSTANT, LA SUPPRESSION DE NOMBREUX EMPLOIS DE GUICHETIER DANS LES QUELQUES ANNÉES QUI VIENNENT ! Surprised Exclamation

POUR L’INSTANT, CE SYSTÈME EST « PROPOSÉ » EN PLUS DU SYSTÈME CLASSIQUE D’ACHAT DE BILLETS. Confused LA GRANDE QUESTION EST : COMBIEN DE TEMPS CE SYSTÈME RESTERA-T-IL « PROPOSÉ », AVANT QU’IL SOIT IMPOSÉ ET OBLBIGATOIRE? Surprised Question RÉPONSE : QUELQUES COURTES ANNÉES, TOUT AU PLUS (puisque l'on prévoit déjà dans l'article qu'à moyen terme, plusieurs millions de billets seront vendus de cette façon) ! Crying or Very sad Embarassed Mad Exclamation


La suppression de la liberté de mouvement est donc en cours en Belgique, et les projets du nouvel ordre mondial sont en plein boom… Crying or Very sad le tout sans la moindre réaction des citoyens ignorants, indifférents, inconscients et/ou stupides ! Embarassed Mad

La société de surveillance, de contrôle, de répression et de contrainte avance à grand pas… Sans prise de conscience et sans insurrections populaires immédiates, les conséquences seront absolument apocalyptiques. Crying or Very sad

Les citoyens, que le nouvel ordre mondial considère comme les veaux du cheptel humain belge, ont intérêt à se réveiller, et vite ! Exclamation

L’article des putes des mass médias (qui présentent bien entendu cette énième merde comme quelque chose de tout à fait positif et comme un « merveilleux progrès » Mad ), ci-dessous…

BONNE REVOLUTION… OU BON ESCLAVAGE ET BONNE DICTATURE ! Exclamation Sad Vic.



Source : http://news.fr.be.msn.com/actualitebelge/article.aspx?cp-documentid=147766789

04.06.2009 13:34



LA SNCB LANCE UN BILLET SANS PAPIER GRÂCE À LA CARTE D'IDENTITÉ ÉLECTRONIQUE


LA SNCB A LANCÉ JEUDI UN SYSTÈME DE BILLET SANS PAPIER OFFRANT LA POSSIBILITÉ AUX USAGERS DU RAIL D'UTILISER LEUR CARTE D'IDENTITÉ ÉLECTRONIQUE COMME TITRE DE TRANSPORT.

Concrètement, L'USAGER PEUT DÉSORMAIS ACHETER UN TITRE DE TRANSPORT SUR LE SITE DE LA SNCB ET L'ENVOYER AUTOMATIQUEMENT SUR SA CARTE D'IDENTITÉ ÉLECTRONIQUE, sans devoir l'imprimer. LORS DE SON VOYAGE, L'USAGER PRÉSENTE SA CARTE D'IDENTITÉ À L'ACCOMPAGNATEUR DE TRAIN QUI LA SCANNE ET LIT AUTOMATIQUEMENT LE BILLET ACHETÉ SOUS FORME ÉLECTRONIQUE. Un système "pratique, simple, rapide et respectueux de l'environnement" qui est aussi une première européenne, SE SONT FÉLICITÉS LES RESPONSABLES DE LA SNCB AINSI QUE LES MINISTRES FÉDÉRAUX STEVEN VANACKERE (ENTREPRISES PUBLIQUES) ET VINCENT VAN QUICKENBORNE (SIMPLIFICATION ADMINISTRATIVE).

A MOYEN TERME, LA SNCB ESTIME QUE PLUSIEURS MILLIONS DE TICKETS SANS PAPIER POURRONT ÊTRE VENDUS GRÂCE AU RECOURS À LA CARTE D'IDENTITÉ ÉLECTRONIQUE. (CYA)
Back to top
View user's profile Send private message
vicflame
Committed Poster
Committed Poster


Joined: 30 Aug 2006
Posts: 4507
Location: Belgium

PostPosted: Thu Jun 04, 2009 7:33 pm    Post subject: CA. : DOSSIERS DE SANTE ELECTRONIQUES A MONTREAL ! Reply with quote

CANADA : LE LIBERTICIDE DOSSIER DE « SANTE » ELECTRONIQUE EST PARTOUT A MONTREAL, ET DEVRAIT ETRE GENERALISE DANS CETTE REGION D'ICI 2013 !!!



Chers amis,

Cette fois, c’est du Canada que nous apprenons une nouvelle progression vers le système liberticide total du nouvel ordre mondial ! Confused

NOUS DECOUVRONS QUE LE DOSSIER DE SANTE BAPTISE « OACIS », QUI EST MIS EN PLACE DEPUIS 2006 DEJA, VA ETRE ETENDU A TOUS LES HOPITAUX DE LA REGION DE MONTREAL D’ICI 4 ANS (SOIT D’ICI 2013) ! Surprised Exclamation L’HORRIBLE ENTREPRISE TELUS SOLUTIONS A DECROCHE IN CONTRAT DE PLUS DE 31,5 MILLIONS DE DOLLARS CANADIENS POUR PARVENIR A L’OBJECTIF D’UN « DEPLOIEMENT RAPIDE ET EFFICACE » DE CE TYPE DE FICHIER LIBERTICIDE ! Twisted Evil Mad

Comme d’habitude, nous avons droits aux inepties et aux louanges de ce système putride par les autorités et les putes des mass médias… Mad

Et, comme d’habitude, aucun danger et aucune dérive de ces dossiers médicaux électroniques ne sont signalés ! Surprised Mad Mad Exclamation


La base de données ainsi créée permettra de contenir les données médicales de nombreux patients. Crying or Very sad Notons que toute base de données est informatique, donc piratable, et qu’à plusieurs reprises au fil des dernières années, des données normalement privées (soins de santé, données bancaires, informations concernant des étudiants universitaires…) se sont retrouvées, par le plus grand des « hasards », entre les mains d’industriel suite à une vente de ces données au mépris de l'éthique, du secret médical ou de la vie privée ! Surprised Mad Exclamation

Notons encore que la constitution de base de données de dossiers médicaux est la condition sine qua non pour pouvoir installer ensuite dans le domaine des soins de « santé » le système inhumain et diabolique des puces implantables (cancérigènes et qui permettent le contrôle comportemental de l’individu, rappelons-le) !!! Surprised Shocked Exclamation

Et à propos de puces implantables, vous remarquerez dans l’article qui suit que l’on parle justement, à deux reprises et à quelques lignes d'intervale dans l’article, comme s’il s’agissait d’un mantra, d’IMPLANTER le projet des dossiers de soins de santé électroniques ! Twisted Evil Le vocabulaire employé n’est donc pas innocent : on est déjà en train de préparer les esprits à l’étape suivante : celles des puces implantables ! Surprised Mad Exclamation


Les Canadiens, eux aussi, ont tout intérêt à se réveiller de leur torpeur léthargique et à s'insurger contre les technologies liberticides que les valets du nouvel ordre mondial veulent leur imposer ! Embarassed Exclamation Car la dictature, le pistage, le contrôle et la contrainte de tout moment sont juste au coin de la rue, distant seulement de quelques courts mois. Sad

Je vous propose à présent de lire l’article, ci-dessous…

BONNE REVOLUTION… OU BON ESCLAVAGE ! Exclamation Vic.




Source : http://technaute.cyberpresse.ca/nouvelles/produits-electroniques/200905/29/01-861060-le-dossier-de-sante-electronique-implante-partout-a-montreal.php?utm_campaign=retention&utm_source=bulletinTN&utm_medium=email



LE DOSSIER DE SANTÉ ÉLECTRONIQUE IMPLANTÉ PARTOUT À MONTRÉAL



Technaute.ca

31 mai 2009 | 08 h 49


D'ICI QUATRE ANS, TOUS LES ETABLISSEMENTS DE SANTE MONTREALAIS SERONT DOTES DU DOSSIER ELECTRONIQUE. C'EST DU MOINS L'OBJECTIF DE L'AGENCE DE LA SANTE ET DES SERVICES SOCIAUX DE MONTREAL, QUI VIENT DE CONSENTIR UN CONTRAT DE 31,5 MILLIONS $ A TELUS EN VUE D'ACCELERER ET D'ETENDRE LA MISE EN OEUVRE DE CE PROJET SUR SON TERRITOIRE.


«Nous sommes convaincus, maintenant plus que jamais, que l'avenir des soins de la santé est subordonné à l'adoption des dossiers de santé électroniques à l'échelle du réseau. Notre priorité est maintenant de nous assurer que la solution Oacis connaisse un DEPLOIEMENT RAPIDE ET EFFICACE DANS TOUTE LA REGION DE MONTREAL afin que les gens reçoivent des soins de santé cohérents et de qualité uniforme», a déclaré le président-directeur général de l'Agence de la santé et des services sociaux de Montréal, David Levine.

DEPUIS 2006, LE DOSSIER DE SANTE (DSE) OACIS EST EN COURS DE DEPLOIEMENT DANS PLUSIEURS ETABLISSEMENTS DE LA REGION DE MONTREAL, dont le Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM) et le Centre universitaire de santé McGill (CUSM). Au cours des prochains mois, le système devrait être en fonction à l'Hôpital du Sacré-Coeur, à l'Hôpital général juif et au Centre de santé et de services sociaux de Verdun.

MONTREAL EST AINSI L'UNE DES PREMIERES REGIONS DU CANADA A IMPLANTER UN SYSTEME DE DOSSIERS DE SANTE ELECTRONIQUES NORMALISES A SES 89 POINTS DE SERVICE.

LE SYSTEME OACIS COMPREND UN SYSTEME D'INFORMATION CLINIQUE ELECTRONIQUE JUMELE A UNE SOLUTION D'IMAGERIE DOCUMENTAIRE QUI CONVERTIRA LES DOSSIERS SUR PAPIER POUR LES INTEGRER A UN DOSSIER PATIENT UNIFIE ELECTRONIQUE. Question de préserver les investissements déjà effectués et de créer une base de données unique, LE DOSSIER DE SANTE ELECTRONIQUE SERA SUPERPOSE A L'INFRASTRUCTURE ET AUX SYSTEMES EXISTANTS.

TELUS SOLUTIONS EN SANTE, qui a fait l'acquisition de la société Emergis en 2007, SERA donc EN CHARGE D'IMPLANTER ET D'ENCADRER CET AMBITIEUX PROJET.

Avec CNW Telbec
Back to top
View user's profile Send private message
Mike1
Committed Poster
Committed Poster


Joined: 31 Jan 2008
Posts: 384
Location: Belgique

PostPosted: Thu Jun 04, 2009 8:10 pm    Post subject: Reply with quote

Quand un Bilderberg nous annonce L AVENIR .......

Le 26 janvier, parlant à Paris au Forum international économique et financier (FIEF), Jacques Attali annonce le risque d’hyperinflation « à la Weimar ».

http://www.mefeedia.com/entry/attali-pr-parez-vous-pour-un-weimar-plan-taire/18379100

video de 13 min .......

Com: Comme depuis la réunion du G20 a accouché d'une souris, que les ''assouplissements quantitatifs" sont à la mode, on ne peut que supposer qu'absolument RIEN ne permet de penser qu'il en sera autrement.

De plus en plus d'articles évoquent une seconde baisse des bourses car le rebond actuel ne repose pas sur de réelles améliorations de l'économie et comme en 30 on parle de rebond technique avant la prochaine baisse qui devrait plonger bp plus bas que la première.

La méga pandémie arrivera certainement au bon moment .....
_________________
Fin d'un empire
Back to top
View user's profile Send private message
Mike1
Committed Poster
Committed Poster


Joined: 31 Jan 2008
Posts: 384
Location: Belgique

PostPosted: Fri Jun 05, 2009 2:57 pm    Post subject: Reply with quote

Commentaires:

Nous pensons souvent à la mise en place d'une pandémie pour (entre autre) masquer la déroute financière mais pour bp de décideurs de l'oligarchie planétaire, l'attaque de l'Iran reste une option ouverte. Cette nouvelle guerre permettrait aussi de mettre en place un état d'urgence avec les directives liberticides qui vont avec. Le moindre accro dans cette zone bloquerait jusque 40 % des approvisionnements en pétrole dans le monde et provoquerait une belle pagaille.

Dans cette éventualité on peut penser qu' Israël jouera un rôle central car ce pays est depuis longtemps un bastion armé et suréquipé en terre arabe. L'administration Obama pourrait très bien lui faire faire le sale boulot tout en publiant des communiqués désapprobateurs et jouer ensuite les modérateurs.

Ces manœuvres en Israël à dimension nationales et impliquant une grosse attaque du pays sont elles prévues pour faire peur et/ou ont elles un fondement relié à une situation future ? Le peuple Israélien pourrait vivre bp de souffrances pour des intérêts économiques et géostratégiques qui les dépassent de loin.

Dans la mise au pas de l'Iran, le temps est compté pour l'occident car encore récemment des accords avec la Chine sur le gaz iranien ont été signés. Le triangle avec la Russie et la Chine se renforce au fil du temps. A 60 $ le baril ce sont des sommes énormes qui remplissent les comptes et qui permettent à cette nation d'être de plus en pus influente dans la région. Pour rappel ce pays est le quatrième producteur mondial de pétrole et dispose d'énormes réserves de gaz.

La création d'une base française devant les côtes iraniennes n'est pas un non plus un évènement isolé.

La marge de manœuvre de l'administration US est très réduite. On peut remarquer que le secrétaire à la défense, Rober Gate est toujours là Meyssan avait compris lors de sa nomination qu'un pouvoir fort (issu de l'armée) l'avait mis en place sous le gvt Bush afin de stopper le projet de guerre contre l'Iran du tandem Cheney Rumsfeld. L' avènement d'un nouveau président n'y a rien changé Gate est tjs en poste (voir: http://www.mecanopolis.org/?p=3574 Robert Gates, le pouvoir derrière Obama ? )) Ensuite la débâle en Irak et en Afganisthan de l'armée US ne peut être amortie sans l'intervention de l'Iran. Les USA n'auront plus longtemps les moyens de financer ces guerres, ils leur faut nouer plus d'alliances .

La droite israelienne ne voient pas d'un bon oeuil ce changement de politique, elle ne restera pas les bras croisés à compter les points bonus pour l'Iran. Du côté des USA on va certainement assister à la fois à une politique plus modérée vis à vis de l'Iran et plus pro palestinienne (ce qui semble être le cas, au moins dans les récentes déclarations d'Obama) mais en même temps les USA pourraient se servir d'Israel pour mener une opération de guerre comme cela fut le cas lors de la guerre contre le Liban.

La récente réunion des Bilderberg's a peut être déjà scellé la réponse à ces spéculations.


Netanyahou rapproche Israël d’une guerre avec l’Iran, par Aluf Benn

SOURCE:http://www.contreinfo.info/article.php3?id_article=2749

L’intransigeance israélienne face à la question iranienne relève-t-elle de la gesticulation, ou Netanyahou est-il réellement en train de placer Israël sur la voie de l’affrontement armé ? Aluf Benn, journaliste à Haaretz, n’écarte pas la deuxième option, estimant que les objections généralement soulevées contre la faisabilité d’une telle opération ne tiennent pas. Pour Netanyahou, « lever la menace iranienne représente la mission de sa vie », juge Aluf Benn, et le premier ministre travaille à préparer l’opinion israélienne à l’idée que la guerre pourrait éclater. Le dernier exercice de défense civile, d’une ampleur sans précédent, débuté ce dimanche, semble malheureusement conforter cette analyse.

Par Aluf Benn, Haaretz, 26 mai 2009

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu considère que lever la menace nucléaire iranienne représente la mission de sa vie. Avant son arrivée au pouvoir, il avait indiqué qu’une telle opération pourrait coûter des milliers de vies, mais que ce prix était justifié compte tenu de la gravité de la menace. Ses commentaires hier à la réunion du groupe Likoud à la Knesset indiquent un abandon de la doctrine qui était celle d’Ariel Sharon, estimant que l’Iran n’est pas uniquement un problème pour Israël, mais aussi pour le monde entier, et qu’Israël ne devait pas être à l’avant-garde dans ce combat. Israël est maintenant en première ligne.

Les dirigeants iraniens et israéliens ont poursuivi hier l’escalade verbale dans la confrontation. Mahmoud Ahmadinejad a déclaré que les discussions sur la question nucléaire étaient closes, ce qui signifie que l’Iran n’a pas l’intention de renoncer à l’enrichissement de l’uranium. Netanyahou a affirmé que si Israël ne menait pas la lutte contre la menace iranienne et y associait les États-Unis et les autres pays, personne d’autre ne le ferait.

Dans les deux cas, à Téhéran et Jérusalem, il est possible de justifier les déclarations des dirigeants en raison de motifs de politique intérieure. Mais, même si ces motifs relèvent de la politique intérieure, on ne peut ignorer les implications stratégiques.

Netanyahou a rappelé qu’il était parvenu à une accord avec le président américain Barack Obama pour empêcher l’Iran d’acquérir une capacité nucléaire militaire. A la différence des débats entre Netanyahou et les États-Unis sur la question palestinienne, les Américains n’ont pas démenti ses déclarations sur un accord au sujet de l’Iran.

Un source haut placée, proche de l’administration Obama, indique que le dialogue proposé à l’Iran par Obama n’aboutira à rien et que les États-Unis ne frapperons pas l’Iran à moins que quelque chose d’inhabituel et inattendu se produise. Si cela s’avère être le cas, le gouvernement Netanyahu pourrait avoir à décider d’attaquer les installations nucléaires iraniennes.

Trois objections sont généralement posées pour rejeter la possibilité d’une option militaire israélienne : la complexité de la mission, le veto des États-Unis et les oppositions dans le gouvernement. On suppose généralement qu’Israël tenterait de répéter le bombardement du réacteur nucléaire en Irak en 1981. Il ne s’agit que d’un scénario, et il est peu vraisemblable.

Il existe d’autres possibilités à considérer : une guerre au nord qui provoquerait une intervention de l’Iran, ou une frappe contre une cible de haut niveau du régime iranien, ce qui conduirait le Guide suprême Ali Khamenei et Ahmadinejad à prendre des mesures contre le « régime sioniste ». Si l’Iran attaque Israël en premier lieu, l’élément de surprise sera perdu, mais le bombardement israélien contre les installations nucléaires serait considéré comme une opération d’auto-défense.

Le second argument, en ce qui concerne l’opposition américaine à une frappe, dépend des circonstances. Il est difficile d’imaginer que Obama ordonne l’interception des avions israéliens sur la route de Natanz, si tous les autres moyens d’arrêter les centrifugeuses ont échoué. Il est clair que l’administration devra châtier Israël, et il ne faut pas oublier les déclarations du chef de la CIA Leon Panetta, qui a mis en garde contre toute action ne serait pas coordonnée avec les États-Unis. Mais nul ne sait comment se comportera Obama au moment de vérité. Il a déclaré à Newsweek que c’est pas à lui de dire aux Israéliens ce que sont les nécessités de leur défense. Netanyahu a beaucoup apprécié cela.

La troisième objection, concernant l’opposition politique intérieure, est entièrement infondée. Lorsqu’il s’agit de la guerre, les ministres et les officiers sont en concurrence pour savoir qui sera le plus patriotique, pas qui sera le plus sage ou le plus raisonnable. A l’heure des décisions, personne ne veut entrer dans l’histoire comme celui qui a manifesté des réserves et risque d’être dépeint comme un lâche. Si la seconde guerre au Liban fournit un exemple, tous les « héros » qui ont critiqué la guerre rétrospectivement avaient voté pour son déclenchement. Ce sera le cas si Netanyahu soumet au cabinet un plan pour attaquer l’Iran, et que l’armée israélienne déclare que c’est possible.

Une guerre avec l’Iran n’est pas inévitable. Mais le premier ministre a franchi hier une autre étape dans la préparation de l’opinion publique à la possibilité qu’elle pourrait éclater.
_________________
Fin d'un empire
Back to top
View user's profile Send private message
vicflame
Committed Poster
Committed Poster


Joined: 30 Aug 2006
Posts: 4507
Location: Belgium

PostPosted: Fri Jun 05, 2009 5:02 pm    Post subject: USA : DETENTION "PREVENTIVE" DES SUSPECTS DE " Reply with quote

USA NAZIS ET LIBERTICIDES : OBAMA VEUT POUVOIR ENFERMER EN « DETENTION PREVENTIVE » TOUTE PERSONNE SUSPECTEE DE « TERRORISME » !!!




Chers amis,


Les derniers droits et ultimes libertés sont en train de foutre le camp, aux USA dictatoriaux ! Surprised Crying or Very sad

L’ARTICLE CI-DESSOUS NOUS SIGNALE QUE L’INFECT BARACK HUSSEIN OBAMA SOUHAITE A PRESENT POUVOIR ENFERMER, EN DETENTION PREVENTIVE, TOUTE PERSONNE SUSPECTEE DE « TERRORISME » ! Twisted Evil Surprised Mad Exclamation

CECI EST EXTREMEMENT GRAVE : TOUTE DETENTION « PREVENTIVE » SORT DU DROIT VERITABLE. Surprised LE DROIT VERITABLE DOIT ABSOLUMENT, POUR ETRE JUSTE, ETRE BASE SUR LA PRESOMPTION D’INNOCENCE. Exclamation OR, ICI, ON ENFERME LA PERSONNE SUR BASE DE SIMPLES SOUPÇONS, ET SANS MEME AUCUNE RAISON VALABLE ! Surprised Mad

ENSUITE, N’IMPORTE QUI, DANS L’ABSOLU ET EN DEFINITIVE, PEUT ETRE SUSPECTE DE « TERRORISME ». Confused UNE TELLE MESURE DONNERAIT DONC A OBAMA LE POUVOIR D’ENFERMER ABSOLUMENT N’IMPORTE QUI ! Twisted Evil Surprised Exclamation

ENFIN, NOUS AVONS VU DEPUIS DES MOIS ET VIA D’INNOMBRABLES ARTICLES QU’UN « TERRORISTE », AUX USA, DESIGNE EN REALITE TOUTE PERSONNE QUI S’OPPOSE D’UNE FAÇON OU D’UNE AUTRE AU SYSTEME : MILITANTS, MANIFESTANTS, SYNDICALISTES, GREVISTES, ACTIVISTES DE TOUT POIL (Y COMPRIS CEUX QUI DEFENDENT LA CONSTITUTION), SONT AINSI CONSIDERES COMME DE « DANGEREUX TERRORISTES » PAR LES AUTORITES, LES MILITAIRES ET LES POLICIERS DE CES USA NAZIS ! Shocked Exclamation

EN FAIT, C’EST DONC L’ENSEMBLE DE LA POPULATION QUI EST CRIMINALISE ET REPRIME ! Surprised Exclamation

LA CONSTITUTION AMERICAINE, DANS LES FAITS, EST DONC DESORMAIS ABOLIE, DISSOUTE ET INEXISTANTE ! Crying or Very sad ET LES LIBERTES ONT CEDE LA PLACE A UNE DICTATURE A VISAGE POLICIER ET GESTAPISTE ! Embarassed Sad


Certains Américains, comme l’article ci-dessous le démontre, découvrent avec stupeur ce fait maintenant…

LES AMERICAINS N’ONT DESORMAIS PLUS LE CHOIX : C’EST SOIT LA REACTION POPULAIRE, AVEC LA REVOLUTION ET LA GUERRE CIVILE, SOIT L’APATHIE DES CITOYENS ET UNE DICTATURE QUI FERA ENCORE PLUS DE VICTIMES A LONG TERME, COMME CELA A ETE PROUVE AVEC LE TRISTE EXEMPLE DES « BONS ALLEMANDS » SOUS L’ALLEMAGNE NAZIE D’HITLER. Exclamation Surprised Mad

N’oublions pas, en outre, que les USA possèdent déjà plusieurs centaines de camps de concentration (camps « d’internement pour civils ») sur leur territoireSurprised Exclamation Le message et les dangers sont donc très clairs, me semble-t-il. Shocked Confused

L’article, traduit pour vous en français, ci-dessous…

BONNE REVOLUTION… OU BON ESCLAVAGE ET BONNE DICTATURE ! Confused Vic.



Source: http://216.221.102.26/blogger/post/Say-Goodbye-to-Your-Rights-Obamas-Preventive-Detention-is-Unconstitutional.aspx


DITES ADIEU A VOS DROITS: LA "DETENTION PREVENTIVE" D’OBAMA EST INCONSTITUTIONNELLE


Par DefendUSx, le 21 mai 21 2009, 15:07


Pris sur le blog JumpingInPools :


En réponse à l’article du New York Times selon lequel LE PRESIDENT OBAMA "REFLECHIT" AU DROIT D'INCARCERER LES "SUSPECTS DE TERRORISME", je ne peux que pleurer pour notre Constitution.

Voici le problème, les amis. Le New York Times signale que ceci est en réponse par rapport à ce qui doit être fait avec les terroristes de Guantanamo. Bien qu'il existe un argument selon lequel cette « détention préventive » est la même que ce que le président Bush a fait, il y a cependant une nette différence.

Le président Bush gardait les terroristes, à la fois les assassins et les planificateurs, en prison. LE PRESIDENT OBAMA, EN REVANCHE, ETEND CE POUVOIR AUX SUSPECTS DE TERRORISME. Maintenant, je vous demande : QU’EST-CE QU’UN SUSPECT DE TERRORISME? Est-ce quelqu'un qui envisage de tuer des civils innocents? Est-ce quelqu'un qui l’a réellement fait? Ou est-ce ce que le président veut que ce soit?

IMAGINEZ LE POUVOIR DONNE AU PRESIDENT S'IL PEUT INCARCERER N’IMPORTE QUI ET TOUT LE MONDE EN DISANT SIMPLEMENT QU'ILS POSENT UNE MENACE POUR LA SECURITE NATIONALE. Michael Savage, Rush Limbaugh, Sean Hannity : qui peut dire qu'ils ne seront pas considérés comme une "menace" si Obama possède le pouvoir de les faire taire? ET QUID DE VOUS ET MOI? OU SOMMES-NOUS DANS TOUT CELA?

NOS DROITS SONT LA CHOSE LA PLUS IMPORTANTE QUE LA CONSTITUTION GARANTIT. SI LE PRESIDENT PEUT EMPRISONNER TOUTE PERSONNE QU'IL SOUHAITE, NOS DROITS N’EXISTERONT PLUS.

Il doit y avoir des lois que le Président doit suivre. Il doit y avoir des définitions de ce que les terroristes sont et ne sont pas. Nous devons tous être entendus, ou nous serons tous réduits au silence.
Back to top
View user's profile Send private message
marektysis
Trustworthy Freedom Fighter
Trustworthy Freedom Fighter


Joined: 01 Nov 2006
Posts: 1581
Location: Brussels

PostPosted: Fri Jun 05, 2009 9:20 pm    Post subject: Reply with quote

Mike,

J'ai lu ton dernier rapport sur les risques de guerre avec l' Iran. Pour moi il ressort des discours d Obama du Caire ce 4 juin 2009 que les USA veulent être à la godille et ne pas laisser les Israeliens faire autre chose que ce que les USA ont décidé de faire. Les discours d'Obama s'adressaient donc aux modérés musulmans contre les extrêmes, ce dont on reçut confirmation indirecte par la pseudo déclaration de Tim Osman - pardon- Ben Laden qui s'opposait à Obama ( on sent le dur travail de la CIA).Ceci va donner la tonalité de la politique d' Obama pour les quatre ans à venir. D'autre part, l' Iran est un partenaire fiable des USA et de l' occident contre la drogue, et il est dans l'intérêt des USA d'avoir l' Iran avec eux pour se retirer d' Irak. L'investissemnt militaire en Afgh&anistan est une profonde erreur dans la mesure où elle rend les USA tributaires des Chiites Iraniens contre les sunnites extrêmistes. Il ne faut jamais oublier que Ben Laden et les fondamentalistes ont été financés et appuyés
par le régime de Ryad après le siège de La Mecque en 1979 où les hommes de Barril firent leur oeuvre.
L'intérêt des USA exige donc de donner une plus grande liberté à l'impérialisme Iranien qui sera responsabilisé et cessera de jeter de l'huile sur le feu à Gaza ou au Liban.
Cela évidemment rend moins probable un ' strike' des USA sur l' Iran.
Naturellement les israéliens pourraient frapper mais perdre l'appui financier des USA et se retrouver au ban des nations est un inconvénient majeur pour Israël. De plus, il ne s'agit pas de détruire Osirak -seule centrale irakienne qui oeuvrait pour l'uranium de Saddam Hussein- mais une chaîne multiple et décentralisée d'objectifs le plus souvent enterrés.
Ceci est une tâche impossible pour le seul Israël.
Comme on le voit en pratique les USA serrent le robinet militaire pour CONTROLER ISRAEL et l'obliger à obéir aux ordres de Washington.


Marek
Back to top
View user's profile Send private message
Mike1
Committed Poster
Committed Poster


Joined: 31 Jan 2008
Posts: 384
Location: Belgique

PostPosted: Sat Jun 06, 2009 1:20 pm    Post subject: Reply with quote

Marek,

Je constate effectivement qu' Obama propose aux musulmans modérés une grande ouverture et un arrêt de la guerre des civilisations au profit d'une recherche des valeur communes. (Mais attendons de voir les faits sur le terrain )

Depuis l'arrivée de Gate, une partie de l'élite américaine travaille pour cette nouvelle politique, et la venue de notre illustre inconnu, noir et avec des parents musulmans n'est pas un hasard. Il a été choisi et promu président par ce qu'il a le profil type pour la mission qui lui est échue.

Son discours au Caire pourrait déjà avoir été écrit avant son élection tant il est conforme à la ligne de la nouvelle politique des états unis.

Perso je ne vois pas où le discour recadre les israéliens dans leur rôle de pitbull muselé montant la garde au M O et aux ordres de l'empire La question centrale que je posais dans mon post précèdent spéculait surtout sur la solidité de cette muselière ? La théorie de la destruction créatrice de l'administration Bush convenait bp mieux à la droite guerrière israélienne que la nouvelle donne des sponsors d'Obama ''le grand violoniste''

L'oligarchie US a compris depuis longtemps qu'ils n'ont plus les moyens financiers pour continuer cette politique guerrière et il reste à déterminer pour les années à venir quel impact aura le déficit global des états unis sur le dollar comme sur leur capacité à financer les alliés et le maintien de leur budjet de guerre globale.

La perte de la suprématie du dollar comme réserve de change est bien avancée. Pour rappel la Chine à mis récemment au point des 'swaps' avec des pays latinos et des pays voisin. L'Iran est sorti du $, la Russie et la Chine augmentent leurs réserves d'or (provenant de leur propre production, la Chine est passée de 400t à 1000t) et d'autres banques centrales font de même le plus discrètement possible...

Nous nous avançons très vite vers le point de rupture car les déficits abyssaux des EU reposent maintenant sur un château de carte. Tout le monde a compris que l'économie réelle ne permettra jamais de faire face à de tels montants. Pus de 1000 milliards de $ ont été crées pour acheter les derniers T bonds émis par le gvt.

L'ex URSS s'est effondrée en qq semaines par ce que son système économique ne fonctionnait plus, sans moyens financiers les empires implosent comme des coquilles vides. Qu'arrivera t il à la suprématie US si leur monnaie perd rapidement les ¾ de sa valeur ?
_________________
Fin d'un empire
Back to top
View user's profile Send private message
Display posts from previous:   
Post new topic   This topic is locked: you cannot edit posts or make replies.    Bilderberg.org Forum Index -> French: Discussions sur la group Bilderberg en Francais All times are GMT + 1 Hour
Goto page Previous  1, 2, 3 ... 29, 30, 31 ... 74, 75, 76  Next
Page 30 of 76

 
Jump to:  
You cannot post new topics in this forum
You cannot reply to topics in this forum
You cannot edit your posts in this forum
You cannot delete your posts in this forum
You cannot vote in polls in this forum


Powered by phpBB © 2001, 2005 phpBB Group